Le classement Pisa : tout savoir !

Le classement Pisa : tout savoir !

Que ce soit dans le monde de l’information ou bien celui de l’éducation, les classements font les choux gras des différents médias, non seulement en France, mais à travers le monde. Un de ces classements d’importance mondiale est celui du Programme international de l’OCDE pour le suivi des acquis des élèves, mieux connu sous le nom de PISA (Programme for International Student Assessment). Leurs résultats ne manquent pas de susciter des débats et de guider les réformes éducatives à l’échelle internationale. Explorez avec nous l’impact et la signification des classements PISA dans le paysage éducatif mondial.

 

Le classement PISA : qu’est-ce que c’est ?

Le classement PISA, selon le site de l’OCDE, est un programme qui mesure la capacité des élèves de 15 ans de l’OCDE à utiliser leurs connaissances et compétences en lecture, en mathématiques et en sciences pour relever des défis concrets de la vie quotidienne. Les questions abordent ainsi des thèmes variés, allant de l’astronomie générale aux concepts de mathématiques pures. Cependant, le lien avec des problématiques concrètes « de tous les jours » n’est pas toujours évident.

Les sujets traités englobent des connaissances diverses, comme en témoignent les questions sur les probabilités dans l’édition 2022, qui sont relativement simples et relèvent de compétences raisonnables pour un élève de 15 ans entrant en seconde, notamment en ce qui concerne l’écriture sous forme fractionnaire.

 

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PISA, un outil de recherche

Cependant, les tests PISA sont avant tout des outils de recherche, du fait qu’ils sont administrés dans des conditions identiques, avec les mêmes sujets, tant au sein de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) que dans les pays partenaires tels que le Qatar, le Maroc, ou le Vietnam, par exemple, qui ne sont pas membres de l’OCDE.

Ces recherches deviennent de plus en plus pointues, cherchant constamment à évaluer de nouvelles compétences telles que le « creative thinking », suscitant parfois des doutes chez certains observateurs quant à la qualité des résultats fournis. En effet, bien que les résultats permettent une évaluation impartiale des capacités à résoudre les problèmes posés, il est crucial d’examiner les publications PISA pour comprendre que l’atteinte d’un niveau fondamental dans les disciplines de base n’est pas toujours l’objectif recherché.

Parmi les titres des publications PISA, on trouve des sujets tels que : « Are Students Ready to Take on Environmental Challenges ? », « Balancing School Choice and Equity », et « Equity in Education ». L’objectif de cet article n’est pas de discerner les initiatives positives des négatives ni de porter un jugement sur les classements PISA, mais plutôt de présenter les tests dans leur globalité, dans un contexte où la presse a tendance à simplifier de manière trop rapide les subtilités de ces évaluations.

 

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Débats : l’éducation et la politique

Les classements PISA sont des organismes supposément neutres ayant pour mission de porter un jugement impartial sur les différents systèmes éducatifs en proposant des analyses et des solutions dans leurs nombreuses publications. Ces publications suggèrent parfois avec insistance de prendre tel ou tel pays comme modèle, dans telle ou telle matière. Évidemment, les pays rencontrant des difficultés dans le classement sont les premiers à prendre en compte ces recommandations pour faire évoluer leurs politiques éducatives.

Pourquoi ces classements suscitent-ils un tollé en France et dans d’autres pays de l’OCDE, comme l’Australie par exemple ? La réponse est simple : ces pays voient leur moyenne aux examens PISA baisser par rapport aux autres pays, avec une diminution supérieure à la baisse moyenne de l’OCDE de 15 points. Dans le cas de la France, par exemple, la moyenne en mathématiques passe de 511 points à 474 points en l’espace de 5 ans. Cela pointe apparemment, et c’est ce qui alimente le débat, vers une défaillance de l’éducation nationale.

 

L’autre visage de PISA

Cependant, un aspect souvent négligé dans les classements PISA concerne les sujets mêmes des évaluations, c’est à dire leur fond plutôt que leur forme. En effet, tandis que les questions en mathématiques peuvent traiter de problèmes tout à fait conventionnels, les interrogations de la rubrique intitulée « Interactive Global Competence Test Questions » soulèvent des problématiques distinctes.

Il est important de rappeler que, bien que les tests PISA aient pour objectif d’établir un niveau moyen en lecture, en sciences et en mathématiques, quelles sont les « compétences globales » évaluées dans cette section ? Les thèmes abordés sont variés, incluant l’éthique dans la mode, les niveaux croissants des océans, la question des réfugiés, et les lois régissant le langage, c’est-à-dire, le politiquement correct.

Les participants se voient fournir des textes qui servent de supports pour répondre aux questions (ici tirées du PISA 2018) posées par les examinateurs. Cependant, certains observateurs pourraient percevoir, voire dénoncer, la mise en avant d’un agenda politique particulier, étant donné que PISA énonce les compétences suivantes : « comprendre et utiliser des textes écrits, mais aussi réfléchir à leur propos et s’y engager ».

 

Si PISA est un test, dans le monde du corps professoral, universellement reconnu par les qualités et les compétences qu’il évalue, il ne faut pas oublier que cet examen révèle bien plus qu’un simple niveau de mathématiques et permet de construire des politiques de longues durées dans le domaine de l’éducation.