- BONS PLANS INTERVIEWS OUTILS & RESSOURCES V.I.E / V.I.A
- Maxime Lescure
- 10 avril 2024
Zoom sur le VIE à La Haye (Pays-Bas), l’expérience de Marvin !
Découvrez dans cet article le parcours de Marvin Baldé, ancien élève de PPA Business School et de Kedge Business School, actuellement en V.I.E chez TotalEnergies à La Haye !
Qu’est-ce qu’un V.I.E ?
Le Volontariat International en Entreprise (V.I.E) est un dispositif mis en place par l’État français pour encourager l’activité des jeunes et des entreprises à l’étranger. Depuis sa création en 2003, il a permis à plus de 100 000 jeunes de 18 à 28 ans de réaliser une expérience professionnelle à l’étranger au sein d’une entreprise française.
Dans le cadre du V.I.E, le volontaire se voit confier une mission professionnelle, qu’elle soit scientifique, technique ou commerciale, pouvant durer de 6 à 24 mois.
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Bonjour Marvin, peux-tu te présenter et revenir sur ton parcours ?
Bonjour Maxime, je m’appelle Marvin Baldé. Je suis diplômé de l’année 2022 du Master MAI (Achats Internationaux et Innovation) de Kedge Business School. Actuellement, je suis en V.I.E en tant que Contract & Procurement Methods Engineer au sein de la compagnie TotalEnergies EP Nederland B.V. à La Haye aux Pays-Bas.
Très rapidement, tu t’es orienté vers l’international, d’où te vient cette passion ?
Dès mon plus jeune âge, je rêvais d’une vie où je pourrais voyager, m’imprégner d’autres cultures, et apprendre de nouvelles langues ; c’était en moi. J’ai également eu l’opportunité de vivre une expérience sportive en Italie à l’âge de 16 ans. On pourrait dire que quelques années plus tard, cela n’a fait que confirmer mon attrait pour l’étranger.
Durant tes années en BTS Commerce International, tu pars en stage à Malte. Raconte-nous cette expérience.
Je m’en souviens comme si c’était hier. C’est un stage que j’ai effectué à Malte dans un contexte anglophone chez un distributeur de composants électroniques qui cherchait à se déployer aux États-Unis. J’étais positionné sur un poste de Business Developer. C’était une très bonne expérience, je n’en tire que du bon. C’est vraiment une expérience qui m’a permis de me confronter à un marché que je ne connaissais pas, de pratiquer une langue au quotidien avec laquelle je n’étais pas forcément à l’aise au début. J’en suis sorti grandi sur le plan professionnel.
Concernant la recherche de ce stage, elle s’est faite via les différentes offres d’emploi qui pouvaient être disponibles sur LinkedIn. Dès le début du BTS, j’avais créé un compte LinkedIn afin de pouvoir être au plus près de l’actualité et des offres qui étaient disponibles sur le marché.
Après cela, tu es en alternance en tant qu’Assistant Logistique/Approvisionneur au BCG et Acheteur Facility Management chez Engie Solutions France.
Peux-tu succinctement nous résumer ces deux expériences et nous dire en quoi elles ont été bénéfiques pour la suite de ton parcours et ton entrée chez TotalEnergies ?
Effectivement ! Je poursuis mon parcours au sein du prestigieux cabinet de conseil Boston Consulting Group dans le cadre d’un Bachelor en supply chain avec une spécialité achat. Au BCG, l’exigence était au rendez-vous. J’ai pu développer durant cette expérience des soft skills qui me servent encore aujourd’hui. C’est justement durant cette année-là que j’ai pu appréhender mes premières notions liées aux achats. J’y ai pris goût, tout simplement.
À la suite de cette année, en tant qu’approvisionneur logisticien, je rejoins Engie Solutions France mais cette fois-ci, sur un poste d’acheteur spécialisé dans le facility management. J’ai pu vraiment apprendre ce qu’était le monde des achats, en y intégrant les différents prérequis nécessaires au métier d’acheteur. Ce sont vraiment deux expériences qui n’ont fait que confirmer la passion naissante que j’avais pour les achats.
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Ensuite, tu vas étudier à Kedge Business School dans le Master MAI (Management des Achats Internationaux et Innovation) et tu commences chez TotalEnergies en alternance au poste d’Acheteur Équipements & Consommables. Comment se passent les entretiens du Master MAI ? Quels tips et astuces donnerais-tu pour être accepté dans ce Master très réputé, notamment dans la catégorie des Masters Achats ?
C’est vrai que le MAI de Kedge Business School est très réputé dans le domaine des Achats. Il est régulièrement classé premier ou deuxième master dans ce domaine, selon les années. C’était un choix logique pour moi de me tourner vers ce master, car je savais qu’il aurait une plus-value dans mon parcours.
Le processus de recrutement chez Kedge, dans le cadre du MAI, se déroule en trois étapes. La première étape consiste à transmettre son dossier via le site de l’école, à partir de là, on entre dans un processus de pré-sélection. La deuxième étape est lorsque l’on est recontacté par l’école pour un entretien en visioconférence avec un membre du programme MAI. Suite à cela, on passe un test écrit.
Une fois ces trois étapes effectuées, on reçoit une réponse de l’école pour savoir si l’on est accepté ou non pour intégrer le programme.
Ce que je donnerais comme conseils, c’est, dans un premier temps, de rester soi-même. Ensuite, lorsque l’on entre au MAI, nous sommes entourés de personnes qui sont passionnés par les achats, qui souhaitent s’orienter vers ce domaine et qui savent déjà quels types d’acheteurs ils voudront être. Je pense que c’est toujours un avantage d’avoir eu une expérience antérieure à ce master, comme j’ai pu le faire en alternance. C’est toujours un plus pour pouvoir intégrer le programme.
Quelles étaient les missions que tu avais au quotidien chez TotalEnergies, aux postes d’Acheteur Équipements & Consommables puis d’Acheteur Prestations Intellectuelles ?
Dans le cadre de ma dernière année de Master à Kedge, je suis entré chez TotalEnergies en alternance. J’ai intégré la direction des achats, en tant qu’Acheteur équipements et consommables. À mon arrivée, j’ai été de suite affecté à un appel d’offres à dimension internationale, sur le segment des équipements de protection individuels visant le périmètre Europe et Afrique à destination de plusieurs filiales de la compagnie. Cela couvre un assez vaste champ d’action et m’a vraiment permis de monter en compétences à tous les niveaux. En collaboration avec un collègue, j’ai mené un processus d’appel d’offres en conformité avec les règles de la compagnie. Cela en va de la gestion relation/fournisseurs, de la négociation des conditions commerciales, au déploiement des différents contrats mis en place à la suite de l’appel d’offres.
Par la suite, j’ai passé une deuxième année, toujours chez TotalEnergies, au sein de la direction des achats mais sur un nouveau poste, celui d’Acheteur prestations intellectuelles. Cette fois-ci, à temps plein, à la suite de mon Master. À nouveau, j’ai travaillé sur un nouvel appel d’offres à dimension internationale avec des enjeux financiers encore plus forts que ceux que j’avais pu connaître auparavant. J’ai pu découvrir ce qu’était de travailler en mode projet. Les missions vont de l’élaboration de la stratégie achat, au sourcing, à la mise en place des contrats cadres en y intégrant les négociations commerciales et juridiques.
En octobre 2023, tu pars faire un VIE aux Pays-Bas en tant que Contract & Procurement Methods Engineer, comment l’as-tu trouvé ?
Pour trouver le VIE, je suis resté attentif aux offres disponibles sur le site de TotalEnergies et Business France (civiweb). Je savais déjà que je voulais m’orienter vers ce programme qui me permettrait de vivre une expérience différente. Après avoir travaillé deux ans au siège, je souhaitais également découvrir la partie métier en filiale, en étant proche du business. Je voulais avoir cette vision. Le choix du VIE était déjà ancré dans ma tête. Aujourd’hui, je suis positionné à La Haye, aux Pays-Bas, au sein de la filiale exploration production, plus précisément sur un poste d’ingénieur méthodes contrats achats.
Qu’est-ce que cela veut dire, plus concrètement ?
L’ingénieur méthodes contrats achats va venir identifier différents axes d’amélioration au sein du service, dans le but de créer de la valeur autour de différents outils pour être toujours plus performant. Nous allons mettre en place des rapports qui faciliteront la prise de décision au quotidien. Mais encore, déployer ce qu’on appelle des indicateurs clés de performance (KPI en anglais). Cela nous permettra à court terme d’ajuster certains processus pour atteindre nos objectifs. La notion d’achats responsables à également pris tout son rôle aujourd’hui sur ce poste à travers différents audits interne mais également externe que nous menons auprès de nos fournisseurs. Des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) sont intégrés à nos appels d’offres. Nous assurons également le déploiement de nouveaux outils ou encore la mise à jour de supports existants afin de former et de faire monter en compétence l’ensemble des collaborateurs.
Comment perçois-tu l’évolution de la fonction achat dans les années à venir ?
C’est une bonne question. La fonction achat est en pleine mutation, ce qui ne laisse pas de place à l’ennui. C’est un métier qui devient de plus en plus stratégique, comme peuvent en témoigner les organigrammes des entreprises. Les enjeux climatiques mais également de l’intelligence artificielle sont aujourd’hui au cœur des débats, et il ne faut pas pour autant prendre peur. Créer de la valeur autour de ces thématiques, est ce qui rend le métier encore plus passionnant. Je pense que nous sommes les acteurs d’aujourd’hui et de demain au travers de ces différents sujets et des actions que nous mèneront dans un avenir proche.
Pourquoi avoir choisi cette destination ?
Premièrement, c’est un pays que j’affectionne particulièrement de part la qualité de vie qui y réside. Il faut aussi noter qu’environ 92% de la population parle couramment l’anglais. Ce détail était un énorme plus pour moi car c’est génial de pouvoir travailler dans cette langue au quotidien. Le pays est riche sur le plan culturel avec de nombreux lieux à découvrir. De plus, la situation géographique était optimale vis-à-vis de la France, car cela me permettait de voir assez régulièrement ma famille. Et pour finir, c’était l’occasion d’envisager certains voyages dans le Nord de l’Europe. Il y a un véritable intérêt professionnel mais aussi personnel à être présent ici.
Quels conseils donnerais-tu aux étudiants qui souhaiteraient faire un Volontariat International et plus précisément un VIE ou un VIA ?
Alors, je conseillerais d’anticiper au maximum le départ afin de pouvoir se laisser le temps de voir son projet mûrir, c’est très important. Personnellement, j’avais en tête de faire un VIE depuis la fin de mon Bachelor. Je pense qu’il faut s’y prendre une année voire une année et demie avant de partir pour pouvoir vraiment peser le pour et le contre de cette décision. Notamment, en sachant vers quoi on s’oriente professionnellement.
Définir son projet professionnel et la zone géographique vers laquelle on souhaite se tourner est certainement la clé pour faire le bon choix.
Pour conclure, je dirais, notamment pour les personnes qui ont une appétence pour l’étranger, de ne pas hésiter à se tourner vers ce programme qui possède un accompagnement de qualité que cela soit du côté de l’entreprise ou encore du côté de Business France.