Zoom sur le domaine du Luxe: de Audencia à Cartier

Chaque année, des centaines de candidats portent un intérêt au domaine du luxe au moment des oraux. Nous vous présentons aujourd’hui ce secteur un peu plus en détail avec Marie-Caroline Gaumerais, diplômée Audencia et aujourd’hui en poste chez Cartier en Suisse !

Bonjour Marie-Caroline, peux-tu présenter ton parcours ?

Bonjour, et merci de votre accueil. J’ai intégré Audencia en 2015 après ma classe prépa ECS, puis j’ai suivi le programme Grande École classique avec un Master Business Development en fin de parcours. Bien sûr les stages ont été les grands points décisifs de mon cursus ; après un premier stage en startup à Bombay, j’ai mis un premier pied dans le monde du luxe avec un stage de césure chez IWC à Schaffhausen (Suisse), puis un stage de fin d’études chez Cartier à Paris, qui m’a ouvert la porte à un VIE à New York, et actuellement je poursuis mon aventure Cartier à Genève depuis l’été dernier.

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Le domaine du luxe, c’est quoi ?

La définition du luxe est finalement assez personnelle et subjective. Pour moi, réduire le luxe à un domaine, une industrie ou un produit ne permettrait pas d’en comprendre sa totalité. Je dirais que c’est un mariage unique alliant héritage, savoir-faire, rareté et expérience, tant par l’histoire et les personnages clés des grandes Maisons que par l’exclusivité des créations et du service délivré. Bien sûr on retrouve ces caractéristiques dans de nombreux secteurs, comme la joaillerie & l’horlogerie mais aussi le prêt-à-porter, l’automobile, l’hôtellerie…

Pourquoi as-tu été attirée par ce domaine en particulier ?

Très jeune, mon père m’a initiée à l’horlogerie ; pas nécessairement pour son côté luxueux mais surtout pour l’aspect technique et historique des montres et des marques horlogères. Depuis mon premier stage chez IWC jusqu’à aujourd’hui, j’ai eu la chance de rencontrer des personnes passionnées, expertes, très différentes, et je crois que c’est réellement ce qui m’anime dans mon travail quotidien.

Tu as travaillé à Paris, New York, maintenant Genève… Comment ont évolué tes missions ?

J’ai commencé par une année de césure au siège international de IWC à Schaffhausen (l’une des marques horlogères fortes du groupe Richemont), en tant que stagiaire dans les équipes CRM (Customer Relationship Management), et Retail Operations (stratégies opérationnelles dans les boutiques IWC du monde entier). Puis je voulais compléter mon expérience avec un côté plus focalisé sur le produit lui-même, et j’ai rejoint Cartier en stage Marketing Développement Produit Joaillerie au siège international à Paris. J’ai directement enchaîné avec un VIE de deux ans à New York, en tant que CRM Coordinator dans le flagship Cartier de la 5th Avenue, avant de finalement rejoindre l’équipe Commerciale de Cartier Suisse à Genève, depuis bientôt un an.

À quoi ressemble une journée type ?

Mon poste actuel est vraiment très 360, en moyenne je dédie environ 3h de ma journée à des analyses de ventes pour suivre la performance de nos boutiques, et je consacre le reste au suivi des projets en cours. Les projets sont très divers et plus ou moins conséquents, il peut s’agir de pousser une collection particulière, de préparer la stratégie d’un évènement… Je passe aussi beaucoup de temps en boutique, car il est primordial de voir concrètement comment marche le business « sur le terrain ».

Quelles sont les grandes problématiques que rencontre Cartier actuellement ?

Cartier a la particularité d’avoir développé plusieurs segments de produits : la joaillerie, l’horlogerie, mais aussi la maroquinerie, les accessoires et les parfums. Nous devons donc faire face à une concurrence très forte sur tous ces marchés à la fois et sans cesse innover nos stratégies. Bien sûr, comme toutes les autres marques joaillières, Cartier est aussi aujourd’hui amenée à repenser sa stratégie concernant le sourcing des matières premières au vu de l’amaigrissement des ressources naturelles et des conditions géopolitiques.

Et Audencia dans tout ça ?

Audencia a été un vrai tremplin pour moi, le parcours qui m’a été proposé m’a permis de réaliser presque deux ans de stage, passage indispensable pour vraiment déterminer ma future carrière. Le réseau de l’École a été d’une très grande aide également, car j’ai pu rencontrer des personnes qui m’ont laissé ma chance et m’ont toujours aiguillé jusqu’à aujourd’hui. Je suis toujours très attachée à Audencia et c’est un plaisir de retrouver ces personnes et de pouvoir à mon tour contribuer à ce réseau.

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Pour finir… Comment parler du luxe en entretien de personnalité selon toi ?

Je pense qu’il faut avant tout croire en ce qu’on fait. Pour convaincre des recruteurs, il est bien sûr important d’être curieux des nouveautés produits, des nouvelles stratégies, des éventuelles « big news » dans le secteur, mais il est crucial de toujours faire un lien avec soi. Le marché du luxe attire beaucoup, les candidats ont tous des qualités certaines, et ajouter un raisonnement solide et personnel aidera sans doute à se démarquer.