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Noely Delabia
- 13 février 2025
Université de Montréal : Plongée au cœur de l’UdeM avec Michèle Glémaud et Louise-Jeanne Grondin
Découvrez l’UdeM avec Michèle Glémaud, Directrice générale du Service de l’admission et du recrutement à l’Université de Montréal et Louise-Jeanne Grondin, diplômée de l’Université de Montréal.
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Pouvez-vous vous présenter brièvement et nous parler de votre rôle au sein de l’Université de Montréal ?
Michèle Glémaud : Je m’appelle Michèle Glémaud, je suis Directrice générale du Service de l’admission et du recrutement à l’Université de Montréal depuis 2009. Mon rôle est de gérer les équipes qui travaillent au service de l’admission et du recrutement. Nous avons une équipe en charge de la promotion des programmes et de l’accompagnement des candidats, et une autre qui s’occupe de l’évaluation des dossiers de candidature autant pour le Québec, qu’à l’international.
Mon rôle est de promouvoir les programmes de l’Université : nous en avons plus de 600 ! Ce sont des programmes présents dans 13 facultés : médecine, droit, musique, arts et sciences…
Louise-Jeanne Grondin : Je m’appelle Louise-Jeanne Grondin, je suis diplômée en science politique et je travaille actuellement pour l’Université. J’ai tellement aimé y faire mes études que j’y suis restée (rires).
Quelle est votre vision pour l’Université de Montréal, notamment en ce qui concerne les étudiants internationaux ?
Michèle Glémaud : Nous voulons nous assurer d’avoir une richesse et une diversité de profils dans nos classes afin d’amener une nouvelle façon de penser et de fonctionner. Plus on a de personnalités de différents horizons dans notre classe, plus on a de perspectives différentes pour un apprentissage le plus évolué possible. Et cela autant pour nos étudiants locaux que pour nos étudiants internationaux.
Louise-Jeanne Grondin : Je suis originaire de l’Île de la Réunion, et en faisant mes recherches, j’ai trouvé que l’Université de Montréal résonnait avec cette définition de territoire riche en diversité. Les autres termes que j’emploierais pour définir l’Université de Montréal, seraient un enseignement de qualité ainsi qu’une grande disponibilité du corps professoral pour les étudiants. Un autre aspect qui m’a tout de suite plu : le campus ! Ce campus, c’est une ville dans la ville, un véritable campus à l’américaine très dynamique !
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Pouvez-vous partager des chiffres récents sur les étudiants français à l’UdeM ?
Michèle Glémaud : Plus de 2500 étudiants français ont fait leur rentrée dans nos classes au trimestre d’Automne 2024. Près de 11 000 étudiants internationaux fréquentent l’Université de Montréal et ses deux écoles affiliées HEC Montréal et Polytechnique. Au total, nos trois institutions accueillent plus de 67 000 étudiants. Comme Louise le disait, c’est une ville dans la ville où rayonnent les différentes cultures qui s’y côtoient ! Bien que nous ayons un label d’Université, nous fonctionnons comme une Grande Ecole, et ce pour chacune de nos facultés. Une fois les étudiants sélectionnés sur la qualité de leur dossier scolaire, nous nous engageons à les accompagner dans la réussite de leur parcours universitaire.
Avez-vous constaté une hausse ou des tendances spécifiques ? De quelles nationalités sont les étudiants recrutés ?
Michèle Glémaud : Beaucoup de nos candidats sont issus de pays francophones tels que la Belgique, le Maroc, la Tunisie. Nous comptons aussi des étudiants originaires du Cameroun, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire et également d’Amérique Latine.
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Qu’est-ce qui, selon vous, rend l’UdeM particulièrement attractive pour les étudiants français ?
Michèle Glémaud : Voici plusieurs raisons :
- Le premier élément, c’est l’excellence académique. Nous faisons partie du top 1% des meilleures universités parmi plus de 18 000 établissements dans le monde.
- Le deuxième élément, c’est la qualité des recherches au sein de l’Université de Montréal. Par exemple, Yoshua Bengio, qui est le fondateur de l’Institut québécois d’intelligence artificielle MILA, est professeur au sein de l’Université. Ainsi, nous avons des professeurs mondialement reconnus dans nos murs, ce qui attire les étudiants.
- Nous avons un écosystème très riche au niveau de la recherche et des laboratoires très modernes qui attirent les jeunes et les aidera à s’insérer au mieux sur le marché de l’emploi.
- Notre campus est en plein cœur de la ville et pourtant situé sur le haut de la montagne mont Royal : un cadre urbain idéal, l’ambiance y est très agréable.
- Dernier point et non des moindres : la ville de Montréal. Nous sommes basés dans la 1ère ville étudiante en Amérique du Nord, à proximité de New York. Nous nous retrouvons dans un contexte métropolitain très dynamique ce qui fait que les étudiants viennent à nous ! Cela aide à se créer un réseau, une priorité pour nous!
Louise-Jeanne Grondin : Je voudrais mettre un point d’honneur sur l’épanouissement. Dès mon arrivée à Montréal, et à l’UdeM, je me suis vraiment sentie prise en considération. Au-delà de l’aide académique, c’est l’écosystème de l’Université de Montréal qui m’a aidée à me faire des amis et à construire ma nouvelle vie au Québec. Cette vision moderne de l’enseignement supérieur aide vraiment à notre épanouissement en tant qu’étudiant.
Aussi, nous avons la possibilité de travailler à côté de nos études dans un domaine qui nous anime.
Quels dispositifs spécifiques l’UdeM met-elle en place pour aider les lycéens français dans leur transition académique et culturelle ?
Michèle Glémaud : Nous avons développé plusieurs éléments :
- Des outils numériques qui permettent aux lycéens de faire le parallèle entre leur cursus au lycée et les compétences qu’il faut avoir dans les programmes visés. Nous avons par exemple développé l’outil interactif “Bac à Bac” (du baccalauréat français au Bachelor nord-américain) : “Bac À Bac” permet aux lycéens du baccalauréat français de simuler rapidement les différentes combinaisons de spécialités et d’options et de découvrir si celles-ci sont compatibles avec les exigences d’admission de nos programmes d’études.
- Nous avons également développé l’outil Affiniti, qui aide les étudiants à trouver le programme idéal pour eux, en fonction de leur parcours, leurs intérêts et leurs résultats académiques. Nous restons dans cette logique d’accompagnement du bac jusqu’à l’admission et tout au long des études au sein de l’Université de Montréal.
- Il y a aussi des webinaires en ligne sur la préparation du dossier d’immigration, ou la recherche d’un logement. Nous disposons également d’un bureau pour les étudiants internationaux qui coordonne des activités visant à favoriser leur intégration avec les étudiants locaux.
Louise-Jeanne Grondin : J’aimerais évoquer le “après”. Après l’admission, que faut-il faire ? Nous sommes conviés à des webinaires sur divers sujets, facilitant ainsi notre transition vers les études à Montréal et diminuant nos appréhensions liées à l’international. Ce qui m’a particulièrement marquée, c’est la distribution de plans de cours détaillés dès les premiers jours, incluant la structure du cours, les dates d’évaluation, etc. Un véritable outil pour se sentir préparé.
Comment l’UdeM accompagne-t-elle les étudiants internationaux dans leurs démarches administratives ?
Michèle Glémaud : Comme disait Louise, c’est sûr qu’après l’admission il y a beaucoup de choses à faire pour pouvoir étudier à l’étranger. Au sein de l’Université de Montréal, nous avons des conseillers en immigration qui sont là pour accompagner les étudiants dans leur dossier. Une fois que la personne est admise, elle reçoit des communications personnalisées. Il y a également les “rendez-vous des admis” : ce sont des rencontres avec les étudiants et les parents qui ont pour but de les rassurer. Aussi, nous avons créé une chaîne WhatsApp pour pouvoir être en contact avec les étudiants. Nous nous modernisons continuellement pour répondre aux besoins des étudiants internationaux !
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Quelles sont les principales différences entre le système éducatif québécois et le système français ?
Michèle Glémaud : Nous avons deux systèmes académiques de haut niveau. En France, beaucoup d’Institutions sont réputées, une dynamique que l’on retrouve au Québec. Ainsi, les étudiants peuvent naviguer d’un système éducatif à un autre. En revanche, ce qui nous démarque, et qui est surtout culturel, c’est notre pédagogie inversée. Nous attendons que l’étudiant participe, questionne. Nous favorisons une co-construction du savoir. Le professeur encourage les étudiants à remettre en question leurs connaissances et questionner à même le cours. Les professeurs sont attentifs aux étudiants.
Louise-Jeanne Grondin : Absolument ! Et cela rend les cours passionnants. Non seulement nous sommes encouragés à participer et à interagir avec le professeur pendant les cours, mais nous avons également la possibilité de le faire en dehors des heures de classe. Après un examen, il est tout à fait possible d’aller consulter notre copie avec le professeur ou son chargé de cours pour bénéficier d’un un retour direct et concret.
L’UdeM est réputée pour son approche de l’enseignement « à et avec l’IA ». Pouvez-vous nous en dire plus sur ces initiatives et leur impact sur les étudiants ?
Michèle Glémaud : Nous avons la chance d’avoir le père de l’IA Yoshua Bengio au sein de l’Université de Montréal. Sa renommée fait briller l’Université. Nous avons des centres de recherche très réputés en intelligence artificielle que ce soit le MILA ou encore IVADO. Ces centres nous permettent alors d’avoir beaucoup de financements provenant de fonds gouvernementaux et d’entreprises chaque année.
Quels sont les principaux engagements de l’UdeM au sujet de la santé mentale et du bien-être de ses étudiants ?
Michèle Glémaud : Nous sommes conscients que nous sommes un lieu d’excellence ce qui amène une certaine “anxiété” de performance. Nous voulons nous assurer que la réussite ne sera pas seulement académique mais aussi personnelle. Nous bénéficions de plusieurs services pour les étudiants : un service médical, des activités et des semaines de bien-être. Nous incitons les élèves à être actifs : ils ont accès à beaucoup d’activités sportives et ludiques sur le campus. Nous veillons à ce que les étudiants trouvent un équilibre entre les études et leur bien-être. Le bien-être se retrouve partout sur notre campus, jusque dans nos bibliothèques où des tapis de yoga sont à disposition par exemple.
Louise-Jeanne Grondin : Comme l’a évoqué Michèle, il y a des semaines dédiées à la santé mentale avec divers ateliers sur cette thématique. Dans le centre de santé de l’Université, il y a des psychologues à disposition. Dans le centre sportif il y a des saunas, des jacuzzis, des bains froids ce qui permet de se sentir bien physiquement et mentalement !
Quels conseils donneriez-vous à un lycéen ou un étudiant français qui hésite à rejoindre l’UdeM ?
Louise Grondin : De foncer ! Tout est mis en place pour faciliter notre arrivée. Comme on dit en québécois, j’ai étudié “fort” mais je me suis aussi fortement divertie avec toutes les activités disponibles sur le campus.
Michèle Glémaud : Je dirais qu’il faut se lancer, essayer, oser explorer. Montréal est une ville multiculturelle. De manière générale, nous sommes attirés par les autres et aimons le contact ! Toute personne qui aurait la possibilité d’expérimenter cette expérience nord-américaine ne devrait pas hésiter.
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