Tout savoir sur l’année de césure

Tout savoir sur l’année de césure

Depuis quelques années, l’année de césure est devenue un concept de plus en plus plébiscité chez les nouvelles générations. Si certains, par ignorance, la considèrent comme une année sabbatique donc une véritable pause loin des études et de toute formation professionnelle, l’année de césure permet pourtant à d’autres de réussir brillamment leur parcours professionnel.

Après tout, l’objectif premier de l’annee de cesure, c’est de suspendre temporairement la formation pour faire vivre une autre expérience à travers des stages, du volontariat, des services civiques… cela afin d’enrichir le parcours universitaire et personnel, et de favoriser l’intégration dans le monde du travail par la suite.

Appelée également « Gap Year », l’année de césure a longtemps connu un réel succès auprès des étudiants et jeunes diplômés de l’Amérique du Nord et des pays nordiques. En France, le concept n’a été adopté que plus récemment, même qu’il est de plus en plus encouragé par certains établissements, voire obligatoire dans certaines grandes écoles de commerce et d’ingénieurs.

En effet, ce sont les écoles de commerce et les écoles d’ingénieurs qui l’ont adoptée en première en France et en Europe, mais elle est bien plus récente à l’université. Mais qu’est-ce qu’une année de césure ? Comment ça marche ? Pourquoi effectuer une année césure ? Etc. Découvrez alors à travers cet article tout ce dont vous devez savoir sur l’année de césure !

 

Qu’est-ce qu’une année de césure ?

L’année de césure est une période pendant laquelle un étudiant, inscrit dans une formation d’enseignement supérieur (universités, grandes écoles…), décide de suspendre temporairement ses études. Il s’agit donc d’un temps de pause dans le cursus de l’étudiant. La césure est un dispositif facultatif, la formation est suspendue pendant une année universitaire au maximum. La période de césure étudiante est officiellement encadrée par une circulaire du 22 juillet 2015 et le décret n° 2018-372 du 18 mai 2018.

Une année de césure permet alors à un étudiant de suspendre ses études pendant une période allant de 1 semestre à 2 semestres universitaires consécutifs. Chaque cycle d’études ouvre droit à une seule période de césure. L’année de césure est aujourd’hui pratiquée dans de nombreux établissements d’enseignement supérieur.

Toutefois, la césure ne peut être imposée à l’étudiant dans un cursus, en lieu et place d’un projet de fin d’études, d’un stage obligatoire ou d’un enseignement en langue étrangère. En effet, certains établissements ou écoles imposent parfois un stage à l’étranger à leurs étudiants dans le cadre de leur formation, mais il ne s’agit pas d’une année de césure proprement dite.  Dans une grande école, les étudiants peuvent faire une césure entre la première année et l’avant-dernière année de scolarité.

Pendant toute la période de césure, l’étudiant conserve entièrement son statut d’étudiant et les avantages qui lui sont associés tels que bourses étudiantes, sécurité sociale étudiante, logement et restaurant universitaires, tarifs étudiants… D’ailleurs, l’annee de cesure ne représente en aucun cas un coup d’arrêt dans son cursus, mais, au contraire, un complément des enseignements, puisque la césure peut aussi donner lieu à l’attribution de crédits ECTS. La période de césure peut aller de 6 mois à 1 an. Dans tous les cas, elle doit obligatoirement commencer en même temps qu’un semestre universitaire, qu’il s’agisse du premier ou du second.

Que faire alors pendant une année de césure ?

Bien loin des préjugés, l’année de césure est tout sauf sabbatique ! En effet, elle eut prendre différentes formes. Entre autres, l’étudiant peut prendre un engagement de service civique en France ou à l’étranger, qui peut notamment prendre la forme d’un volontariat de solidarité internationale (VSI), d’un volontariat international en administration ou en entreprise (VIA/VIE), d’un service volontaire européen (solidaire et associatif) ou tout simplement un engagement bénévole (dans une association par exemple).

L’étudiant peut aussi acquérir une expérience en milieu professionnel (salariat, stage en France ou stage à l’étranger) ou bien suivre une formation dans un domaine différent de celui de son cursus initial. Il peut également développer un projet de création d’activité en qualité d’étudiant-entrepreneur. Dans de nombreux cas, les étudiants mettent leur année de césure à profit pour créer leur propre startup !

 

Mais quels sont les avantages à tirer d’une année de césure ?

Une année de césure est une période qui peut être mise à profit de plusieurs façons. Du point de vue personnelle, l’année de césure est l’occasion de gagner en maturité en réalisant des séjours à l’étranger, des stages en entreprise, du bénévolat, etc. Pour beaucoup d’étudiants, cela leur a permis de réfléchir à leur orientation, de valider ou non leur choix d’avenir en ayant un pied dans le monde du travail, en découvrant d’autres cultures ou même en faisant un du bénévolat.

En effet, la césure vise à s’investir dans d’autres domaines que les études afin de pouvoir prendre un certain recul sur l’orientation. Entre autres, une année césure enseigne également l’autodiscipline qui permet d’atteindre les objectifs personnels. Celle-ci présente certains avantages comme l’exploration de soi-même, l’amélioration des résultats académiques, l’ouverture d’esprit professionnel, l’amélioration de sa gestion budgétaire, etc.

Par ailleurs, les stages internationaux signifient séjour linguistique, permettant de perfectionner ou même d’apprendre une langue. On peut aussi prendre une année pour travailler et mettre un maximum d’argent de côté, à savoir qu’un stage de plus de 2 mois et de moins de 6 mois peut permettre de toucher une rémunération d’un minimum de 15 % du plafond horaire de la Sécurité sociale.

De même, l’année de césure est une bonne occasion de gagner une expérience professionnelle enrichissante et elle est donc sans aucun doute un très bon moyen d’étayer le CV. D’ailleurs, pour ceux qui souhaitent faire carrière dans un domaine spécifique, nécessitant un investissement conséquent ou un parcours d’études plutôt long, l’année de césure est une occasion pour faire un test en terrain professionnel. Il s’agit d’intégrer une entreprise de son domaine, en tant que stagiaire ou salarié, afin de voir si l’environnement est propice, et d’échanger avec de vrais professionnels du métier.

En bref, l’annee de cesure permet de se forger une préexpérience professionnelle, mais aussi d’en apprendre davantage sur soi et sur les autres, sur ses propres points forts et ses points faibles ; d’avoir l’esprit plus ouvert à la vie et au monde et ensuite de revenir encore plus motivé que jamais !

 

Et comment donc demander une année de césure ?

Avant tout, il faut vérifier que l’établissement prévoit l’année de césure dans son règlement intérieur et sous quelles conditions. La demande d’année de césure se fait alors auprès de l’établissement d’origine (école, université…). Elle peut être refusée selon les dossiers et les situations.

Par ailleurs, dans certaines écoles, le nombre de places disponibles est limité. L’étudiant devra donc soumettre son projet au président ou au directeur de l’établissement dans lequel il est inscrit en indiquant la nature, les modalités de mise en œuvre et les objectifs de son projet, conformément à la procédure prévue par l’établissement.

Lorsque la demande est accordée, une convention mentionnant les modalités de la réintégration de l’étudiant, le dispositif d’accompagnement pédagogique, et les modalités de validation de la période de césure est alors signée. En cas de refus de l’établissement, l’étudiant a le droit de faire appel auprès d’une commission prévue par le règlement intérieur.