Se former au Web3 sans connaissance : Start In Blockchain vous explique comment faire !
Planète Grandes Écoles a rencontré Alexandre Duran, co-fondateur de Start In Blockchain, et actuellement Financial Operations Analyst chez Silvr. Passionné par tout ce qui touche à la technologie Blockchain, Alexandre et ses associés ont décidé de créer un média de vulgarisation du Web3 afin de partager leur passion à tous.
Découvrez son parcours et comment Start In Blockchain peut vous aider à décrocher les meilleurs emplois dans l’univers du Web3 !
Bonjour Alexandre, peux-tu te présenter et nous parler de ton parcours ?
Bonjour, je m’appelle Alexandre et je suis le co-fondateur de Start in Blockchain. J’ai commencé mes études supérieures avec une classe préparatoire ECE au lycée Jeanne d’Arc à Caen. J’ai longtemps su que je souhaitais évoluer dans le milieu de la finance ou dans l’entrepreneuriat. Je me suis donc naturellement tourné vers les prépas, la voie royale, afin d’intégrer une école. J’ai par la suite intégré l’ICN Business School.
N’arrivant toujours pas à trancher entre ces deux choix de carrières, j’ai utilisé mes stages pour affiner mes envies. Ces expériences m’ont rapidement convaincu que j’avais besoin d’une structure et d’un environnement plus agile et stimulant, j’ai donc tiré une croix sur les cabinets de conseil. J’ai débuté dans la vie active avec une startup plus petite : Silvr. Silvr est une FinTech leader européen du Revenue Based Financing. Mon poste a également évolué, je souhaitais avoir plus d’impact opérationnel et je suis donc désormais Financial Operations analyst (et ne travaille donc plus en direction financière). En parallèle, j’ai co-fondé Start in Blockchain.
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Tu as co-fondé Start in Blockchain, un média de vulgarisation Web3. Peux-tu nous parler de ce projet ?
Start in Blockchain vient d’un postulat simple : la France a déjà un retard sur ce sujet vis-à-vis des Etats-Unis mais est très bien positionnée pour être un des leaders de demain. Notre vision est d’accélérer l’adoption de cette technologie en France et pour cela notre stratégie est simple : mettre en avant les acteurs français. Pour être plus précis, nous souhaitons donner de la visibilité à ces acteurs (en présentant les entreprises, les cas d’usages, les travaux de recherches, etc.) et en parallèle former les jeunes (et moins jeunes) pour qu’ils comprennent les enjeux de cet écosystème et puissent interagir avec.
Comment vous est venue l’idée de fonder Start in Blockchain ?
Tout a débuté quand Mélissa (notre CEO) et Dorian étaient à UC Berkeley. Mélissa avait choisi uniquement des cours sur la blockchain, les NFT, etc. Et étant très studieuse, elle prenait énormément de notes et réseautait beaucoup avec l’écosystème de la Silicon Valley. Rapidement, nos discussions ont mené à une volonté de partager ces connaissances avec la France tant les acteurs de San Francisco se montraient en avance. En discutant avec Dorian de notre volonté de créer un format (blog ou simple posts sur les réseaux sociaux), Dorian nous a soumis l’idée de se lancer plus vite, plus fort, en créant directement un média (dont il maîtrisait les codes). Ainsi est né Start in Blockchain.
Peux-tu présenter le métavers, le Web3 et les NFT rapidement aux personnes qui ne connaissent pas ces concepts ?
Le métavers et les NFTs sont des cas d’usages de la technologie blockchain. C’est comme dire que les emails sont des cas d’usages de la technologie derrière internet. Les NFTs sont une prouesse technologique car, pour la première fois, nous pouvons véritablement détenir quelque chose de numérique. Un NFT est un véritable acte de propriété numérique.
Le métavers est un sujet encore plus vaste car bien que des milliards soient investis chaque année, on est encore très loin du métavers mainstream de demain. Mais pour faire simple, le métavers sera un univers numérique, régi par des règles et qui permettra le développement de relations sociales et commerciales. Enfin, le Web3 est un terme assez récent qui regroupe tout cet écosystème, tous ces cas d’usages et acteurs qui utilisent la technologie blockchain.
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Justement, les technologies blockchain sont encore assez floues pour la majorité des gens. Comment s’inscrit Start in Blockchain dans ce contexte ?
La technologie blockchain est assez jeune. La technologie est plutôt complexe (comme toute innovation majeure) mais le potentiel de disruption est énorme. Il est ainsi primordial pour les entreprises (et donc les cadres de ces entreprises) de la comprendre, d’appréhender ses possibilités et d’en mesurer l’enjeu. Toutes les entreprises n’ont pas besoin d’ajouter du Web3 dans leurs offres (c’était une mauvaise idée marketing pour beaucoup) mais pour les autres, le risque de rater le virage est important. Chez Start In Blockchain, nous souhaitons aider en vulgarisant des termes techniques. Par exemple, notre rubrique “Bien Débuter” permet à toutes personnes n’ayant aucune connaissance d’apprendre les bases de cette technologie et ses cas d’usages.
Ensuite, pour approfondir, la rubrique “Blockchain 101” permet de creuser selon le niveau du lecteur (Débutant, Intermédiaire, Avancé). Enfin, le reste de notre contenu vise à promouvoir des entreprises françaises (acteurs industriels ou startup) et décoder l’actualité via des interviews, des news ou de la présentation des stratégies des entreprises comme Nike ou LVMH par exemple.
Quelles ont été les étapes-clés depuis la création de SIB ?
Nous avons lancé le média assez récemment, en octobre 2022. Nous nous sommes concentrés sur le recrutement de rédacteurs (n’hésitez pas à postuler en nous envoyant un email ou message sur LinkedIn) et en créant du contenu écrit. En seulement deux mois, nous avons atteint des statistiques importantes en termes de visites, de followers, de partenariats et de contenus.
Pour 2023, nos objectifs sont encore plus ambitieux. Au-delà des chiffres, nous souhaitons développer notre offre avec de nouveaux formats (vidéos, podcasts, conférences) et de nouveaux partenaires (associations, écoles, events). A noter que les marchés financiers et cryptos étant dans un cycle bas, l’engouement est plus faible que jamais et en dépit de cela notre démarrage est plus que réussi. Stratégiquement, l’idée est de nous structurer et de nous préparer pour le retour à la hausse des marchés et donc la forte croissance du média (l’intérêt des lecteurs étant historiquement corrélé aux performances du marché).
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Comment ton équipe et toi vous êtes-vous formés à ces sujets ?
Mélissa a bénéficié d’une formation de très haute qualité à Berkeley (UC Berkeley est classée comme l’une des meilleures universités au monde) et a découvert cet écosystème il y a de nombreuses années. De mon côté, cette technologie me passionne depuis 3 ans maintenant et je dévore une quantité énorme d’informations à ce sujet. Nos équipes de rédaction sont également plus que compétentes, autodidactes pour la majorité (les formations sont encore naissantes en France). C’est à force de recherches et de rédactions que nous approfondissons nos connaissances. Nous sommes adeptes du learning by doing et nous mettons en place des stratégies de relecture et multi-check pour être sûr que les infos soient extrêmement justes.
Que conseillerais-tu aux étudiants intéressés par ces sujets mais qui ne savent pas où ni comment s’informer ?
Étant donné qu’il n’existe pas encore de formation reconnue pour sa qualité académique en France, il est difficile pour un recruteur de juger votre CV. La stratégie de beaucoup est donc de créer du contenu ! Je vous invite donc à rédiger des articles et des posts, postuler dans les médias, créer vos médias, écrire des threads sur Twitter, faire des posts LinkedIn, écrire un blog, des podcasts, des vidéos YouTube, etc.
Tout cela servira de preuve pour les recruteurs et démontrera votre niveau, votre motivation et votre implication. De plus, les entreprises Web3 recrutent à des postes similaires que les startups Web2, ainsi pour vos stages, ne vous limitez pas à cet écosystème et ouvrez le champ des possibles. Par exemple, si vous souhaitez travailler dans la DeFi, commencez par un stage, à un poste similaire, dans une FinTech ou une banque d’investissement. Si vous aimez les NFTs, trouvez des stages dans des entreprises réputées pour la qualité de leurs stratégies marketing ou même des sociétés sur le marché de l’art. Enfin, le culot est votre meilleur ami. Ajoutez les acteurs sur Linkedin et questionnez-les directement, ils se feront un plaisir de vous aider.
Quel conseil donnerais-tu aux étudiants qui souhaitent se lancer dans l’entrepreneuriat ?
L’entrepreneuriat peut faire peur, j’ai longtemps voulu me lancer mais je n’avais jamais osé passer le pas. Cela va beaucoup dépendre de votre profil mais la méthode la plus douce pourrait être de se lancer sur un projet techniquement facile (n’essayez pas de lancer une startup dans l’aéronautique dès le début). Choisissez un sujet qui vous plait et réfléchissez à comment gagner de l’argent avec, comment faire mieux que les acteurs qui existent, comment créer ce produit ou ce service que vous ne trouverez nulle part.
Ensuite, n’ayez pas peur de le partager avec tout le monde car personne ne vous volera votre idée et, au pire, il y a de la place pour tout le monde. Il est très rare qu’un projet n’évolue pas dans sa vision, vous serez étonné de comparer votre première idée avec le rendu final. Commencez ce projet comme side-project, cela vous permettra de ne pas vous mettre des freins financiers et si ça n’avance pas assez vite, associez-vous pour mutualiser vos forces. Enfin, prenez en considération que vos stages vous aideront dans votre vie d’entrepreneur : un bon stage en sales pour apprendre à vendre, un stage en marketing ou encore en finance vous aideront énormément pour structurer votre entreprise, votre vision, votre stratégie, vous aideront pour vos premiers mois (ou années).
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