Interview de Soukaïna Essafi, fondatrice de Mathessaf

Interview de Soukaïna Essafi, fondatrice de Mathessaf

Bonjour Soukaïna, pouvez-vous nous parler de votre parcours ?

Bonjour Maxime ! Alors j’ai fait 3 années de classes préparatoires scientifiques (MPSI, PSI puis re direction vers une MP) avant d’intégrer en même temps emlyon BS (Grande Ecole de Commerce) et l’ESILV (Ecole d’ingénieur).

 

Vous avez fait une CPGE MPSI MP, que vous a-t-elle apporté pour votre vie professionnelle et personnelle ?

La CPGE MPSI MP m’a énormément apporté, autant sur ma vie professionnelle que personnelle. En effet, la CPGE m’a certes apporté beaucoup de connaissances techniques mais surtout de la rigueur et une discipline. Une fois que tu as terminé ta prépa, tu te dis que plus rien ne peut t’arrêter.

 

Votre choix s’est porté sur emlyon BS et ESILV, quelles sont les raisons d’avoir fait deux écoles en même temps ?

Au cours de mon année CPGE, je tenais à intégrer une école d’ingénieur qui proposait un cursus en actuariat (donc c’était soit ENSAE soit ESILV) ou une école de commerce.

Dès que j’ai appris que j’avais obtenu les deux écoles, on m’a dit qu’il fallait faire un choix… C’était à la période du COVID, j’en avais donc profité pour faire le choix de suivre les DEUX écoles en parallèle.

 

Actuellement, vous occupez un poste de consultante en actuariat. Qu’est-ce que l’actuariat ? Comment se passe une mission ?

En effet, j’ai effectué mon stage de fin d’étude chez Oliver Wyman, au sein de l’équipe Actuariat. À la suite duquel j’ai prolongé en CDD.

En quelques mots, je dirai que les actuaires ont pour mission de gérer et d’anticiper les conséquences financières potentielles des aléas futurs. Ils traitent et évaluent les risques grâce à leurs compétences en modélisation mathématique et statistique. Les domaines d’interventions d’une mission actuarielle est vraiment très vaste… ça peut être de la gestion des risques, de la modélisation, des produits (tarification), de la finance d’entreprise ou encore sur des problématiques comptables et réglementaires.

 

Pourquoi avoir choisi ce secteur d’activité ? Quelles sont les difficultés du poste ?

Le domaine de l’actuariat offre la possibilité d’appliquer des connaissances en mathématiques et en statistiques, ce qui m’a toujours passionné. Mais surtout, le secteur de l’actuariat a une solide demande sur le marché du travail avec des opportunités de croissance continue.

Les difficultés du poste d’actuaire vont vraiment dépendre du poste. Un poste en conseil ne va pas être identique à un poste en assurance par exemple. Les difficultés du poste d’actuaire peuvent aussi inclure la complexité des modèles de données, la gestion des risques (dans un environnement en constante évolution) mais aussi la nécessité de rester constamment à jour avec les réglementations et les tendances du marché financier. De plus, la communication des résultats complexes à des parties prenantes peut parfois être un défi, exigeant des compétences en communication claires et concises.

 

Pensez-vous continuer à faire carrière dans ce poste ou avez-vous d’autres projets en tête pour plus tard ?

Actuellement je suis surtout focalisée sur UN projet entrepreneurial : Mathessaf. Mais je resterai quand même ouverte à l’actuariat pour plus tard… qui sait 😃

 

En parallèle, vous êtes dans un projet entrepreunarial, car vous avez créé Mathessaf : Qu’est-ce que Mathessaf et quelles sont vos ambitions à travers ce projet ?

Mathessaf est une plateforme éducative qui vise à aider les étudiants, en leur proposant des sessions de soutien scolaire en mathématiques ainsi que des sessions d’échange sur leur choix d’orientation (ciblé sur la voix scientifique type Grande École de Commerce ou École d’ingénieur), avec un réseau à l’international.

 

Quelles sont les difficultés pour entrer dans le marché du soutien scolaire ?

Les défis pour entrer dans le marché du soutien scolaire incluent une concurrence féroce… C’est difficile d’avoir une crédibilité sans historique prouvé. De plus, il est nécessaire de pouvoir adapter les services aux besoins spécifiques de chaque élève. Mais cela ne m’inquiète pas 😃. Ils sont tous aujourd’hui très satisfaits des services de Mathessaf !

 

A quoi ressemble votre quotidien avec tous ces projets riches et variés ?

Sans vous mentir, j’ai pris la décision de me mettre à 100% sur Mathessaf. Je me réveille donc Mathessaf, mange Mathessaf et dors Mathessaf…

 

Le mot de la fin

Comme je vous l’ai dit, je n’ai plus peur des défis. Au contraire, je les vois désormais tous comme des opportunités de croissance.

En tant que jeune femme, fondatrice de Mathessaf et ayant suivi un cursus scolaire solide, je me sens prête à tous les relever. Je crois en mon projet et je suis déterminée à aider les étudiants à exceller en mathématiques tout en essayant de les guider vers un avenir prometteur.

 

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Je suis Maxime DIGUET, rédacteur en chef adjoint de PGE et je souhaite au travers de mes articles vous partager plein de conseils et astuces.