Le Salon de l’Automobile de Genève tire sa révérence

Le Salon de l’Automobile de Genève tire sa révérence

Le Salon international de l’automobile de Genève, également connu sous le nom de Geneva International Motor Show (GIMS) tire officiellement sa révérence. Après plus de 100 ans d’existence, l’édition 2024 du Salon de Genève sera la dernière.

Retour sur cette aventure au cœur de l’industrie automobile.

 

L’histoire du Salon de Genève

Inauguré en 1905, le Salon de l’auto de Genève est l’un des plus anciens salons automobiles au monde. Il suscite l’intérêt mais la crise économique qui précède la Grande Guerre freine sévèrement la production automobile. Le Salon est interrompu de 1907 à 1923. En 1925, le salon genevois passe le cap des 100 000 visiteurs. La Seconde Guerre mondiale impose un arrêt total du Salon. Mais dès son retour en 1947, le succès dépasse toutes les attentes, avec la barre du demi-million de visiteurs en 1967.

Depuis ses débuts modestes, c’est l’un des événements les plus prestigieux et influents de l’industrie automobile mondiale. Chaque année, il attire des constructeurs automobiles, des passionnés, des journalistes et des professionnels de l’industrie du monde entier. Installé dans la ville suisse de Genève, ce salon est un véritable spectacle de l’innovation, de la technologie et du design automobile. Au fil des décennies, le salon a présenté des centaines de premières mondiales et européennes, devenant un lieu incontournable pour les annonces des nouveaux modèles et des innovations technologiques. À son apogée en 2005, le Salon de Genève réunissait les plus grands constructeurs au Palexpo. Cette année-là, le Salon genevois accueillait près de 120 exposants, quelque 10 000 journalistes internationaux et attirait plus de 700 000 visiteurs sur 11 jours dans près de 120 000 m².

 

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La fin du Salon de l’Auto

Un arrêt fatal

Alors qu’il accueillait 600 000 visiteurs en 2019, comme tous les grands rassemblements, le Salon de l’Automobile de Genève a été violemment confronté aux effets négatifs de la pandémie de COVID-19. L’année 2020 marque l’annulation de nombreuses éditions du Salon. Les organisateurs se veulent alors rassurants et optimistes. Ils mettent en place des formats hybrides et intègrent davantage le contenu numérique.

Le GIMS avait fait son retour en février  2024, dans un « format plus compact ». L’édition 2024 a réuni 37 exposants et accueilli près de 168 000 visiteurs, bien inférieurs aux chiffres d’avant la pandémie.

 

La dissolution du Salon de Genève

Après quatre ans d’absence, et un retour en format limité en 2023 et 2024, le salon ne reviendra pas à Genève pour l’édition 2025. L’édition 2024 qui se devait de relancer la dynamique du Salon annonce finalement la fin de ce rendez-vous historique de tout le secteur automobile.

Dans un communiqué de presse, le Conseil de la Fondation du Salon international de l’automobile de Genève constate « qu’il existe des incertitudes trop nombreuses liées à l’industrie automobile et à la perte d’attrait des grands salons européens pour prendre le risque de se projeter plus en avant dans l’avenir ».

Le président du Comité permanent du Salon international de l’automobile, Alexandre de Senarclens, et le directeur général du Geneva International Motor Show, Sandro Mesquita expliquent que les constructeurs majeurs « ne seraient pas au rendez-vous en 2025 », alors qu’ils avaient besoin de doubler le nombre d’exposants pour pérenniser l’événement.

Le Geneva International Motor Show au Qatar reste quant à lui maintenu. Il aura lieu au mois de novembre 2025 à Doha.

 

           En définitive, malgré une histoire formidable et une aventure automobile, le Salon de l’Auto de Genève ferme définitivement. Ce fût un événement incontournable, témoin des évolutions automobiles durant plus de 120 ans, où l’innovation se mêlait au design et où le futur de la mobilité était constamment réinventé.

Etudiant en M1 à TBS Education - Vice-Président du Petit Tou - Rédacteur Mister Prépa et PGE