- ACTU BUSINESS BSB ENTREPRENEURIAT INTERVIEWS
- Maxime Lescure
- 11 décembre 2021
Rencontre avec Louis de Francisci, fondateur de Bo Rivag
Nous avons rencontré Louis de Francisci, étudiant à BSB et fondateur de la marque de vêtements et d’accessoires pour Femmes et Hommes, Bo Rivag née un été le long de la côte méditerranéenne.
Bo Rivag c’est :
- Une fabrication française
- Des collections brodées
- Des étiquetages et emballages d’envoi qui sont éco-certifiés.
Bonjour, peux-tu te présenter et résumer ton parcours scolaire ?
Bonjour, je m’appelle Louis de Francisci et j’ai 25 ans. Mon parcours scolaire a été très rapidement professionnalisant puisque dès la sortie du bac, je me suis directement dirigé vers un BTS Négociation Relation Client en alternance chez Saint-Gobain et plus particulièrement chez une de ses filiales se nommant Décocéram, une entreprise spécialisée dans le BTP (bâtiment et travaux publics). J’ai poursuivi vers un Bachelor à Lyon à EKLYA School of Business, partenaire de la CCI (chambre de commerce et d’industrie) en alternance avec la société Miliboo, spécialisée dans l’ameublement et la décoration.
Ensuite, je me suis dit que cela pouvait être une bonne idée de présenter les concours aux grandes écoles. J’avais aussi un challenge à relever, celui de l’entrepreneuriat. Le meilleur moyen de s’initier là-dedans était le suivant. Il fallait intégrer une grande école de commerce afin de pouvoir me former au mieux à l’entrepreneuriat. En cela, j’ai choisi d’intégrer Burgundy School of Business car c’est une école qui reflète des valeurs qui me sont propres. L’aspect entrepreneurial, le parcours en alternance ainsi que la dimension humaine de l’école ont influencé mon choix.
Depuis 1 an et demi, je fais partie de l’incubateur de BSB qui s’appelle le TEG (The Entrepreneurial Garden).
Peux-tu nous présenter Bo Rivag ?
Bo Rivag, c’est une marque de vêtements pour femmes et hommes qui est née un été lorsque j’étais en vacances. J’ai voulu retranscrire les beaux paysages et souvenirs par le biais des vêtements. Cela s’articule par de belles matières, des matières douces mais également des couleurs pastel accompagné par un logo qui parle et vit en étant brodés. D’ailleurs, l’ensemble de la collection Bo Rivag a la particularité d’être brodé. C’est un détail qui ne changera jamais parce que c’est de cette manière que l’on se démarque sur le marché du textile.
Bo Rivag, c’est un projet mis en avant à l’incubateur de l’école. J’ai notamment pu y réaliser mes premiers prototypes avec l’aide du jardin entrepreneurial. En allant directement proposer le produit aux étudiants, j’ai eu la chance d’avoir leurs retours.
Avec cette marque de vêtements à l’esprit minimaliste, nous souhaitons limiter la surconsommation de textile en poussant les gens à s’orienter vers un acte d’achat qui dispose d’une longue durée de vie.
Aujourd’hui, nous avons un site internet www.borivag.com, il est possible de retrouver les premières capsules. On fonctionne avec des lignes de produits qui sont assez courtes. En général, il y a 3 produits qui sortent par capsule. Et enfin, nous revendons nos produits à Dijon en Bourgogne et Saint-Etienne dans la Loire, au sein de 2 concept store.
Pourquoi avoir décidé de créer Bo Rivag ?
Tout simplement car le secteur du textile et de la mode m’intéresse et me passionne, également. J’ai toujours eu de l’intérêt pour les beaux vêtements, les grands designers et les grandes maisons de couture.
Quand j’étais plus jeune, j’ai eu des jobs d’été en tant que vendeur dans des magasins de textile.
Aujourd’hui, je m’immisce dans ce marché car je trouve qu’il y a une forte place à prendre d’un point de vu environnemental que ce soit lié aux émissions de pollution ou bien encore aux déchets textiles. La force des nouveaux créateurs est de contribuer à réduire l’impact environnemental engendré par la fast fashion et participer positivement au monde de demain.
Quels challenges et quelles difficultés as-tu dû relever ?
Les difficultés du début étaient de créer un business model qui se distingue sur un marché très concurrentiel. Élaborer un pitch percutant était assez complexe.
Le dernier point complexe était d’arriver à faire tout ce qui se cache derrière le produit porté, c’est-à-dire toutes les valeurs que reflète Bo Rivag derrière chaque produit.
À quel moment as-tu eu l’idée de ce projet, quel a été l’élément déclencheur ?
Grâce à mon entrée en Business School, grâce aux autres et plus particulièrement grâce à l’incubateur j’ai pu lancer mon projet. Ce sont tous les intervenants, toutes les rencontres que j’ai pu faire au sein de l’incubateur qui m’ont permis d’aller chercher en moi-même la ressource essentielle dans l’entrepreneuriat, le passage de l’idée à l’action.
Tout cet écosystème, allant de l’incubateur à l’école jusqu’aux étudiants m’a aidé à mettre en exécution mes idées.
Qu’est-ce qui t’a motivé à te lancer dans l’entrepreneuriat ?
Je suis quelqu’un de nature à aimer le challenge, j’adore atteindre mes objectifs. J’aime le changement et le renouvellement. L’entrepreneuriat me permet d’avoir chaque jour une journée différente en rencontrant des acteurs différents. Ce domaine a la particularité d’être enrichissant autant dans les bons comme dans les moments plus difficiles.
À quoi ressemble ton quotidien d’entrepreneur ?
Il faut savoir qu’une journée d’entrepreneur peut être interminable. Il faut pouvoir être organisé afin de prioriser ses actions. C’est quelque chose qui m’est propre.
Cependant, je m’instaure des routines en travaillant 1 heure sur différents aspects :
- 1 heure sur l’aspect financier
- 1 heure sur la partie communication, donc aller chercher du lead en générant de l’attractivité
- 1 heure sur le produit en lui-même afin de l’améliorer
Pour moi, si on travaille au moins ces 3 heures à 100% et qu’on se consacre bien à ces tâches, on peut arriver à avancer dans nos projets. J’essaie de ne pas me déboussoler en travaillant en surabondance, je me donne suffisamment à fond en essayant de trouver un juste milieu.
Depuis la création de ce projet, quel a été le moment le plus marquant ?
Le moment le plus marquant a été de pouvoir recevoir des avis positifs sur mes produits qui sont fabriqués localement en Bourgogne notamment au niveau de la broderie.
Récemment, j’ai reçu une certification auprès du centre Pépite France, considéré comme la communauté des entrepreneurs étudiants. Également de la part de la fondation de France qui m’a remis une bourse pour continuer à faire avancer le projet et ainsi le développer.
Quelles sont les perspectives d’avenir pour Bo Rivag ?
Premièrement, l’objectif de Bo Rivag dans les 2 prochaines années est d’arriver à avoir un produit, 90% français dans les matières, dans le choix du packaging d’envoi, dans l’étiquetage. L’objectif est d’avoir un produit à 90% conçu en France.
Deuxièmement, c’est aussi de pouvoir organiser un deuxième pop-up store. J’en avais déjà fait un à Milan l’été dernier, qui c’était très bien déroulé. J’avais beaucoup aimé rencontrer ma clientèle. À l’avenir, j’aimerai bien en refaire un mais cette fois-ci, en France et pourquoi pas ouvrir un store Bo Rivag à Paris dans les 10 prochaines années.
Dernièrement, l’objectif est de toucher un maximum de personnes donc je ne suis pas non plus fermé à m’étendre dans le sud et sud-ouest, voire même partout dans la France.
As-tu des conseils à donner aux étudiants qui souhaiteraient se lancer dans l’entrepreneuriat ?
Tout d’abord, j’encourage vivement tout étudiants ayant une idée derrière la tête à la tester mais aussi à l’exploiter pendant les études. C’est une force d’être entouré par des personnalités comme les étudiants, cela permet de s’entraider et d’avoir de l’appui, des conseils de la part des professeurs et intervenants. Pour moi, c’est le meilleur moment pour passer à l’action et ça permet de se challenger en mettant en exécution ses rêves.
Puis, ce n’est pas parce que l’on est étudiant que l’on ne peut pas gérer un projet à côté des cours ! Ça prendra le temps que ça prendra, l’essentiel est de le mettre en exécution. Si le projet ne marche pas, c’est toujours une belle expérience de vie.
De plus, l’entrepreneuriat s’exploite aussi dans la vie en général, que ça soit en tant que salarié mais également dans la vie personnelle ! L’esprit et la mentalité d’un entrepreneur servent toujours dans la vie.
Pour en savoir plus sur leur activité, ci-joint les contacts et les boutiques :
Les boutiques :
- TRIROX – CONCEPT STORE – 27 rue Bossuet à Dijon (21000)
- UP ARTY – 6 rue Leon Nautin à Saint-Etienne (42000)
Crédit photo : Juliette Fleury