Rencontre avec Gamou, étudiante à VetagroSup Lyon

Rencontre avec Gamou, étudiante à VetagroSup Lyon

Pourquoi as-tu choisi de faire une BCPST ?

Je voulais faire vétérinaire équin depuis quelques années, mais contrairement à beaucoup d’autres, pas depuis l’enfance. Je suis une grande passionnée de cheval. Alors je me suis renseignée sur les emplois du monde équin, et je suis tombée (un peu par hasard) sur la profession vétérinaire. Je trouve que la formation est en fin de compte peu présentée aux forums d’orientation.

Au final, j’ai passé un bac scientifique agricole puis j’ai poursuivi dans le même lycée sur une BCPST. Avoir ce bac en poche a été un réel plus pour moi, car l’option que je suivais (biologie/écologie/agronomie/territoire) me permettait d’avoir de l’avance sur pas de mal de chapitre en biologie surtout (biochimie, biologie végétale, et écologie) Je suis restée dans le même environnement que le lycée car celui-ci m’avait plus pendant 3 ans. Puis la prépa est plutôt petite et de type familiale. Mais surtout, je m’étais démenée pour avoir un bon dossier première/terminale. Alors j’allais en prépa en sachant ce que travailler à la dure voulait dire.

 

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Tes débuts en prépa, c’était comment ?

À partir du moment où on décide que ça va bien se passer sans douter en permanence et qu’on s’en donne les moyens, alors il n’y a aucune raison que la prépa se passe mal. Voilà l’état d’esprit dans lequel je suis rentrée en prépa, et tout s’est bien passé dès le début. Je me suis levée chaque matin et j’ai fait front face à chaque difficulté dès le premier jour de sup en sachant quel concours et quelle école je voulais, mais aussi quelles notes et quel classement je voulais avoir. Je travaillais déjà beaucoup en terminale, et je connaissais mes défauts en matière de révisions, alors j’ai vite pris le rythme de la sup.

Ton quotidien, ça ressemblait à quoi ?

Un peu (vraiment beaucoup) atypique ! Je n’avais pas besoin de beaucoup de sommeil à l’époque. Je me levais à peu près vers 4h à 4h30 du matin, ensuite je révisais jusqu’à 6h30 car je savais pertinemment que c’était un intervalle horaire plus qu’efficace pour moi. Ensuite j’allais me recoucher jusqu’à 7h avant de partir pour le lycée. J’arrivais généralement vers 7h30, ce qui me laissait 30 min pour réviser avant le début des cours. Entre midi et deux, j’allais manger en express avant de retourner dans la salle pour réviser avant le début des cours à 13h. Généralement, je finissais à 15 ou 16h sauf le mercredi car il y avait les TP jusqu’à 18h30 et les jours où il y avait khôlle. Au final, c’était un planning super cool qui me laissait beaucoup de temps pour réviser. En général, je rentrais et je travaillais directement, jusqu’à 0h30 au plus tôt et 1h30 au plus tard. Je me reposais le samedi jusqu’à 15h après le DS du matin puis je rattaquais.

 

2 ans de prépa en 1 photo. Je me rappelerais toujours du jour mémorable où j’ai pris cette photo : rentrée de 3 semaines d’oraux à Paris, pressée de faire le bilan de tout ce qui a été fait et passer au prochain chapitre de ma vie !

 

En quoi la prépa t’a-t-elle été utile ?

La BCPST est la prépa la plus diversifiée de toute en termes de matière. Elle fournit un large panel de connaissances aux étudiants qui la choisissent, c’est vraiment génial d’en connaître sur tous les sujets ! Ensuite, comme toute prépa, elle nous fait grandir, nous organiser, se rendre compte qu’on est capable de grandes choses. Car au final, la prépa est une somme de petites victoires. Puis il y a un point non négligeable qui est l’expérience sociale ! On rencontre en prépa des personnes extraordinaires avec lesquelles on peut travailler et surtout bien rire, en particulier avec son groupe de khôlle !

 

Aujourd’hui comment décrirais-tu ta vie à l’école vétérinaire ?

Je suis en 5ème année maintenant. C’est le résultat de beaucoup de sacrifices, mais le meilleur de tous. Il y a les cours qui restent prenants mais pas autant qu’en prépa. Et il y a beaucoup de stages s’étalant sur les 5 années qu’on peut aller faire à l’étranger, ainsi que de la mobilité internationale.

Puis surtout, j’ai déménagé, changé de ville, et rencontré des gens. Mais le plus important de tout dans ma vie, j’ai enfin le temps d’aller monter à cheval !

 

Un petit mot pour tous les étudiants ?

Très souvent, la première chose que tu entends quand tu cherches des renseignements pour rentrer en prépa, c’est « tu vas galérer, ça va être dur, c’est dur pour tout le monde puis c’est comme ça ». Pourtant des gens décrochent Ulm ? Polytechnique ? Les plus prestigieuses des écoles d’agronomie et vétérinaires ? Alors pourquoi pas toi ! Au final, qui a dit que la prépa devait être dure pour tout le monde ?

Ce qui m’attriste, c’est qu’on a plutôt tendance à effrayer les étudiants qui visent une prépa avant même qu’ils y soient rentrés, alors qu’on devrait leur dire qu’ils n’ont rien à perdre, et que rien n’est joué d’avance. La seule chose, c’est de bien se connaître. Il faut connaître ses limites, sa force de travail, ces points faibles, ces points forts, ces horaires de travail optimales et non optimales, son temps de sommeil nécessaire. En additionnant tous ces points, on se rend compte qu’il y a des milliers de profils différents, et qu’il est impossible de comparer les étudiants entre eux en matière de méthode de travail ! Alors ne doutez pas de vous les amis, et foncez !

 

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Co-fondateur du média, je gère les relations avec les entreprises partenaires et les Grandes Ecoles. En parallèle étudiant à Sciences Po Paris ainsi qu'à emlyon business school.