Pourquoi les étudiants sont encore très anxieux ? (Santé Publique France)
La santé mentale des étudiants est un sujet de préoccupation. Malgré les efforts pour améliorer le soutien psychologique, beaucoup de jeunes restent affectés par l’anxiété. Divers facteurs contribuent à cette situation, mettant en lumière la nécessité d’interventions ciblées et durables.
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L’impact de la crise sanitaire
La pandémie de COVID-19 a eu un effet dévastateur sur la santé mentale des étudiants. Les mesures de confinement, la distanciation sociale, et l’incertitude prolongée ont exacerbé le stress et l’anxiété. Une étude de Santé Publique France révèle que les troubles dépressifs ont considérablement augmenté pendant cette période, touchant particulièrement les jeunes de 18 à 24 ans.
La pression académique et économique
Les étudiants font face à une pression académique intense. À cela s’ajoute l’incertitude économique. Les difficultés financières sont courantes, avec beaucoup de jeunes peinant à équilibrer études et travail. Cette dualité peut générer un stress chronique, impactant négativement la santé mentale. Une enquête menée en 2022 montre que la prévalence des symptômes dépressifs chez les étudiants a doublé en dix ans, passant de 10,1 % en 2010 à 20,3 % en 2021.
L’isolement social et la solitude
L’isolement social est un autre facteur majeur d’anxiété chez les étudiants. Les restrictions de mobilité et la fermeture des campus ont limité les interactions sociales lors du Covid-19, augmentant les sentiments de solitude. Selon une étude de Santé Publique France publiée en avril 2024, un quart des jeunes interrogés a eu des sentiments de solitude sur les 12 derniers mois.
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Les difficultés d’adaptation
L’adaptation aux transitions de vie, comme le passage du lycée à l’université peut être particulièrement stressante. Les jeunes adultes doivent gérer de nouvelles responsabilités tout en s’adaptant à un environnement souvent éloigné de leur famille.
Les idées suicidaires explosent
Les comportements suicidaires chez les lycéens ont été évalués par Santé Publique France. Près d’un quart d’entre eux (24%) ont indiqué avoir eu des pensées suicidaires au cours de l’année écoulée. Ce phénomène touche plus les filles que les garçons, avec des proportions respectives de 31% contre 17%.
Une cellule d’écoute mise en place
Le Fil Santé Jeunes, soutenu par Santé publique France, offre un soutien aux jeunes de 12 à 25 ans via une ligne d’écoute gratuite et anonyme (0 800 235 236), disponible tous les jours de 9h à 23h. En complément, un site internet propose des informations, un forum, un chat en direct et des orientations vers des structures d’aide telles que les maisons des adolescents, les associations et les professionnels de la santé. Ces services sont assurés par des psychologues, éducateurs, conseillers familiaux et médecins.
Le 3114, numéro national de prévention du suicide, est disponible 24h/24 et 7j/7 pour les personnes en détresse, leurs proches, les professionnels, et ceux qui ont perdu un être cher par suicide. Les appels, gratuits et confidentiels, sont traités par des psychologues et infirmiers spécialisés dans la prévention du suicide. Le site associé offre des ressources pour comprendre les crises suicidaires et des conseils pour y faire face.
Finalement, la situation de la santé mentale des étudiants nécessite une attention continue et des mesures proactives. Il est important de renforcer le soutien psychologique, notamment lors de périodes compliquées (pandémies, périodes d’examens, transition collège-lycée-université).
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