New Generation : la plateforme qui met en relation les jeunes et les startups à impact

Planète Grandes Écoles a rencontré Romain Balès, CEO et co-fondateur de New Generation, une plateforme qui permet aux étudiants et jeunes de moins de 30 ans de trouver des emplois dans des startups à impact.

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Bonjour Romain, peux-tu te présenter ? 

Avec grand plaisir ! Je m’appelle Romain Balès, j’ai 24 ans, et je suis CEO & Cofondateur de New Generation, la plateforme qui met en relation des jeunes de moins de 30 ans avec des startups à impact positif.

Aujourd’hui, la plateforme recense des centaines de jobs à impact, triés sur le volet, et rassemble une communauté enthousiaste de plus de 2000 étudiants et jeunes diplômés.

Quel a été ton parcours scolaire ?

 J’ai fait toute ma scolarité dans un collège et lycée à Paris, où j’ai eu la chance de toujours me classer parmi les 5 derniers de ma classe jusqu’en première. Je crois que c’est en grande partie ce qui m’a rendu résilient et débrouillard (compétences plutôt utiles pour l’entrepreneuriat).

En revanche, ma terminale s’est mieux passée, et j’ai pu intégrer une classe préparatoire en spécialité ECE pour rejoindre emlyon après 2 ans de durs efforts !

Tu t’es lancé dans l’entrepreneuriat avec New Generation, quel est ce projet ? 

En une phrase, New Generation, c’est la plateforme de jobs à impact des étudiants et jeunes diplômés. En fait notre job est super simple : faire “matcher” des jeunes, motivés par le fait de réaliser une carrière dans l’impact, et des entreprises, qui ont pour souhait de recruter les meilleurs profils pour accélérer leur développement.

Aujourd’hui, on compte plusieurs centaines d’entreprises à impact sur la plateforme, et ce tous secteurs confondus :

🍎 Alimentation durable (ex : Too Good To Go, Yuka, La Vie, Ynsect etc.)

🌎 Transition des organisations (ex : Utopies, EcoVadis, Vendredi etc.)

⚡️ Énergies renouvelables (ex : Bump, Beem Energy etc.)

♻️ Économie circulaire (Back Market, Vestiaire Collective etc.)

👫 Inclusion (ex : Colette, Camarage etc.)

À date, ce sont plusieurs centaines de jobs à impact qui sont présents sur la plateforme ! (et +50 nouveaux chaque semaine)

Pourquoi les entreprises ont-elles intérêt à s’axer sur des thématiques impactantes ?

Parce que c’est l’avenir ! Aujourd’hui, une entreprise aura de plus en plus de mal à recruter si elle n’a pas de mission avec une valeur identifiable et mesurable pour la société. C’est simple, les meilleurs profils iront vers les entreprises qui auront le plus de sens aux yeux des salariés. Nous sommes la génération du sens, celle qui veut véritablement résoudre les problèmes. De moins en moins de jeunes rêvent de travailler dans une entreprise qui ne cherche pas à résoudre au moins une des grandes problématiques de notre époque !

Aujourd’hui, je donne maximum 10 ans d’existence à une entreprise qui n’est pas impact.

Quels sont les moyens pour sensibiliser les étudiants aux enjeux environnementaux ?

Deux moyens me viennent immédiatement en tête :

• Le premier, c’est de donner envie. Je ne suis pas de ceux qui pensent qu’on fait évoluer les mentalités avec des restrictions ou des contraintes. Et pour cela, il faut qu’on y mette un peu d’espoir et de positif. Certes le combat contre le dérèglement climatique se fera par des modes de consommation moins effrénés, par des déplacements plus rares, et par une sélection plus minutieuse de notre alimentation… Mais en quoi est-ce négatif ? Il suffit de le tourner positivement : être moins dépendants des sollicitations incessantes des marques, vivre avec plus d’intensité chaque déplacement (et ne pas passer son temps à prendre des photos qu’on ne regardera jamais), manger plus sainement tout en offrant aux autres animaux une vie digne et épanouissante… Tout ça me semble finalement plutôt réjouissant ! Bref, point 1, rendre les enjeux environnementaux cools.
• Le deuxième point, c’est l’éducation. C’est génial de donner envie, mais si on ne rend pas accessibles tous ces débats, ça ne sert pas à grand-chose ! Combien d’étudiants ont lu les 4 000 pages du nouveau rapport du GIEC ? Quelques milliers au grand maximum… et c’est normal ! Il commence à y avoir une véritable vulgarisation des enjeux environnementaux sur LinkedIn, Youtube, et même Instagram avec de nombreuses initiatives comme “Les pépites Vertes”, “Pour un réveil écologique”, “Time for the Planet”, “Vert, le média qui annonce la couleur” pour ne citer qu’eux. Mais il faut que ça continue ! Il faut absolument que tout le monde participe aux débats, comprennent bien les enjeux, et soient capables de réfléchir sans se reposer uniquement sur l’intuition.

Et donc, point 2, rendre les enjeux environnementaux accessibles.

Quels sont les types d’entreprises référencées sur la plateforme New Generation ?

C’est simple : toutes les organisations dont la mission se retrouve dans les 17 objectifs de l’ONU (je vous laisse checker !). D’ailleurs, j’en profite pour le dire ici : “impact” n’est pas équivalent à “lutte contre le réchauffement climatique” ! Même si c’est une problématique importante, il y en a beaucoup d’autres qui méritent aussi notre engagement. La lutte contre la pauvreté, l’éducation de qualité, le respect des différences, la réduction des inégalités, la gestion du handicap, l’égalité des chances… ne doivent pas se retrouver sans défenseurs !

Et donc pour le moment, plusieurs centaines d’entreprises, filtrables sur la plateforme en fonction de ces 17 causes, sont disponibles sur New Generation. Et ça va de BlaBlaCar avec ses plus de 600 employés à Street-Co qui compte tout juste 10 employés.