- ENQUÊTES STUDENT LIFE
- Kassandra Leroy
- 6 mars 2024
Plus de la moitié des étudiants est mal logé d’après l’Union Étudiante
Malgré des difficultés financières croissantes, l’Union étudiante a mis en lumière les conditions alarmantes dans lesquelles vivent de nombreux jeunes en France. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : plus d’un étudiant sur deux est mal logé. Ces chiffres tirent la sonnette d’alarme quant aux inégalités sociales et à l’absence de priorité gouvernementale concernant la jeunesse étudiante.
Une réalité alarmante du mal-logement chez les étudiants
Plus de 87 000 étudiants ont entamé l’année universitaire 2023 sans logement, et plus de la moitié est mal-logé. Ces chiffres, bien qu’ils concernent tous les étudiants, touchent en particulier les femmes, les étudiants étrangers et les boursiers selon la Fondation Abbé Pierre.
Si cette nécessité vitale du logement n’est pas atteignable pour l’ensemble des étudiants, ce n’est pas la seule. En effet, l’Union Étudiante nous alerte également sur la santé des jeunes : cette année, deux tiers d’entre eux souffrent de la faim et renoncent à des soins médicaux en raison de contraintes financières.
Lire plus : Quelles sont les conditions d’attribution de la bourse CROUS ?
Une accusation d’inaction gouvernementale face à la crise étudiante
Malgré des années de promesses effectuées par le gouvernement, les réformes des bourses n’ont pas suffi à résoudre la crise de la situation étudiante, et en particulier du logement. Si le gouvernement s’appuie sur la gratuité de l’enseignement supérieur et la méritocratie pour justifier son inaction sur les bourses.
Cependant, nous pouvons nous questionner sur les priorités financières du gouvernement lorsque 24 milliards d’euros sont utilisés pour les millionnaires en France tandis que le budget est dix fois moins élevé pour le même nombre d’étudiants.
L’Union Étudiante propose une nouvelle vision des aides pour la jeunesse
Pour l’Union Étudiante, il est primordial que le système d’aides sociales étudiant ne soit pas corrélé avec les revenus familiaux. Cette évolution permettrait aux jeunes de pouvoir s’émanciper qu’importe leur situation familiale qui ne définit pas en elle-même les revenus qui leur sont partagés.
Ce système garantirait donc un revenu d’autonomie pour chaque jeune choisissant de suivre une formation et permettrait donc à chacun d’entre eux de pouvoir se loger plus aisément sans renoncer à certains besoins vitaux tels que le fait de se nourrir ou de se soigner.
Lire plus : Syndicats étudiants : histoire, missions et perspectives
Si l’Union Etudiante met en avant ces chiffres sur cette étude, c’est avant tout pour alerter sur la situation que subissent les jeunes en France. Elle demande une réponse des pouvoirs publics de manière urgente car les intérêts des étudiants ne peuvent plus attendre éternellement. L’objectif est de promouvoir des aides sociales justes, et surtout équitables.