Mélissa: « Faire ses études aux Etats-Unis »

Nous sommes allés à la rencontre de Mélissa Cevik, fraichement diplômée de SKEMA Business School. Elle a étudié plus d’un an et demi aux Etats-Unis : 6 mois sur le campus de Raleigh (Caroline du Nord) et 1 an à UC Berkeley (Californie). Retour sur son parcours très inspirant à plusieurs égards !

Bonjour Mélissa, peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Mélissa Cevik, j’ai 22 ans et je suis diplômée d’un double Master PGE de Skema et d’un Academic Diploma Program in Entrepreneurship, Technology and Start-up Management de UC Berkeley et UC Berkeley Extension. Après un Baccalauréat ES, section européenne anglais, j’ai décidé de me lancer dans le commerce avec un DUT Techniques de Commercialisation à Strasbourg. Ayant particulièrement apprécié le côté international du commerce, j’ai continué avec la licence économie et gestion – international economics and management à Strasbourg qui est enseignée tout en anglais. Pendant ma licence, j’ai préparé les concours d’école de commerce et je suis entrée à Skema Business School.

Pourquoi as-tu décidé de faire une Grande École de management ?

Mes parents étant entrepreneurs, j’ai grandi dans le milieu du business et je pense que cela m’a beaucoup poussé à choisir le commerce comme domaine de prédilection. Je suis aussi passionnée par le voyage et l’international et une Grande École de management offre majoritairement des parcours à l’international. Par ailleurs, les cours restent plutôt généraux en M1, et je ne voulais pas me spécialiser dans un domaine en particulier, car j’étais encore en train de découvrir ce que j’aimais faire.

Après les concours, comment as-tu fait ton choix d’école ?

Les cours proposés, et l’offre à l’international m’a poussé à choisir Skema Business School. En effet, Skema Business School a beaucoup de campus et pas qu’en France, mais aussi sur plusieurs continents. Ils ont aussi de nombreux partenariats avec des universités à l’international. De plus, je ne voulais pas faire de césure, car j’avais déjà plusieurs expériences professionnelles, et Skema Business School n’oblige pas à faire de césure pour valider son Master. Les étudiants choisissent comment ils veulent organiser leur Master et c’est cela qui m’a plu.

Très rapidement, tu as décidé de partir aux Etats-Unis : pourquoi ce choix ?

Pour valider notre Master à Skema Business School, il faut que nous ayons au minimum 6 mois à l’étranger. À l’époque, c’était encore en plein Covid-19, donc il y avait beaucoup de restrictions de voyage. Les choix qui s’offraient à moi étaient donc : le Brésil, l’Afrique du Sud (mais le semestre était en décalé, car le pays étaient encore confiné), et les États-Unis (avec certaines incertitudes). Le campus en Chine n’était toujours pas accessible aux étudiants. J’ai donc décidé de faire un choix de sécurité et de partir aux États-Unis, car c’était un départ qui me semblait plus réalisable par rapport aux autres pays. De plus, j’ai toujours voulu visiter les États-Unis, c’était donc pour moi l’occasion.

SKEMA : le campus de Raleigh en Caroline du Nord, c’est comment ?

Le campus de Skema se trouve sur le campus de North Carolina State University. Je dirais que ce campus est vraiment le cliché de ce que l’on pourrait attendre des universités américaines. Très grand, mais plutôt agréable à vivre, car il y a un bâtiment central où tous les étudiants se retrouvent pour réviser, ou manger. Donc cela reste assez convivial et tout le monde se croise assez souvent. Les équipements mis à disposition sur le campus pour les étudiants sont vraiment de très bonne qualité et il y a beaucoup de choix.

Ensuite, tu as prolongé ton séjour américain, à UC Berkeley… Comment s’est passée ton année ?

Mon année à UC Berkeley a été géniale et super enrichissante. À Berkeley, j’ai été impressionnée avec la facilité avec laquelle tu pouvais rencontrer des gens très hauts placés dans des grandes entreprises, mais aussi des entrepreneurs et des ingénieurs super inspirants. Je dirais qu’à Berkeley, l’environnement te pousse à te surpasser et à te lancer dans des projets. Les étudiants viennent aussi de partout et donc tu te retrouves dans une bulle très internationale et tu rencontres des nouvelles personnes de tous les continents et tu te lies d’amitié avec eux, et c’est quelque chose que j’ai vraiment aimé.

Quels cours avais-tu à UC Berkeley ?

Mes cours obligatoires étaient :

Negotiation
Market research
Finance
Design thinking
Building a business plan
Social media marketing strategies
Go-to-market strategies
Agile principles and pratices

J’ai choisi les cours suivants :

Deplastify the planet
Build a blockchain startup
Amazoogle
Leadership tech firms

Tu souhaites amorcer ta carrière aux Etats-Unis : comment as-tu procédé ?

Le meilleur conseil que je donnerais ça serait d’abord de faire du networking, ici cela fonctionne beaucoup ainsi, même pour les grosses entreprises : il faut se faire référencer. Il y a pleins d’événements dans la Bay où tu peux y aller gratuitement et rencontrer pleins de personnes qui sont là pour recruter des gens.

Mais il faut aussi profiter des intervenants et des contacts des professeurs, car ils sont toujours ravis de te présenter les bonnes personnes pour booster ta carrière. Il ne faut pas avoir peur d’y aller, au pire des cas ils vous disent non ou vous répondent pas, mais au moins vous aurez essayé. Ensuite, il n’y a pas de secret, il faut faire un bon CV américain et postuler à fond sur plusieurs plateformes et être bien préparé pour les entretiens. Trouver un travail ici aux USA quand tu n’as pas les documents d’immigrations cela peut être très compliqué, donc il faut s’accrocher, mais ça finit toujours par payer.

Aux Etats-Unis, tu as visité 17 états (parmi les 50 présents), quel est ton TOP 10 et pourquoi ?

J’ai beaucoup voyagé et j’adore découvrir et expérimenter de nouvelles choses. Je n’arriverais pas à faire un classement ordonné, car cela dépend de vos intérêts et ce que vous voulez faire dans chaque États.

La Californie

Cependant, j’ai un gros coup de cœur pour la Californie et New York, car je dirais que c’est plus « européen », et la nourriture est meilleure (ce n’est pas un cliché, la nourriture américaine n’est pas bonne). Il y a aussi tellement de choses à faire qu’on ne s’ennuie jamais et les gens dégagent des bonnes énergies, ils sont plutôt sympas là-bas et ouvert d’esprit.

Hawaï

Ensuite, je dirais que les hawaïens sont les personnes les plus détendues et gentilles que j’ai jamais rencontré. C’est un peu cliché, mais on a l’impression qu’il n’y a jamais de problèmes. Et le paysage est vraiment paradisiaque que ce soit pour les plages et la randonnée.

La Floride

La Floride c’est vraiment un monde à part, que je conseillerais pour des vacances entre copains. C’est très clinquant, mais les plages sont magnifiques. Si vous allez aux Keys, là ce sera beaucoup plus tranquille que Miami ou Orlando. En tout cas ça vaut le détour et de le faire au moins une fois.

Philadelphie

Philadelphie est aussi une ville incroyablement belle dans le New Jersey, même s’il fait froid, la ville est grande et offre beaucoup d’activités.

Boston

Boston dans le Massachusetts est une ville qui change des autres villes américaines, car vous aurez des plus petites rues qui tournent à la place des classiques boulevards qui quadrillent les villes américaines. Et vous pourrez visiter le campus d’Harvard qui regorge de lapin non loin du centre-ville.

La Caroline du Sud et la Géorgie

La Caroline du Sud et la Géorgie offrent de beaux paysages et beaucoup de petites villes très charmantes. Étant des États du Sud vous pouvez aussi visiter les anciens champs de cotons ou de canne à sucre qui font partie de l’histoire américaine. Et j’ai trouvé que visiter ces endroits permettaient de mieux comprendre l’histoire américaine et comment la société américaine évolue encore aujourd’hui.

La Louisiane

Je suis aussi obligée de parler de la Louisiane et plus particulièrement de la Nouvelle-Orléans, car cette ville dégage vraiment quelque chose de différent. C’est à la fois beau et décadent. Vous pouvez croiser des joueurs de jazz dans la rue et admirer une architecture très différente. Vous sentez l’influence française encore un peu partout. Je vous conseille les beignets de la Nouvelle-Orléans qui sont excellents !

Le Nevada

Le Nevada est aussi un État intéressant, car d’un côté vous avez Las Vegas qui est perdu au milieu du désert avec ces hôtels immenses et son fameux Strip. Mais, vous avez des grands déserts à perte de vue.

Avec du recul, qu’est-ce que cette expérience internationale t’a apportée ?

Je pense que ça m’a beaucoup ouvert l’esprit et j’ai pu rencontrer des gens extraordinaires et très inspirants. Je pense aussi que j’ai beaucoup appris avec mes cours à UC Berkeley. J’ai pu travailler avec des ingénieurs, des designers, et c’est très intéressant de découvrir comment aborder une problématique entrepreneuriale avec toutes ces personnes. Mes professeurs m’ont aussi beaucoup épaulée et m’ont aidée à développer une meilleure connaissance du business américain.

Un conseil pour les étudiants qui ont peur se lancer à l’étranger ?

Avant de partir quelque part on a toujours peur, moi y compris, mais une fois qu’on y est on veut plus rentrer ! C’est normal de craindre l’inconnu, mais dites-vous que sortir de sa zone de confort nous fait grandir et découvrir de nouvelles choses sur sa personnalité. Pendant qu’on est encore jeune et qu’on peut commettre des erreurs, il faut apprendre à se connaître et c’est l’occasion idéale de se tester dans de nouvelles situations.