- JEUX OLYMPIQUES PORTRAITS
- Maeva Santos
- 27 juillet 2024
Marie-José Pérec : de légende de l’athlétisme à dernière porteuse de la Flamme Olympique
Découvrez la carrière impressionnante de Marie-José Pérec, la seule athlète française à avoir été trois fois championne olympique, depuis ses débuts en athlétisme jusqu’à son rôle emblématique en tant que dernière porteuse de la flamme olympique pour les Jeux Olympiques de 2024 à Paris, aux côtés de Teddy Riner.
Les premiers pas de Marie-José Pérec : de la Guadeloupe à Paris
Marie-José Pérec, née le 9 mai 1968 à Basse-Terre en Guadeloupe est la seule athlète française qui fut trois fois championne olympique.
À l’âge de 16 ans, elle s’installe à Paris. Ses entraîneurs, impressionnés par ses capacités naturelles, l’encouragent à devenir sprinteuse.
En 1989, Marie-José Pérec participe aux Jeux de la Francophonie, où elle remporte la médaille d’or au 200 mètres et au relais 4×100 mètres. Elle décroche également l’or au 200 mètres lors des championnats d’Europe en salle et se classe sixième aux Championnats du monde en salle à Budapest. En plus de ces succès, elle gagne un nouveau titre de championne de France au 400 mètres haies.
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Sprint vers les records: L’ascension internationale de Marie-José Pérec
Sa carrière internationale prend son essor en 1991 lorsqu’elle participe aux Championnats du monde à Tokyo. Elle y remporte le titre du 400 mètres, établissant un nouveau record de France avec un temps de 49,13 secondes, marquant ainsi la huitième meilleure performance mondiale de tous les temps.
Lors des JO de Barcelone en 1992, elle établit un nouveau record en devenant la première à franchir la barrière des 49 secondes avec un temps de 48,83 secondes.
En 1994, elle change d’entraineur et rejoint le groupe HSI dirigé par l’ancien athlète américain John Smith. Ce dernier l’aidera à remporter le titre de championne d’Europe sur le 400m à Helsinki la même année.
Lors des Jeux Olympiques d’Atlanta en 1996, celle qu’on surnomme « la gazelle » remporte pour la seconde fois l’épreuve du 400m et devient la première coureuse à remporter le 400m à deux reprises, un exploit inédit aussi bien chez les hommes que chez les femmes.
Trois soirs plus tard, elle écrit une nouvelle page de l’histoire en battant la Jamaïcaine Merlene Ottey d’un mètre lors de la finale du 200 mètres, devenant ainsi la deuxième athlète à remporter à la fois les épreuves du 400 mètres et du 200 mètres lors des mêmes Jeux (la première étant l’Américaine Valerie Brisko-Hooks).
En 1998, elle contracte le virus d’Epstein-Barr, entraînant des problèmes cardiaques qui l’empêchent de courir sur les pistes jusqu’en 1999.
Mais lors des Jeux Olympiques de Sydney en 2000, la carrière de Marie-José Pérec prend un tournant radical. À la veille du premier tour du 400m, l’athlète décide de se retirer de la compétition et de la vie médiatique. Son agent révélera plus tard qu’elle aurait été victime d’une tentative d’intrusion dans sa chambre d’hôtel, un événement qui l’aurait profondément traumatisée.
En 2003, elle exprime son désir de participer aux Championnats du monde de Paris, mais des problèmes de santé l’empêchent d’atteindre son objectif. Un an plus tard, elle annonce officiellement sa retraite sportive, une décision qu’elle avait mûrie après les Championnats du monde.
Flamme en main, course finale : Marie-José Pérec et Teddy Riner illuminent les JO de Paris 2024
Lors des Jeux Olympiques de 2024 à Paris, Marie-José Pérec et Teddy Riner se sont unis pour un moment emblématique en portant la Flamme Olympique jusqu’à la Vasque Olympique lors de la cérémonie d’ouverture. Cette image symbolique représente non seulement le couronnement de la carrière exceptionnelle de Marie-José Pérec, mais aussi son engagement continu dans le monde du sport. Depuis sa retraite sportive en 2004, Marie-José Pérec a su diversifier ses activités : diplômée d’un master en management sportif de l’ESSEC en 2007, elle a travaillé comme consultante et présentatrice pour plusieurs chaînes de télévision. Parallèlement, elle a été membre du Club des Champions de la Paix, qui œuvre pour une paix durable par le sport, et a dirigé la Ligue d’Athlétisme de Guadeloupe de 2012 à 2016. Cette transition vers des rôles de leadership et de médiation renforce son influence et sa contribution au sport au-delà des pistes.
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