A quoi ressemblera le marché du travail en 2030 ?

A quoi ressemblera le marché du travail en 2030 ?

Depuis la crise sanitaire, le marché du travail a énormément évolué. Hybridation, digitalisation ou encore coworking, en trois ans, le monde professionnel a connu une véritable révolution. L’institut Top Formation s’est intéressé à ces évolutions et a tenté de prédire à quoi ressemblera le marché du travail en 2030. Découvrez ses prévisions !

 

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Quels seront les métiers en 2030 ?

La révolution numérique provoque un changement fondamental dans l’évolution des compétences les plus demandées. Or, l’apparition de nouvelles qualifications entraîne aussi la disparition de certains métiers. Selon l’Institut Top Formation, les postes suivants seraient amenés à disparaître :

  • Les employés de banque d’ici 2038
  • Les comptables d’ici 2041
  • Les caissiers en 2050
  • Les secrétaires en 2053
  • Les ouvriers peu qualifiés de la manutention d’ici 2071

 

A l’inverse, certains métiers devraient continuer à se développer et employer encore plus de personnes :

  • Les cadres du bâtiments et des travaux publics (+30% d’employés d’ici 2050)
  • Les ingénieurs de l’informatique (+26%)
  • Les aides à domicile (+18%)
  • Les infirmiers et sages-femmes (+18%)
  • Les ouvriers qualifiés de la manutention (+16%)

 

On comprend donc que les métiers assez répétitifs risquent d’être entièrement automatisés et gérés par des robots, alors que les métiers de services à la personne (entre autres) vont se développer.

 

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Quelles compétences faudra-t-il posséder pour travailler en 2030 ?

Comme nous l’avons vu, l’automatisation risque de provoquer le déclin des compétences physiques au profit des compétences technologiques et des « soft skills ». Entre 2016 et 2030, on peut s’attendre à une baisse de 14% de l’utilisation des compétences manuelles. Cependant, il semble que les compétences cognitives soient de plus en plus demandées (+8%), tout comme les compétences technologiques (+55%). Selon le Forum Economique Mondial, huit soft skills seront privilégiées dans le monde du travail en 2030 :

  • La résilience et la flexibilité
  • Les capacités de réflexion et de raisonnement analytique
  • L’esprit critique
  • La résolution de problèmes complexes
  • La créativité et la prise d’initiative
  • Le raisonnement et la conceptualisation
  • L’apprentissage continu
  • Le leadership

 

Une division du travail revue pour s’adapter à l’intelligence artificielle

Si l’apparition récente de ChatGPT nous a tous enseigné quelque chose, c’est bien que l’intelligence artificielle peut être utilisée par chacun pour son quotidien. Rédaction de contenus, chatbots, assistance directe ou encore automatisation des tâches, l’intelligence artificielle est aujourd’hui un élément croissant du monde du travail. Cela ne risque d’ailleurs pas de s’arrêter, puisqu’on peut s’attendre à une omniprésence de l’intelligence artificielle en 2030.

L’institut Top Formation estime donc que, d’ici 2030, 3 métiers sur 5 verront au moins 30% de leurs activités automatisées. Cette automatisation entraîne aussi l’obsolescence des compétences de façon beaucoup plus rapide. Si une compétence avait une durée de vie de 40 ans en 1970, elle n’est plus que de 1 ou 2 ans actuellement. En effet, toute tâche réalisée par un humain de façon répétitive peut être automatisée et faite par un robot. Elle perd donc de son utilité et devient obsolète.

 

Quelles seront les aspirations des travailleurs en 2030 ?

Là où les diplômés étaient principalement attirés par le gain et le salaire il y a encore 20 ans, ils sont de plus en plus attentifs à des aspects beaucoup plus responsables et engagés. En effet, on estime que 30% des diplômés des Grandes Ecoles refuseraient de faire carrière dans une entreprise qui ne respecterait pas l’environnement, les salariés ou la diversité.

A l’inverse, ils sont de plus en plus nombreux à s’intéresser aux critères suivants :

  • Une bonne ambiance de travail, à 36%
  • Le sentiment d’être utile, pour 31% d’entre eux
  • Avoir des missions intéressantes, à 25%
  • La protection de l’environnement, pour 17% des étudiants

 

On voit donc bien que les aspirations des étudiants et professionnels évoluent avec le temps et que le salaire seul n’est plus une garantie de recrutement pour les entreprises.

 

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Rédactrice en chef de Planète Grandes Ecoles et étudiante en école, j'ai à coeur d'aider les étudiants à mettre toutes les chances de leur côté pour réussir !