Lydia : la nouvelle licorne française
Après avoir fait une levée de fonds de 91 millions d’euros, l’application mobile de paiement entre particuliers Lydia est devenue la nouvelle start-up à avoir été valorisé plus d’un milliard d’euros et à rejoindre donc le cercle fermé des licornes françaises. (Qu’est-ce qu’une licorne en économie ?). Cette opération marque l’arrivée de deux nouveaux investisseurs : les Américains Dragoneer et Echo Street. Toutefois, ce sont les investisseurs historiques Tencent, Accel et Founders Future, qui apportent les plus gros fonds.
Pour rappel, en 2020, Lydia avait déjà fait deux lever de fonds pour un montant total de 112 millions d’euros.
Le succès de Lydia
Lydia a été créée en 2013 par Cyril Chiche et Antoine Porte. La première cible atteinte a été celle des étudiants. En effet, l’instantanéité, la facilité, et la gratuité du service plaît directement et fait le succès de cette application. Dorénavant, l’expression : « je te fais un Lydia » est devenu un langage courant entre les étudiants. L’application répond à un usage concret, comme par exemple rembourser des frais de soirées, de vacances, et tout ça à un tarif ultra-compétitif. De même, la crise sanitaire a accéléré le virage vers le paiement mobile. En 2017, 75% des utilisateurs de Lydia avaient entre 18 et 24 ans. Aujourd’hui, 40% ont entre 25 et 30 ans et la tranche des 30-35 ans est celle qui croît le plus vite.
De nouvelles embauches prévues suite à cette levée de fonds
Cyril Chiche et Antoine Porte ont de nouvelles et grandes ambitions. Notamment, celle d’embaucher massivement. « On deviendrait l’un des plus grands acteurs bancaires en Europe. Pour y arriver, il va falloir qu’on embauche et c’est à ça que vont servir principalement ces nouveaux capitaux, 800 personnes dans les trois prochaines années dans nos nouveaux bureaux, des ingénieurs, des conseillers pour accompagner nos utilisateurs au quotidien », poursuit Antoine Porte.
Autre ambition des fondateurs de la nouvelle licorne : une entrée en bourse clairement envisagée. « Jel’espère, je le souhaite« , confirme Antoine Porte. « En France, aux États-Unis ? Tout est possible ».
Lydia non rentable ? De nouvelles offres lui permettra de l’être prochainement
Le service de paiement que propose la start-up est gratuit et c’est donc ce qui fait la compétitivité de celle-ci et qui a fédéré les 5,5 millions d’utilisateurs. Cependant l’application n’est pas rentable. Ainsi, une telle audience doit maintenant être monétiser. Lydia diversifie donc ses offres : micro-crédit, épargne, carte bancaire avec un compte courant, ou encore trading (actions, ETF, cryptomonnaies et métaux précieux).Grâce à ses services additionnels, Lydia prélève des commissions, ou facture un abonnement pour les comptes professionnels.
La nouvelle licorne compte désormais 5,5 millions d’utilisateurs et souhaitent atteindre les 10 millions d’utilisateurs en Europe d’ici 2025.
Depuis 2017, la fintech teste son modèle en Espagne, en Irlande, au Portugal et au Royaume-Uni. Au Portugal, l’application a énormément marché. C’est pourquoi la start-up a récemment décidé d’ouvrir un bureau à Lisbonne, puis à Madrid.
Lire plus : Swile : la nouvelle licorne française
