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Benjamin HAUTIN
- 28 octobre 2020
L’ESSEC se dote d’une nouvelle stratégie
Début Octobre, l’ESSEC a dévoilé sa nouvelle stratégie, « RISE », qui vise à affronter les défis actuels et futurs d’un monde en pleine transition. Elle a ainsi révélé sa nouvelle signature, troquant l’ancien « pioneering spirit » pour ces trois mots forts : « Enlighten. Lead. Change. ». Si l’esprit pionnier reste aux fondements de l’école, cette dernière, ambitieuse, affirme maintenant davantage sa volonté de répondre aux défis sociaux et environnementaux et de placer l’innovation et l’entrepreneuriat au centre de ses actions, pour s’adapter à un monde en pleine mutation. L’école forme les leaders de demain, ce qui implique d’eux d’être sensibilisés à toutes ces questions fondamentales aujourd’hui. On constate un véritable engagement de l’ESSEC à travers ces thématiques, afin d’« éclairer, impulser et transformer » le monde, le rendre durable, plus juste et inclusif, et créer de la valeur »
Une nouvelle signature
« Enlighten. Lead. Change. » Ces trois mots forts de sens ont remplacé l’ancien « Pioneering spirit » que l’école défendait fièrement. Cependant, malgré le changement de signature, l’école conserve toujours son esprit pionnier, cher à ses valeurs. Cette nouvelle signature montre, elle, davantage la volonté de l’ESSEC de s’engager pour le présent et l’avenir, puisque l’esprit pionnier est désormais ancré dans ses valeurs et n’est plus à rappeler. À travers ces mots, on retrouve l’idée que, pour créer du changement, il faut agir, regrouper ensemble étudiants, enseignants et entreprises, pour trouver de nouvelles manières de travailler dans un monde à la complexité croissante. Dorénavant, la responsabilité sociale et environnementale sera au coeur des préoccupations de l’école, et non plus en périphérie. L’esprit pionnier est rappelé par le « Lead », puisque l’ESSEC a la volonté d’initier les transformations du monde actuel. La notion de « Enlighten » place le savoir au service d’une meilleure compréhension du monde et de ses enjeux. Enfin, « Change » se réfère à la volonté de changer, de transformer le monde en étant et en formant des acteurs actifs de ce dernier.
On pourrait traduire cette signature par « éclairer, impulser et transformer », mais l’usage de l’anglais permet de réaffirmer la dimension internationale et de prendre en compte l’ensemble des parties prenantes, nationales comme internationales, à travers notamment les campus de Rabat et de Singapour.
Trois axes principaux
Il est décrit comme un « Laboratoire de recherche et d’innovation pédagogique interdisciplinaire », qui regroupe professeurs et chercheurs afin de sensibiliser aux conséquences de l’IA et la technologie sur la société, la gestion des données, le futur du travail… Le but est de généraliser l’usage de l’intelligence artificielle afin que tous les étudiants, futurs leaders du monde de demain, y soient formés. À travers cette digitalisation croissante, il s’agit d’aider à la prise de décision et d’automatiser les tâches routinières, sans pour autant remplacer l’intelligence humaine qui reste essentielle pour les activités stratégiques. On constate donc d’abord une augmentation du nombre et un approfondissement des programmes autour de ces thématiques via des programmes spécifiques (doubles diplômes internationaux, masters spécialisés…), avec une vingtaine d’enseignants-chercheurs spécialisés dans ces notions. Mais surtout, cette ouverture technologique passera par un nouveau Campus Numérique Augmenté et par la salle virtuelle « Le Deck », afin de permettre aux différents acteurs de l’ESSEC de se rencontrer virtuellement et se former à distance. Considéré comme un campus à part entière, de nombreuses ressources pédagogiques sont mises à disposition de manière digitale pour que tous y aient accès, et les cours s’organiseront à la manière d’une classe inversée. C’est une vraie innovation dans un contexte où la crise sanitaire oblige à multiplier le recours aux technologies afin de réduire autant que nécessaire la présence physique.
« Enlightening entrepreneurship »
À travers cette nouvelle stratégie, l’entrepreneuriat devient encore plus une priorité. L’idée est de former tous les étudiants aux questions entrepreneuriales, mises en relation avec celles de développement durable, pour former des leaders responsables du monde de demain. Pour cela, l’école a doublé le nombre de ses professeurs spécialistes des questions entrepreneuriales, qui sont désormais une vingtaine. Mais surtout, elle peut s’aider de son incubateur ESSEC Ventures, et de son Accélérateur d’entreprises sociales Antropia ESSEC, ainsi que de son partenariat avec CentraleSupélec autour de l’initiative mêlant technologies et développement durable « Tech for Impact ». Enfin, les notions de #FinTech, #FoodTech, #HealthTech, #CleanTech, etc, seront élargies aux alumnis et étudiants afin d’apporter une plus grande dimension entrepreneuriale dans l’école, notamment au sein des associations étudiantes. Pourquoi ? Parce que tous ont un rôle à jouer pour devenir de véritables acteurs dans le monde d’aujourd’hui, donc tous doivent être confrontés au moins une fois au cours de leur scolarité à l’entrepreneuriat. L’école s’engage donc à accompagner les projets que peuvent avoir les étudiants, de leur création à leur aboutissement. Enfin, le rapprochement de l’ESSEC avec l’université de Cergy Paris devrait aider à financer de nouveaux professeurs, de nouvelles chaires et une trentaine de projets de recherche.
Ainsi, l’ESSEC veut inciter tous ses étudiants à entreprendre avec des projets « inclusifs, innovants, durables, respectueux de l’environnement et des parties prenantes ». Pour donner du sens à ses actions, il faut être en mesure de concilier une révolution digitale, porteuse d’avenir, et les préoccupations éthiques, sociales, et environnementales qui sont inévitables dans le monde complexe dans lequel nous vivons.