- ACTU ÉCOLES ENTREPRENEURIAT GRENOBLE EM VIE D'ASSO
- Dorian ZERROUDI
- 26 novembre 2020
Le plus grand concours d’entrepreneuriat social de retour à Grenoble EM ce samedi 28 novembre !
Comme chaque année, le Hult Prize, connu comme étant l’un des plus grands moteurs au monde pour le lancement de startups à but lucratif, fait son grand retour à Grenoble !
Ce concours d’envergure mondiale, associé à la fondation Bill Clinton, aux Nations Unies, ainsi qu’à Education First, se veut être la référence en matière d’entrepreneuriat social. Il réunit des milliers d’étudiants venant de tous les horizons, avec un but commun : répondre aux problématiques sociétales majeures du monde contemporain.
Ces équipes d’étudiants défendront en premier lieu leur projet au sein de leur école, auprès de jurés issus du monde entrepreneurial. Cette expérience unique leur permettra de développer leurs compétences d’expression et de présentation, tout en promouvant l’esprit d’entreprise et la conscience sociale. C’est dans ce cadre que GEM ONU, l’association de géopolitique et de diplomatie de Grenoble EM, s’investit en partenariat avec GEM Entreprendre, qui assurera la formation des participants, pour accueillir les quarts de finale de l’édition 2020-2021, ce samedi 28 novembre, à Grenoble École de Management.
En raison du contexte actuel de crise sanitaire, l’évènement aura lieu en ligne sur Teams. Vous êtes tous invités à assister aux pitchs des participants dès 14h. Il suffit de vous inscrire ici.
Les heureux gagnants partiront ensuite défendre leur idée lors de la finale régionale, où ils auront l’occasion de réellement affiner leur projet. Ils pourront intégrer le plus grand incubateur d’entrepreneurs sociaux au monde, obtenant ainsi de précieux conseils techniques et stratégiques afin de se préparer efficacement pour la finale mondiale, à New York. L’investissement de ces jeunes entrepreneurs pourra alors être largement récompensé : le lauréat mondial du prix gagnera 1 million de dollars pour lancer sa propre entreprise sociale !
Chaque année, un thème visant à résoudre une problématique sociétale est défini. Le thème de cette année est « Food for Good », et il ne déroge pas à la règle : « La nourriture définit l’expérience humaine. Les dîners de famille, fêtes religieuses, collations rapides prises pendant les pauses au travail, et toutes nos autres relations possibles avec la nourriture contribuent à changer notre corps, notre esprit, nos communautés, et le monde dans lequel nous vivons. La nourriture est l’égalisateur ultime. »
Le défi pour ces étudiants du monde entier est clair, et s’inscrit dans la démarche des 17 objectifs de développement durable fixés par les Nations Unies : conceptualiser une entreprise sociale, en mesure de créer de l’emploi, de stimuler les économies, et de réimaginer nos chaînes d’approvisionnement pour améliorer les conditions de vie de 10 millions de personnes d’ici 2030.
À noter que le Programme alimentaire mondial (PAM), l’organisme d’aide alimentaire de l’ONU et de l’ONUAA, connu pour ses efforts dans la lutte contre la faim dans les différentes zones touchées par les conflits dans le monde, s’est vu décerné le prix Nobel de la paix 2020, preuve, une nouvelle fois, de la position centrale de l’alimentation dans les relations internationales.
Plus concrètement, la fondation Hult Prize, créée par Ahmad Ashkar, il y a un peu plus d’une décennie, a engagé plus de 65 millions de dollars pour réimaginer le monde de demain. Présent sur plus de 2 000 campus universitaires dans 121 pays, avec une équipe mondiale de plus de 30 000 employés, étudiants bénévoles et acteurs du changement, le Hult Prize a pour vocation de générer des idées novatrices afin de repenser durablement l’avenir des entreprises. Pour la fondation, cette génération en mesure d’impacter positivement notre société représente l’avenir de l’entrepreneuriat social.
C’est notamment le cas du groupe Aspire Food, lauréat 2013 sur le thème de la crise alimentaire mondiale, qui a proposé la fabrication et la commercialisation de sources de protéines alternatives. Ces anciens de l’Université McGill sont aujourd’hui parmi les leaders de l’automatisation des cultures d’insectes, sources durables et saines de nutrition, visant à aider à mettre fin à l’insécurité alimentaire.
En ce qui concerne l’édition 2019-2020 à Grenoble École de Management, Théo Blum, Matthieu Callens et Benjamin Gouget ont pu présenter leur projet SWAP lors de la finale régionale. Leur participation au Hult Prize a été un tremplin dans la concrétisation de leurs idées puisqu’ils mettent actuellement à profit leur année de césure pour développer leur plateforme collaborative, SWAP. La start-up vise à renforcer les liens entre les associations grenobloises en leur proposant un outil d’échange de biens. Ce dispositif innovant contribue à réduire les dépenses des associations tout en permettant de recycler des équipements peu utilisés.
Les jeunes ont donc les compétences nécessaires pour stimuler le progrès social et ainsi initier une véritable démarche de développement durable.
Selon les propos de Muhammad Yunnus, prix Nobel de la paix 2006, “si vous pouvez créer une véritable entreprise, le début d’un prototype, vous pouvez changer le monde”.
Adapté à partir de l’article de Mathys Beny et Marian Rollin disponible ici