Le nouveau doyen de l’École Urbaine de Sciences Po

Le nouveau doyen de l’École Urbaine de Sciences Po

Le 16 mai dernier, le directeur de Sciences Po Mathias Vicherat, a nommé le nouveau doyen de l’École Urbaine. Après un processus de sélection qui a débuté début mars, c’est Tommaso Vitale qui succédera à Patrick Le Galès, dès le mois de septembre prochain.

 

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Qu’est-ce que l’École Urbaine ?

Cette école forme des futurs professionnels de la gouvernance urbaine dans toutes ses composantes. Elle vient en réponse aux croissantes problématiques des sociétés contemporaines qui se croisent en ville, telles que :

  • L’accroissement des inégalités,
  • Le développement économique,
  • Les hybridations culturelles,
  • Les relations entre gouvernants et gouvernés,
  • L’accumulation de données et de technologies,
  • La pollution,
  • Etc.

 

Qui est Tommaso Vitale ?

Titulaire d’un doctorat de sociologie de l’Université de Milan Statale, Tommaso Vitale a effectué de nombreux séjours de recherche et post doctorat à l’École des hautes études en sciences sociales avec Luc Boltanski et à Bloomington avec le prix Nobel d’économie Elinor Ostrom.

C’est en 2010 qu’il rejoint Sciences Po en tant que professeur associé de sociologie au Centre d’Études Européennes et de politique comparée et que responsable scientifique du tout nouveau master « Governing the large metropolis ».

 

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Une figure importante

Tommaso Vitale est une figure importe du Centre d’Études Européennes et de politique comparée, du département de sociologie et du programme de recherches « Cities are back in town ». Le master « Governing the large metropolis » est d’ailleurs devenu une référence au niveau mondial lorsqu’il était sous sa direction.

Le nouveau doyen s’est fortement investi dans l’enseignement et dans l’innovation pédagogique au sein de l’École Urbaine de Sciences Po. C’est un sociologue majeur des villes et des sociétés européennes impliqué dans de multiples projets, de la création de la principale revue de sociologie italienne « Partecipazione e conflitto » à l’animation de réseaux associant professionnels, chercheurs et associations en France et en Europe.

 

Le directeur de Sciences Po s’exprime sur le changement de doyen de l’École Urbaine

Patrick Le Galès cède sa place de doyen de l’École Urbaine, après l’avoir été depuis sa création en 2015. Mathias Vicherat salue son engagement :

« Depuis son retour à Sciences Po en 1998, et parallèlement à ses activités de recherche, Patrick Le Galès s’est engagé dans la transformation de notre institution par la recherche en créant avec d’autres des diplômes et des  formations innovants (Institut des Hautes Etudes sur l’Aménagement des territoires en Europe, Master Stratégies Territoriales et Urbaines, le MPA de Sciences Po, des double diplômes de master urbains  avec la LSE  et le Collegio de Mexico, le master Governing the Large Metropolis, le séminaire de recherche « Cities are back in town »). Ces expériences ont préfiguré le projet de l’École urbaine. Patrick a su, par son talent, son enthousiasme et ses engagements, porter l’École urbaine et en faire une référence en France et à l’international. Il a mobilisé une équipe de chercheurs et de professionnels engagés dans le projet de l’école, il a lancé le master Governing Ecological Transitions in European Cities, deux chaires d’enseignement et de recherche (Villes et numérique, Ville Logement et immobilier), le double master avec UCLA ou encore deux masters en executive education. Avec son équipe, il a construit un écosystème autour de l’Ecole Urbaine comprenant une centaine d’organisations (UN Habitat, Solideo, la Ville de Paris, l’OCDE etc) et plus de 200 professionnels. Cette œuvre sera désormais poursuivie et amplifiée par Tommaso Vitale, qui constitue une référence majeure de la sociologie européenne et dont les travaux ont pour objet des questions théoriques fondamentales : intégration, développement social et économique, exclusion, mobilité, villes. »

 

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Mathias Vicherat n’a pas non plus manqué à partager son optimise vis-à-vis du nouveau doyen de l’école

« Tommaso Vitale a une trajectoire intellectuelle exceptionnelle. Après son recrutement comme associate professor de sociologie à Sciences po en 2010, il a développé ses recherches sur les inégalités, les discriminations, les migrants et surtout les roms, sur la sociologie urbaine, les mouvements sociaux, la sociologie politique, la comparaison, les mobilités et les politiques publiques. Après avoir activement participé à la création de l’École Urbaine, il a développé des liens étroits avec les organisations internationales, l’Agence Française de Développement, les grandes entreprises d’infrastructures urbaines, les associations sur le logement et les migrants, les start ups de l’urbain, ou les maires de nombreuses grandes villes. Avec sa générosité, son humour, sa compétence et son enthousiasme il s’est engagé auprès des étudiants, a porté les innovations pédagogiques et la réflexion sur les compétences depuis la crise Covid. »

 

Tommaso Vitale s’est également exprimé au sujet de sa récente nomination

« Je suis très touché et honoré de ma nomination comme doyen de l’Ecole Urbaine de Sciences Po, déclare Tommaso Vitale. Je remercie Mathias Vicherat pour sa confiance. Je commence mon mandat avec joie et enthousiasme, conscient des grands défis et des difficultés auxquels les villes sont confrontées en ce moment. En tant que doyen, j’aurais particulièrement à cœur une formation toujours plus attentive aux grands enjeux d’articulation de l’inclusion sociale, du numérique et de la transition écologique dans le développement des villes et des territoires, renforçant encore la place de l’Ecole Urbaine comme le lieu de référence mondiale et d’effervescence intellectuelle des études comparatives et des métiers de la ville. Je veux continuer à faire travailler ensemble professionnels et chercheurs, et renforcer les relations entre étudiants et alumni, pour offrir les meilleures bases non seulement pour entrer mais aussi pour évoluer et progresser dans sa carrière. Je suis heureux de pouvoir m’appuyer sur la collaboration et l’intelligence collective des étudiants, des équipes, des enseignants, des professionnels, des chercheurs et des alumni qui font vivre l’École urbaine. »

 

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