- ENTREPRENEURIAT
- Dorian ZERROUDI
- 4 septembre 2022
LE LOCAL PISCINE, la start-up qui reconditionne le matériel de piscine
Témoignage inédit avec Clément Barioz, étudiant à l’ESDES Lyon et entrepreneur dans l’univers des… piscines reconditionnées avec un projet pour le moins novateur : LE LOCAL PISICNE. Après une rencontre marquante, il décide de se lancer dans le bain de l’entrepreneuriat avec un parcours inspirant et pour le moins atypique ! Interview !
Bonjour Clément, peux-tu te présenter ?
Bonjour, je m’appelle Clément Barioz, j’ai 22 ans, et je suis le co-fondateur de l’entreprise LE LOCAL PISCINE. Actuellement en Master 2 à l’ESDES BUSINESS SCHOOL (Faculté Catholique de Lyon), mon associé et moi-même allions les études avec la vie d’entrepreneur.
Peux-tu nous parler de LE LOCAL PISCINE ?
LE LOCAL PISICNE est une entreprise que nous avons fondé avec mon associé en 2021, à la suite de jobs d’été effectués dans le secteur de la piscine.
Le premier jour du lancement, nous avons accueilli deux collaborateurs. L’un était chargé de reconditionner les robots, et l’autre de s’occuper de la vente. Faute de moyens, notre premier local était un containeur, que nous avons-nous même reconditionné. Ce containeur servait donc d’atelier, d’espace de vente, et de bureaux.
L’activité de notre entreprise consiste à collecter du matériel défectueux auprès des professionnels et des particuliers pour une meilleure gestion des déchets électriques, électroniques et plastiques. De reconditionner le matériel collecté ; Puis de proposer à la revente des produits reconditionnés, jusqu’à 50% moins cher que le prix du neuf, garantis de 12 à 24 mois, partout en France, à travers notre site e-commerce (www.lelocalpiscine.com).
Pour la saison prochaine, nous allons proposer un service de réparation minutes de robots de piscine pour les particuliers et les professionnels.
À quel moment avez-vous eu l’idée de ce projet, quel a été l’élément déclencheur ?
Avec mon associé, nous avons tous les deux réalisés des jobs d’été dans le secteur de la piscine, et plusieurs choses nous ont interpellé. La première chose, est que le marché de la piscine se démocratise de plus en plus, mais que les systèmes de nettoyage quant à eux ne se démocratisent absolument pas (le prix d’un robot de piscine est d’environ 1200€). Lors de ces jobs d’été, un grand nombre de clients nous demandaient si nous proposions des produits de seconde main à la vente. La réponse était non. Aucun acteur du marché de la piscine ne proposait ce type de produit.
La deuxième chose qui nous a interpellé, est le nombre de robots défectueux que les magasins de piscine stockaient sans savoir quoi en faire. Après avoir dressé ce constat, nous nous sommes dit que nous pouvions proposer un système de récupération des robots défectueux aux professionnels et aux particuliers pour une meilleure gestion des DEEE (déchets des équipements électriques et électroniques), puis de les reconditionner, et de le mettre en vente sur le marché, afin de répondre à la mutation du marché, et d’intégrer l’Économie Circulaire à ce secteur.
Pourquoi lancer un produit sur un marché aussi spécifique ?
Le marché de la piscine a enregistré des croissances records durant l’épidémie Covid-19, et ne va cesser de croître avec le contexte climatique. L’Économie Circulaire quant à elle est de plus en plus présente sur les différents secteurs d’activité.
Le marché de la piscine n’est pas le plus écologique. Nous nous sommes donc posés une question : « Pourquoi ne pas intégrer l’Économie Circulaire sur ce marché ? »
Depuis la création de ce projet, quel a été le moment le plus marquant ?
Ce qui nous a le plus marqué, ce sont les premières ventes, et les premières collectes que nous avons réalisées. Les premières ventes réalisées ont été un moment marquant pour nous, car cela montre que le consommateur adhère au concept, et cela est très puissant lorsqu’on se lance.
Les médias s’intéressent énormément à vous, quelles parutions ont été les plus impactantes ?
Les médias locaux tel que le Progrès ont été très bénéfiques pour nous sur la vente de matériel, et les médias nationaux tels que Europe 1, M6, ou encore Télématin ont été très bénéfiques pour développer la notoriété de la marque.
Combien êtes-vous actuellement au sein de LE LOCAL PISCINE ?
Actuellement, nous sommes quatre à travailler à plein temps au sein de la structure LE LOCAL PISICNE. Nous avons un directeur technique, et une commerciale. Trois autres personnes sont venues travailler dans la structure durant l’été, pour nous prêter main forte sur la haute saison.
Quel est ton quotidien en tant qu’étudiant-entrepreneur ?
L’ESDES, notre école de formation, a adhéré dès le début à notre entreprise, et a décidé de nous accompagner dans cette démarche. Le fait d’être étudiant et dirigeant d’entreprise à la fois, peut être compliqué dans la gestion du temps. Grâce à la bienveillance de la direction de l’établissement, et du corp enseignant, cela nous a permis de bien gérer les deux à la fois.
Le quotidien en tant qu’étudiant entrepreneur, est de gérer le développement de son entreprise, de donner envie à ses collaborateurs de se lever chaque jour, et de suivre les cours de l’école, afin de valider les deux semestres de l’année.
Les principales difficultés que tu as rencontrées depuis que tu t’es lancé ?
Ce qui est difficile lorsque l’on créé son entreprise, c’est la trésorerie. Trouver des financements ou des prêts pour se développer est toujours quelque chose de compliqué, surtout dans le contexte actuel.
Quel est l’avenir de LE LOCAL PISICNE dans les prochaines années ?
LE LOCAL PISCINE veut devenir l’acteur incontournable du reconditionnement de matériel de piscine en France puis en Europe. Nous avons également vocation à créer des d’emplois dans les prochaines années.
Le mot de la fin ?
Merci de m’avoir permis de m’exprimer sur LE LOCAL PISCINE à travers son activité et son histoire, et j’espère que cette interview donnera envie à des personnes encore étudiante de se lancer dans la création d’entreprise, car c’est possible !