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- Iyad Ben Abdelatif
- 24 novembre 2021
Le Derby KPMG Rhône-Alpes 2021 vécu par les étudiants de GEM !
Le samedi 13 novembre dernier a eu lieu la 8ème édition du Derby Rhône-Alpes. Cette compétition très attendue oppose Grenoble Ecole de Management (GEM) à l’Ecole de Management de Lyon (EM Lyon).
Cette année, c’est GEM qui a accueilli l’évènement, sur le campus de Saint-Martin d’Hères. L’affrontement est particulièrement apprécié par les étudiants des deux écoles et réunit chaque année plus de mille sportifs et supporters. A la clé, trois trophées : le trophée des sports, le trophée de l’ambiance et enfin celui des pompom. Au-delà des enjeux sportifs, c’est surtout une compétition qui rassemble les étudiants autour d’un même objectif commun. La journée se termine par une SAT (soirée) à laquelle les deux écoles se retrouvent pour profiter ensemble.
Chaque année c’est en dix secondes à peine que les précieuses places pour le derby sont vendues (7 secondes en 2019 !). Pourtant, cette année, certainement faute de pouvoir organiser une SAT à cause des problèmes de GHB rencontrés par GEM, l’engouement a fortement réduit. Du côté de l’EM, la totalité des places n’a pas été vendue, ce qui a permis aux gémiens d’acheter davantage de places. Les deux écoles étaient cependant impatientes de vivre cette 8ème édition du derby, surtout sachant que celui-ci n’avait pas eu lieu en 2020.
A cette occasion, nous avons demandé aux principaux acteurs du derby 2021 du côté de GEM de nous en dire plus sur l’évènement.
La préparation du derby et le trophée sport
La préparation du derby Rhône-Alpes a été assurée par le Bureau des Sports de GEM, l’association en charge de la vie sportive de l’école et du KOP (l’équipe de supporters formés pour l’occasion). L’évènement demande un investissement considérable : Victor Baudu, le président du BDS de GEM, nous l’explique.
Peux-tu nous parler de l’organisation du derby ? Quelles contraintes avez-vous eu lors de la préparation et durant la journée ?
« L’organisation du KPMG Derby Rhône-Alpes a duré entre 5 et 6 mois. Étant donné que les tâches pour organiser un tel évènement étaient diverses, nous avons travaillé avec beaucoup de personnes appartenant à différents pôles de l’association. Cela pouvait être par exemple la recherche de complexe sportif pouvant accueillir 900 personnes, de différents partenariats, la commande de goodies, de maillots d’équipes ou encore d’équipements pour le KOP etc.
Nous avons aussi beaucoup travaillé en collaboration avec l’entreprise KPMG qui sponsorise une partie de l’évènement, des associations de Grenoble Ecole de Management mais aussi avec le Bureau Des Sports de l’EM Lyon afin de pouvoir assurer un évènement qualitatif. L’organisation d’un tel évènement a représenté un énorme investissement en termes de travail, cela a été très enrichissant. Cela a été très formateur puisque nous avons dû faire face à beaucoup d’imprévus lors de la préparation de l’évènement. En plus de cela, notre association avait une certaine pression dans l’organisation du Derby car il s’agit d’un évènement phare de l’école, un des évènements les plus vibrants et attendus de la vie gémienne, nous n’avions pas le droit à l’erreur. Nous devions donc assurer la qualité d’un évènement auquel nous n’avions jamais participé en raison des conditions sanitaires l’année dernière tout en respectant les consignes budgétaires.
Finalement nous avons été extrêmement satisfaits du déroulé de la journée car il n’y a pas eu d’imprévus et aucune urgence a gérer ou autre. Nos travaux préparatoires ont donc porté leurs fruits. »
Le trophée du sport a été alloué l’EML et ce, contrairement aux éditions précédentes. Comment expliques-tu ce revirement ?
« Pour sa 8ème édition, le Derby a été remporté par l’EM Lyon pour la 3ème fois. Nous souhaitions creuser l’écart cette année en affirmant notre 6ème victoire. Malheureusement cela n’a pas pu être fait, l’EM Lyon a été meilleure cette année. Les équipes sportives changent chaque année et il est difficile d’avoir une idée du niveau des équipes sportives dans les différents sports, il varie constamment ! Cependant nous sommes fiers de gagner l’affrontement historiquement avec 5 victoires pour GEM contre 3 pour l’EM Lyon, on compte continuer sur notre lancée et battre l’EM Lyon lors des prochaines années. »
Le derby est sponsorisé depuis sa deuxième édition par KPMG. En tant que président de l’association organisatrice du derby, comment vois-tu cette incarnation des valeurs sportives ?
« L’intérêt que peut avoir une grande entreprise comme KPMG pour des évènements sportifs rassemblant deux grandes écoles de management est une grande opportunité pour nous. Cela montre un intérêt des grandes entreprises pour les évènements associatifs et pour les étudiants en école de management. Le KPMG Derby Rhône-Alpes nous permet de partager des moments chaleureux avec des membres de KPMG autour d’un village partenaire ou lors du traditionnel match de futsal mêlant des membres de KPMG à des étudiants de GEM et de l’EM Lyon. »
S’il fallait encourager les générations futures à participer au derby voire l’organiser. Quel impact a eu le derby sur ta carrière pro ?
« L’influence de l’organisation du Derby sur ma carrière professionnelle concerne plutôt les capacités et habilités que j’ai pu développer lors de ces 5 derniers mois. Ces compétences représentent un réel avantage en termes d’organisation, de prises de décision et de traitement de l’information pour ma future carrière professionnelle. Au-delà de la mise en avant de l’organisation de cet évènement dans mon CV, c’est réellement l’apprentissage de nouvelles compétences qui est intéressante pour mes futurs stages ou emplois. »
Le trophée pompom
Un trophée est spécialement dédié aux pompom des deux écoles et récompense le meilleur show. Cette année c’est une fois de plus les Gemsboks qui ont remporté le trophée. Léa Bartoli et Eloïse Bouvet, les capitaines de l’équipe de GEM, nous en disent plus.
Que représente le derby pour les Gemsboks et comment l’équipe s’y prépare-t-elle ?
« Le Derby est l’un des événements phares des Gemsboks. Il est même l’événement le plus important et celui que l’on attend toutes et tous au sein de l’équipe. C’est non seulement la première compétition officielle de l’année mais aussi l’occasion pour l’équipe de performer au complet, pour la première fois après les recrutements. La confrontation contre l’EML est mythique dans l’histoire de GEM mais aussi des Gemsboks, d’où l’enjeu majeur qu’elle représente. Le travail de préparation doit donc être à la hauteur des attentes que l’école a envers nous. Nous avons eu environ 1 mois et demi pour préparer nos chorégraphies et portés, avec des entraînements intenses à raison de 2 fois par semaine. »
Quels ont été les challenges majeurs pendant la préparation et le jour de l’événement ?
« Pendant la préparation, le plus gros challenge a été le peaufinage des détails des chorégraphies. Le but était de faire en sorte que les filles comme les garçons soient au point sur les comptes et que les pas soient les plus parfaits possible. Il a aussi fallu ancrer dans les esprits l’importance des Gemsboks au Derby, étant donné qu’un des 3 trophées nous est dédié.
Le jour J a été chargé en émotions, notamment en excitation mais aussi en pression. Nous avons dû être présents sur tous les terrains pour soutenir nos sportifs tout le long de la journée. Le plus gros challenge a évidemment été de tout donner et d’être meilleurs que les Red Fox au moment du show. »
En tant que capitaines, comment avez-vous abordé l’épreuve, surtout sachant que historiquement GEM a très souvent remporté le trophée pompom ?
« La pression en tant que capitaines a été d’autant plus grande. Nous savions que nos prédécesseurs avaient gagné le trophée pompom 3 fois consécutives depuis 2017. Nous n’avions pas le choix que de gagner et de faire perdurer cette tradition.
Le challenge était donc grand, mais nous avons atteint notre objectif ! »
Qu’est-ce que votre expérience en tant que pompom vous apporte et quelles sont les valeurs que vous en retirez ?
« Les Gemsboks ressortent plus soudés que jamais de cette 4ème victoire au Derby. Nos recrues ont pu comprendre l’enjeu que celui-ci représente. Nous pensons tous avoir gagné davantage confiance en nos potentiels afin de faire tout aussi bien (voire encore mieux!) durant les prochaines compétitions, qui arrivent d’ailleurs très vite! »
Le trophée de l’ambiance
« ET C’EST LE KOP DE GEM, QUI ROULE SUR L’EM.
AU REVOIR LE DERBY POUR L’EM ECULLY »
Cette année c’est une nouvelle fois l’EM Lyon qui a remporté le trophée de l’ambiance. Toutefois nous nous sommes penchés sur la préparation du KOP de GEM (l’équipe de supporters) à un évènement aussi important que le derby. On a pu interroger Eglantine Leynet, la secrétaire du BDS et respo KOP de GEM.
Peux-tu nous en dire plus sur le recrutement des membres du KOP ?
« La priorité a, cette année, été donnée aux 2A pour l’intégration au KOP. A cause du Covid, aucun des deuxièmes années n’avaient pu participer au derby face à l’EM Lyon : il fallait absolument que tous ceux qui espéraient pouvoir le faire le fassent. On a donc fait remplir à tous les 2A désireux d’intégrer le KOP un questionnaire qu’ils devaient nous retourner rempli. Étant moi-même en deuxième année, je connaissais plus ou moins les bestiaux et savaient qui ferait le boulot ! (aujourd’hui c’est un rassemblement de pépites) »
Comment s’est déroulée la préparation du KOP au derby ? En quoi consistait-elle ?
« Pour la préparation du KOP, on s’est rassemblés plusieurs fois au StarCaf, le bar emblématique de l’école (puisque situé juste devant). L’objectif était de répéter les chants autour d’une pinte ou d’un Ricard, ce qui avait d’ailleurs pour avantage de resserrer les liens entre les membres.
On a également eu la chance d’animer un amphi KOP où l’ensemble des sportifs et du public ayant réussi à shotgun le derby ont eu l’occasion d’apprendre les chants. Malheureusement, comme la Castafiore avec son verre, nos voix ont réussi à casser une table… Ce qui a valu une interdiction de la part de l’administration de Grenoble Ecole de Management d’organiser un second amphi KOP. (La vérité c’est que la table s’est cassée sous le poids d’un seul homme qui avait voulu s’asseoir dessus… si on pouvait rétablir la vérité et la faire entendre!) »
En tant que respo KOP, comment abordais-tu cette nouvelle édition tout en sachant que l’EM remporte très souvent le trophée de l’ambiance ?
« Avec une certaine pression. N’ayant pas eu de « passation » pour la gérance du KOP, c’est comme si on partait de zéro! Malgré ça, j’estime qu’on a donné le meilleur de nous dans la préparation. Le message adressé à l’ensemble des membres du KOP était simple : le trophée de l’ambiance, on s’en balance. Si on l’a tant mieux, sinon on aura quand même passé une très bonne journée; se faire plaisir c’était le principal objectif. »
Comment expliques-tu la victoire de l’EM pour l’ambiance malgré leur sous-effectif par rapport à GEM ?
« Le KOP de l’EM n’était pas moins nombreux que celui de GEM, les deux écoles s’étaient arrangées de sorte à ce qu’il y ait le même nombre des deux côtés. L’une des grandes différences, c’est probablement le public ne faisant pas partie du KOP… L’EM a la chance d’avoir une véritable association de supporters alors qu’à GEM il s’agit juste d’un pôle du BDS. De fait, ils ont beaucoup plus de temps que nous pour apprendre dès la rentrée les chants aux étudiants et leur insuffler l’esprit du derby.
De même, la stratégie empruntée était différente de part et d’autre… Si nous avons misé sur de gros tambours de fanfare bien massifs, l’EM a privilégié des caisses claires qui faisaient plus de bruit in fine. Finalement, elle a également adopté la technique de « on chante pendant deux heures le même chant, il rend bien » quand nous préférions les diversifier, parce que c’est quand même un peu plus amusant… »
Quelle est la suite des événements pour le KOP ?
« On va continuer de se réunir le plus possible, que ce soit au Starcaf (le fameux bar emblématique), sur les compétions universitaires, en soirée… L’année est loin d’être finie pour le KOP et notre objectif est de continuer à souder le groupe pour toujours plus de plaisir et pour arriver tels des requins (glow-up) aux OJO ! »
Cette année aura donc malheureusement été plutôt difficile pour GEM qui n’a remporté qu’un trophée sur les trois. Toutefois le derby reste un évènement majeur de la vie étudiante de l’EM Lyon et GEM, et sa préparation est très professionnalisante pour les Bureaux des Sports des écoles concernées.
Même si les équipes gémiennes n’ont pas remporté cette édition et que le KOP n’a pas roulé sur l’EM Lyon, ce n’est que partie remise pour l’école qui reviendra encore plus forte pour les futurs affrontements !