Les jeunes ont besoin de lieux physiques pour étudier et travailler
Les aspirations de la nouvelle génération d’étudiants et de diplômés, couplées au déploiement du télétravail, ont modifié le rapport au temps, aux lieux et aux liens de travail. L’étude de l’EDHEC NewGen sur le sujet révèle que les espaces physiques sont désormais perçus comme un lieu d’apprentissage et de bien-être par les jeunes. En effet, ils privilégient la culture de l’entreprise, renforcent les liens sociaux entre les collaborateurs d’une entreprise et permettent de de générer des pratiques managériales innovantes.
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Les lieux physiques sont le reflet des valeurs et aspirations des jeunes
Alors que le télétravail était, depuis la crise sanitaire, perçu comme un avantage irréfutable pour les entreprises qui le pratiquaient, le retour dans des lieux physiques est aujourd’hui un vecteur des valeurs, de l’attachement et de la fidélisation des équipes et promotions. Qu’il s’agisse d’apprendre ou de travailler, les jeunes veulent vivre une aventure collective. Le campus idéal, lieu de vie et de rencontres autant que d’apprentissages, préfigure le nouveau rôle du bureau.
Sous pression des nouvelles générations, les vies professionnelles et personnelles sont définitivement liées, voire imbriquées. En effet, 66% souhaitent des horaires de travail flexibles ou sont en faveur du travail asynchrone afin de pouvoir bénéficier d’une vie privée définie. Plus question que le travail engendre souffrance ou stress, il doit être plaisir et passion, générer de la confiance, des compétences et des liens sociaux et surtout être utile à la société.
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Les jeunes privilégient en réalité le présentiel pour la montée en compétences
Le présentiel est aujourd’hui indispensable pour tout ce qui n’est pas écrit dans l’agenda, notamment les échanges informels, sources de créativité, d’innovation mais aussi de résolution de problèmes. En effet, on attend des bureaux qu’ils soient vecteurs de développement personnel pour les collaborateurs et leur permettent d’avoir un impact sociétal. 95% des étudiants estiment que la variété des expériences (pédagogiques, associatives, professionnelles…) sur un campus est un accélérateur d’apprentissage.
Les jeunes ne souhaitent aucunement la disparition des bureaux mais ils plaident pour des lieux de travail accessibles à volonté, facilitant le dialogue et avec des espaces hybrides pour des activités extra professionnelles. Ainsi, les jeunes voient la vie associative sur les campus comme une opportunité de développer d’autres compétences que celles enseignées en cours, de s’engager en accord avec leurs convictions et de sociabiliser avec d’autres étudiants.
L’autonomie recherchée par les étudiants et jeunes diplômés
80% des étudiants jugent important le travail en auto-management, favorisant la responsabilisation des collaborateurs et l’autonomie totale dans leurs missions. Le parallèle est d’ailleurs de plus en plus évident entre les rôles de l’enseignant et du manager. Les professeurs comme les managers sont de moins en moins des figures d’autorité mais sont perçus comme des transmetteurs de compétences, de savoir-être et de savoir-penser, des développeurs de confiance.
Avec la dématérialisation de la relation, l’enseignant comme le manager ne peuvent plus être ceux qui surveillent (impossible à distance) mais ceux qui veillent avec bienveillance. Ils doivent à la fois faire confiance (indispensable à distance) et donner confiance. Ils ne sont plus statut mais inspiration.
« Sans campus, pas de souvenirs d’une expérience partagée, pas d’esprit de corps, de fierté de son parcours. Et de même sans l’ambiance et le collectif vécu au bureau, il ne peut y avoir d’attachement à l’entreprise, de fidélité ni d’engagement fort. », Manuelle Malot, directrice de l’EDHEC NewGen Talent Centre.
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