Interview de Sara Samir, vice-présidente d’Entrepreneurs des Grandes Ecoles
Rencontre avec Sara Samir, étudiant à Mines Paris et vice-présidente d’Entrepreneurs des Grandes Ecoles, afin d’aborder son parcours et la création de la communauté EDGE.
Quel est ton parcours en quelques mots ?
J’ai fait un BBA à emlyon bs en 4 ans, puis un double diplôme avec le PGE d’emlyon bs (Master Etude et Recherche en Management) et l’université de Lyon3. Actuellement, je fais un MSc Entrepreneuriat Deeptech et Innovation aux Mines Paris en alternance.
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Pourquoi avoir fait les Mines après emlyon bs ?
Ce chemin n’est pas commun, mais je me suis rendu compte lors de mes différents stages en conseil pour le secteur public, que j’étais constamment confronté à un problème, pour lequel, nous ne sommes pas préparés en école de commerce.
En effet, je travaillais souvent avec des ingénieurs qui pensent différemment et parlent différemment, notamment au niveau du langage technique. En ayant fait une école d’ingénieurs et une école de commerce, j’ai pu faire les constats suivants : les ingénieurs ont plus de rigueur et surtout ils travaillent plus sur les moyens d’atteindre l’objectif, que sur l’objectif lui-même, alors qu’en école de commerce, tant qu’on réussit, on est content, ce que je trouve très intéressant comme approche.
Par ailleurs, tu es vice-présidente d’EDGE. Peux-tu nous présenter EDGE ?
EDGE signifie Entrepreneurs Des Grandes Ecoles. Nous sommes une communauté dynamique qui vise à unir les forces des étudiants d’écoles de commerce et d’écoles d’ingénieurs. Notre objectif est de créer un écosystème propice à l’innovation et à l’entrepreneuriat.
Pour le moment, nous réunissons les 7 grandes écoles parisiennes de commerce et d’ingénieurs : HEC Paris, ESSEC BS, ESCP BS, Dauphine, Polytechnique, Centrale Supelec, et les Mines de Paris
Comment EDGE agit concrètement en faveur de l’entrepreneuriat étudiant ?
Concrètement, nous présentons l’écosystème entrepreneurial aux étudiants. Pour se faire, nous organisons des évènements pour faire rencontrer des étudiants ingénieurs avec des étudiants business. Nous croyons en la promotion d’un écosystème prospère où les entrepreneurs en herbe, les penseurs innovants et les pionniers de l’industrie se rassemblent pour échanger des idées, des connaissances et des visions. Nous proposons différents évènements : webinars, masterclass, hackatons, afterwoks…
Qu’avez-vous fait jusqu’à présent ?
Sur les premiers mois, nous avons organisé 2 afterworks ayant réunis une centaine d’étudiants intéressés par l’entreprenariat. Nous avons mis en place une masterclass à « impact » menée par deux VC, pour communiquer sur les projets environnementaux où ils investissent, pourquoi ils investissent et la manière dont ils investissent. De plus, nous allons organiser des afterwork pitch mensuellement où des membres de la communauté vont présenter leur projet entrepreneurial devant un jury, afin de s’entraîner et d’être challenger.
A savoir : En ce moment, les événements se déroulent entre ESCP BS et Mines Paris. Le prochain événement sera fait avec Entrepreneur First à Station F.
Quelle est la vision de EDGE sur les années à venir ?
A long terme, la communauté a aussi pour objectif de se structurer et de devenir une association afin de pleinement aider les étudiants et alumni lors de leur parcours entrepreneurial.
Monter sa boîte pendant ses études : une fausse bonne idée ?
Monter son entreprise pendant ses études peut parfois être compliqué, notamment pour combiner études, travail et entrepreneuriat, mais cela a beaucoup d’avantages, notamment la liberté et le fait de pouvoir échouer et prendre des risques.
Peux-tu nous citer des exemples de réussite d’étudiants entrepreneurs ?
Personnellement, j’ai pu créer l’Académie des Lauriers, qui propose du soutien et de l’accompagnement scolaire en ligne aux collégiens et lycéens, en partenariat avec les établissements scolaires et dispensé par des étudiants en prépa. Une de mes camarades de mon master est dans un projet entrepreneurial où son objectif est de remplacer les doses à usage unique dans les hôtels, par des doses écoresponsables et biosourcés.
En quoi une Grande Ecole peut-elle être un tremplin pour un entrepreneur en herbe ?
J’ai passé 5 ans à emlyon bs et je me suis lancé seulement cette année, car l’interconnexion avec les écoles grâce à EDGE, m’a permis d’ouvrir les yeux et d’avoir les connaissances/compétences pour monter un projet entrepreneurial. Le réseau de la grande école propulse mais pas la grande école en elle-même.
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