Interview de Louis Bardoul, entrepreneur dans la tech et ambassadeur Vivatech

Interview de Louis Bardoul, entrepreneur dans la tech et ambassadeur Vivatech

Rencontre avec Louis Bardoul, entrepreneur passionné dans la tech à Starget et ambassadeur Vivatech, pour nous parler de son parcours et ses différents projets.



Bonjour Louis, peux-tu te présenter et nous parler de ton parcours ?

Je suis né aux États-Unis à Boston mais ma famille est française, j’ai donc la double nationalité. J’ai vécu la première moitié de ma vie aux États-Unis, puis en France. J’ai fait un Master en Vente à l’EMLV. J’étais en alternance en tant que commercial au sein de l’entreprise Phillips. J’avais deux projets entrepreneuriaux à côté de mes études et de mon alternance. Depuis que j’ai fini mon alternance, je suis “fulltime” sur mes projets et j’arrive à en vivre aujourd’hui. 

Je fais aussi pas mal de conférences, d’interviews dans des podcasts…J’ai une passion pour la prise de parole en public, j’ai d’ailleurs fait un TEDX il y a quelques mois. 

 

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Tu as fait l’EMLV à Paris. Pourquoi cette école ?

J’ai été au Canada à Montréal un an pour un échange académique dans le cadre de mes deux ans d’études à l’EDC Paris business School. Je voulais continuer mes études là-bas mais il n’y avait pas de possibilité d’alternance et le climat était rude ! 

Je suis donc revenu en France, et j’ai découvert le Pôle léonard de Vinci où mon frère étudiait. J’ai donc rejoint l’EMLV pour son côté ingénieur et technologique qui m’intéressait.  

 

Au cours de ta scolarité à l’EMLV, tu as pu passer un an à McGill University. Qu’en retiens-tu ? Quels sont tes conseils pour ceux qui partent vivre à l’étranger ?

Étudier à l’étranger, c’est génial. Tu peux faire beaucoup de tourisme, découvrir la culture. C’est de très loin la meilleure année de ma vie. J’étais dans une très bonne Université de grande renommée : la McGill University, ce qui m’a demandé beaucoup de travail mais j’avais aussi le temps de voyager les week-ends, je partais découvrir le Canada. Vivre à létranger permet de devenir très autonome, d’en sortir plus mature et grandi. Il faut sortir de sa zone de confort, c’est l’aventure ! Vous allez gagner en Soft Skills et apprendre à faire les choses par vous même.  

 

Tu as eu plusieurs expériences associatives dans différents domaines. Que t’a apporté votre vie associative dans ta vie professionnelle ?

L’associatif m’a notamment permis de me faire des amis très rapidement. À l’EDC, j’étais dans une association de voile qui m’a grandement aidé à sociabiliser avec les autres.   

Au sein de la MCGill University, j’étais dans une association entrepreneuriale et ça a été le déclic dont j’avais besoin pour entreprendre. 

À l’EMLV, j’étais dans une association basée sur la technologie et la robotique. J’ai ensuite intégré une association de TEDX et conférences et c’est grâce à cela que je suis devenu conférencier. Je suis passé d’organisateur de TEDX à orateur. Ça m’a beaucoup apporté. 

 

L’école de commerce, c’est aussi des stages. Comment as-tu trouvé tes stages ? 

En première année d’école de commerce, je ne l’ai pas trouvé. J’ai donc travaillé en tant que déménageur durant mon premier été. Dans tous les cas, je conseillerais de faire plutôt quelque chose ou vous êtes en contact avec l’humain (caissier, vendeur…) En deuxième année, j’ai fait un stage chez Atos en tant qu’assistant commercial. C’était un stage exclusivement en anglais, mon côté bilingue m’a beaucoup aidé ! J’ai fait beaucoup d’heures et j’étais très impliqué dans ce stage et c’est pour cela que le grand patron m’a fait une lettre de recommandation qui m’a avantagé pour la suite de mes emplois.

À cette époque-là, je faisais déjà des compétitions d’éloquence, un plus pour mon CV. J’ai également réalisé un stage au Canada ou je manageais des stagiaires dans une ONG spécialisée dans la technologie. 

 

Des tips pour réussir le process de recrutement dans la tech ? Comment se préparer ? 

Un recruteur reçoit énormément de candidatures au quotidien. Il faut sortir du lot en envoyant par exemple un CV en powerpoint : avec des images pour attirer l’attention, cela permet de montrer sa vie, illustrer, avec un cv vidéo… Il faut également prendre l’initiative de contacter les recruteurs. Nous sommes un poisson au milieu de l’océan et c’est dur de se différencier. Être audacieux et montrer sa motivation est primordial. 

 

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Que fait concrètement Starget pour ceux qui ne connaissent pas ?

Nous sommes 4 associés, et 7 en tout avec des freelance. On commercialise des solutions d’affichage qui sont innovantes et nouvelles. On fait par exemple des machines à hologrammes et d’autres technologies. Nous avons une autre gamme d’écrans transparents qui peuvent être tactiles. Aujourd’hui, on voit des écrans LED de partout (dans des salons, les centres commerciaux, en extérieur avec JCDecaux…) On a voulu venir avec une offre différente, sortir du lot. Nous nous sommes donc inspirés de l’Asie, avec la technologie d’écrans transparents. C’est plus léger, plus écologique, ça attire l’œil et ça change de ce que l’on voit d’habitude. Nous allons bientôt nous faire distribuer.  

 

Enfin cette année, tu as lancé Tech Leaders Society, le club business de la tech. Peux-tu nous présenter ce club plus en détail ?

C’est un réseau d’affaires dans la technologie entre exécutifs et patrons de boites dans la tech. Il y a à la fois des afterwork plusieurs fois par mois dans des lieux stratégiques business tech, des conférences et des salons, un véritable lieu de rencontre. 

Pourquoi j’ai créé ce club ? Je suis quelqu’un de très “networking”. Je vais à beaucoup d’événements, j’ai un large réseau et je me suis dit : pourquoi ne pas faire quelque chose de ce réseau ? Comme j’adore la prise de parole en public et les conférences dans la tech, j’ai décidé de réunir mon réseau à ces événements.  

J’ai aussi été ambassadeur chez Vivatech, une belle reconnaissance d’avoir été sélectionné en tant que tel. J’avais accès à des gens de très “haut niveau” ce qui a contribué au développement de mon réseau. 

 

Quels sont les futurs projets de ce club ?

Aujourd’hui, je peux dire que c’est le premier réseau d’affaires tech en Ile de France. L’objectif est de devenir le leader en France, en Europe, puis au niveau mondial. En fin d’année, j’organise une grosse conférence qui aura lieu à Lyon, puis début 2025, à Londres, ensuite Berlin et Barcelone. Ça va donc très rapidement s’européaniser, en espérant faire des conférences aux États-Unis d’ici un an. 

 

De manière générale, comment définirais-tu ton domaine d’activité qu’est la tech ?

C’est une industrie qui nécessite d’être passionné. Je suis rentré dans la tech car je voyais que les plus gros entrepreneurs étaient dans ce domaine. Je suis passionné par la science fiction, l’innovation, ce côté « hors du commun ». La tech est en perpétuelle mutation, elle règne sur le monde. 

 

Des conseils pour des étudiants intéressés par la tech ?

C’est difficile de rentrer dans l’univers de la tech. Il faut démontrer sa passion en entretien, aimer la technique. C’est complexe, il y a beaucoup de choses à apprendre, il faut une appétence pour la technique et pour le business.  

 

Le mot de la fin

Beaucoup de gens ne sont pas heureux dans leur travail. Je dirais qu’il vaut mieux être attiré par sa passion et pas seulement par l’argent. Il faut essayer de sortir de cette pression sociale (des parents, des réseaux sociaux…) Toucher à tout et ensuite choisir ce qui nous plaît. Il ne faut pas être le plus ambitieux et gagner le plus possible mais être heureux, c’est essentiel ! 

 

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Merci à Louis pour son témoignage !

Responsable Média chez Mister Prépa et Planète Grandes Écoles, je suis une journaliste passionnée toujours là pour vous éclairer !