Interview d’Antoine Godfroy, CEO de Sleeq

Interview d’Antoine Godfroy, CEO de Sleeq

Rencontre avec Antoine Godfroy, fondateur de Sleeq, la première agence française spécialiséesur TikTok, Twitch et Youtube, pour permettre aux marques de se connecter à la nouvelle génération.

 

Bonjour Antoine, peux-tu te présenter et nous parler de ton parcours ?

Je suis Antoine, 25 ans et co-fondateur de Sleeq, la première agence à se spécialiser sur TikTok, Twitch et Youtube, afin de permettre aux marques de se connecter à la nouvelle génération. Actuellement, nous avons des bureaux à Paris et nous sommes une quinzaine dans l’équipe. Au niveau business, nous accompagnons une vingtaine de marques, comme Fitness Park, Betclic ou les cinémas Pathé. L’année dernière, nous avons réalisé plus de 2 millions d’euros de CA.

 

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Tu as été étudiant à l’IESEG. Pourquoi avoir choisi cette école de commerce après le bac ?

Au cours de mes années au lycée, j’avais un groupe de musique et une chaîne Youtube, avec des podcasts : j’étais très créatif en apprenant beaucoup de choses par moi-même (coder par exemple). J’avais beaucoup de difficultés, avec l’enseignement vertical en CPGE.

Donc, je voulais faire un cursus où j’aurais du temps pour apprendre les choses par moi-même et tester plein de choses, d’où l’idée d’avoir une école post-bac et c’est ce que j’ai eu avec l’IESEG, l’école la mieux classée.

 

Au cours de tes année à l’IESEG, tu as pu faire de nombreux stages. Comment as-tu fait pour trouver tes stages ? Des tips pour réussir le processus de recrutement ?

J’ai fait pas mal de stages. Mon premier s’est déroulé à Disneyworld, car l’IESEG avait un partenariat et j’ai été sélectionné avec une cinquantaine d’étudiants aux Etats-Unis, à Orlando. Mon deuxième stage s’est déroulé dans une startup où j’étais Growth Marketer.

J’avais un CV très atypique, avec des liens vers des vidéos Youtube sur mon CV. Je montrais que j’avais envie d’apprendre et apporter ma personnalité dans une entreprise, ce qui m’a aidé à trouver des stages.

A savoir : j’ai réalisé lors de ma troisième année à l’IESEG, un article sur Linkedln qui explique comment trouver un stage court en startup.

 

Quel a été le stage le plus marquant et Pourquoi ? Qu’as-tu retenu de tes différents stages en entreprises ?

Le stage le plus marquant fut mon deuxième stage en tant que Growth Marketer à YouLoveWords, car j’étais considéré comme un employé de l’entreprise. J’ai découvert le modèle de fonctionnement en agence et les erreurs à éviter dans une agence qui faisait 4 à 5 millions de CA, ce qui m’a servi dans le lancement de Sleeq.

 

Au cours de ta scolarité, tu as aussi eu l’occasion d’avoir une vie associative riche avec notamment Impakt Makers Paris. Quelles étaient tes missions ?

J’ai un ami à moi qui a créé Impakt Makers Paris, lorsque j’étais en deuxième année à l’IESEG. Au début, j’avais la charge du marketing et de la communication, puis j’ai pris la présidence au bout de six mois, car le fondateur est parti en échange universitaire à l’étranger. J’ai géré une équipe de 15 personnes et nous avons organisé de nombreux événements, dont Feed, la marque d’Anthony Bourbon, qui était représenté par son Growth Marketer.

C’était ma première ouverture à l’entrepreneuriat et cela fût une belle opportunité. En effet, j’ai pu m’ouvrir à cet univers avec les vidéos de Maxime Blondel sur TheFamily.

 

Que t’a apporté votre vie associative dans votre vie professionnelle ?

Cela m’a ouvert des portes, notamment pour mon alternance à Accenture. La vie associative m’a aussi permise de travailler en équipe et ainsi développer mes soft-skills.

 

Parallèlement à tes études, tu lances Sleeq, la première agence française spécialisée sur TikTok en 2021. Comment est venue cette idée ?

Nous avions lancé Sleeq fin 2020 de manière confidentielle et l’entreprise a été réellement lancée début 2021. Personnellement, je me suis lancé sur TikTok fin 2020, lors de mon alternance à Accenture, avec une vidéo par jour, dans le but de monétiser mes vidéos et devenir influenceur. A ce moment-là, j’ai rencontré mes associés sur TikTok, qui ont eu l’idée de créer une agence (je trouvais cela compliqué au premier abord)

 

Que fait concrètement Sleeq ?

80% de notre activité est dédiée à l’accompagnement des marques sur TikTok : création de contenus, lancement de comptes, TikTok Ads et campagnes d’activation. Les 20% restants sont dédiés à l’activation sur Youtube et Twitch, avec par exemple l’accompagnement de Fruitz, grâce à une collaboration avec Océane, une créatrice de contenus.

 

Trois ans après son lancement, Sleeq a de nombreux clients connus et a une crédibilité dans son secteur. Quelles ont été les difficultés rencontrées par Sleeq ? Comment ont-elles été surmontées ?

Nous avons des « problèmes de riches » pour une startup : l’organisationnel, c’est-à-dire comme scaler le recrutement, l’organisation du travail (le niveau de hiérarchie, la répartition des rôles) et le modèle économique. Il faut savoir que nous avons eu le départ d’un associé en mai 2022, ce qui n’a pas été simple à gérer.

 

Quels sont les projets d’avenir de l’entreprise ?

L’objectif est de devenir l’agence leader pour connecter les marques à la nouvelle génération, avec non pas de la publicité, mais des histoires à raconter (Brand as a creator). L’objectif est de faire des opérations de plus en plus importantes au niveau des contenus proposés.

 

Plus largement, quel est ton regard sur la communication TikTok des entreprises et les opportunités/risques à venir pour elles, grâce à ce réseau social ?

Il y a beaucoup d’opportunités, avec ce format vertical très spontané et très authentique. En effet, cela permet aux marques de créer un lien beaucoup plus important avec les utilisateurs et les potentiels clients. La plateforme est clairement sous-exploitée, par rapport à Instagram, donc il y a un gros potentiel de développement pour les marques et agences sur ce réseau social. Pour les marques, les risques sont d’avoir une communication pas adaptée et ainsi de dépenser de l’argent sans être bien accompagné.

 

Le mot de la fin

Si vous êtes étudiants et que vous voulez devenir entrepreneurs : « bossez, bossez, bossez ». Vous réussirez à la hauteur des sacrifices que vous êtes prêt à faire. Il ne faut pas lâcher, malgré les moments de doutes. Le but est aussi d’être au plus proche de la réalité. Par exemple, quand vous lancez une startup, vous avez 9 chances sur 10 d’échouer

 

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Je suis Maxime DIGUET, rédacteur en chef adjoint de PGE et je souhaite au travers de mes articles vous partager plein de conseils et astuces.