- EDHEC VIE D'ASSO
- Mehdi Djelti
- 30 mars 2022
Rencontre avec Alice Desvilles présidente d’EDHEC Nations Unies
Nous avons rencontré Alice Desvilles, la présidente d’EDHEC Nations Unies, l’association de géopolitique de l’EDHEC BS. A travers cette interview, elle nous en apprend énormément sur EDHEC NU et le rôle de président d’association.
Salut Alice je te laisse te présenter brièvement
Salut ! Je m’appelle Alice et je suis la présidente d’EDHEC Nations Unies depuis mai 2021. Je suis en master en double diplôme avec Sciences Po Lille et l’EDHEC Business School, d’où mon intérêt pour les relations internationales et la diplomatie qui se traduisent dans mon choix d’association.
EDHEC Nation Unies c’est quoi ? Quelles sont vos principales missions ?
EDHEC Nations Unies – ou ENU comme on dit à l’EDHEC – est une jeune association qui s’approche des 14 ans. Notre objectif est de promouvoir la géopolitique auprès des étudiants et des lycéens en améliorant l’accès à l’information et au monde de la diplomatie. Pour cela, nous avons trois types d’actions : les articles de géopolitique, les cafés géopolitiques et les MUN.
Tout d’abord, nous publions chaque semaine deux articles géopolitiques sur notre site internet et sur LinkedIn, ainsi qu’une version sur Instagram mise en page de manière à résumer l’information pour la rendre encore plus accessible et compréhensible par le plus grand nombre. Ceci permet d’avoir accès à un approfondissement d’une actualité ou d’un thème géopolitique sans que cela nécessite des recherches chronophages. De plus, nous réalisons chaque semaine un format 7×7, qui est un résumé hebdomadaire de 7 faits géopolitiques, ce qui permet de se tenir au courant d’une actualité qui a tendance à passer au second plan lorsque l’on est un lycéen ou étudiant souvent occupé par le travail quotidien.
Ensuite, nous organisons des cafés géopolitiques, qui sont des échanges avec des spécialistes de la géopolitique par leurs recherches ou leur métier. L’intervenant commence par présenter son sujet puis s’ensuit un échange avec les personnes présentes qui peuvent poser toutes questions en lien avec le sujet. Nous avons ainsi reçu René Otayek sur le Liban, Jérémie Gallon sur les relations entre les Etats-Unis et l’Europe au lendemain de l’élection de Joe Biden, ou encore très récemment Marc Roussel, reporter de guerre. Pour l’instant, ces cafés étaient tenus en ligne, ce qui permettait un accès facile à tous ceux qui souhaitaient y assister.
Enfin, notre mission historique réside dans les MUN (Modèles des Nations Unies). Il s’agit de simulations de débats de l’ONU, en anglais, durant lesquels nous incarnons des pays qui doivent échanger – diplomatiquement évidemment – sur des sujets concentrant les efforts de l’ONU afin de trouver des solutions tout en respectant les points de vue réels de l’Etat représenté. Ainsi, nous participons à plusieurs MUN par an, notamment celui de New York, qui est le plus grand MUN du monde. De plus, dans la continuité d’agrandissement de l’accès à la géopolitique et au monde de la diplomatie, nous en organisons un pour les lycéens de la métropole lilloise, et cette année nous en avons lancé un autre pour les étudiants de l’EDHEC que nous souhaiterions agrandir.
Vous organisez ainsi des MUN, tu peux nous en dire plus à ce sujet ?
Comme dit précédemment, nous en organisons un notamment pour les lycéens de la métropole lilloise, il s’agit de notre principal projet. En effet, nous accueillons près de 500 lycéens de tous les horizons, venant de 10 lycées différents, au sein de l’EDHEC pour les faire participer à ces débats. Ceci leur permet d’une part de s’exercer à l’expression en langue anglaise, ce qui n’est pas toujours aisé dans des classes entières en cours de langues au lycée, et d’autre part à accéder à la diplomatie et à la géopolitique. En effet, il s’agit de deux thèmes auxquels ils ont peu accès, et cela leur permet de découvrir de nouvelles passions ou de nouvelles possibilités de carrières auxquelles ils ne pensent pas souvent !
Nous avons très souvent des élèves qui reviennent vers nous très heureux d’avoir pu avoir accès à un tel événement, peu reconnu en France contrairement à sa popularité à l’international. C’est également très prestigieux et gage de sérieux, ce qui leur permet d’avoir un premier élément à renseigner lors de potentiels entretiens de motivation. Nous sommes ainsi très heureux de démocratiser les MUN, trop souvent méconnus. Nous proposons ainsi un tarif le plus réduit possible, entre 15 et 20€, et nous instaurons même cette année un système de bourses afin de financer la participation de 30 lycéens à notre MUNL. Nous nous rendons également dans les lycées afin de former les lycéens pour éviter le plus possible des discriminations liées à la possibilité de certains lycées de former eux-mêmes leurs élèves. Nous avons même un comité en français afin d’encourager les lycéens se sentant pas à l’aise en anglais à tout de même participer.
Il s’agit donc pour eux d’une occasion de participer à un événement prestigieux qui peut leur ouvrir de nombreuses portes, développant leurs capacités d’expression en langue anglaise et des capacités de débats et de compréhension très particulières.
Nous avons également lancé cette année un MUN pour les étudiants de l’EDHEC, que nous espérons étendre à d’autres écoles dans le futur.
Tu es présidente de l’asso, comment vois-tu ton rôle ?
Être présidente d’EDHEC Nations Unies est l’expérience la plus enrichissante que je puisse tirer de ma deuxième année à l’EDHEC. En effet, il s’agit d’organiser des événements qui auront un rayonnement au-delà de l’EDHEC, qui pourront peut-être impacter la vie de certains, et que l’on doit perpétuer au fil des années. Nous rencontrons parfois des étudiants qui ont fait notre MUN des Lycéens et qui ont par la suite décidé de mener une carrière diplomatique, et c’est ce pourquoi je travaille : faire en sorte que cette expérience permette à des lycéens de se découvrir, se faire confiance et pourquoi pas entamer un rêve qui peut les guider.
Ainsi, pour moi, mon rôle est de m’assurer que ces événements puissent se tenir de la meilleure façon possible, et que l’on puisse continuer à assurer le promotion d’une géopolitique et d’une diplomatie pour tous.
De manière plus concrète, dans le travail du quotidien, je dois gérer une équipe de 33 personnes avec 4 responsables de pôles et un bureau, ce qui est très dur lorsque l’on a encore aucune expérience managériale. Il faut coordonner et s’assurer que tout le monde a la même vision de ce que l’on veut transmettre. Mais c’est aussi très encourageant de voir réunis autant d’étudiants autour de projets qui les motivent à donner de leur personne !
Enfin, je suis très heureuse et fière de représenter officiellement EDHEC Nations Unies et tous les projets que l’association porte, car j’estime qu’ils ont un réel impact positif sur l’objectif que nous nous sommes fixés.
Un mot de fin ?
La géopolitique et la diplomatie ne sont pas des matières lointaines et inabordables, et ENU fait tout pour vous le démontrer !