In-Spir, la startup qui réinvente le marketing olfactif

Thibaut Béguier réinvente le marketing olfactif avec In-Spir

In-Spir, la startup qui réinvente le marketing olfactif

Thibaut Beguier est le fondateur et CEO de la startup In-Spir. Son produit est pour le moins atypique puisqu’il concerne le marketing olfactif. Il a accepté de donner une interview exclusive pour Planète Grandes Ecoles.

 

Bonjour Thibaut Beguier. Peux-tu pitcher ta startup In-Spir ?

Chez In-Spir, on utilise le sens le plus en lien avec les émotions, l’olfactif, pour réinventer l’expérience client et améliorer le confort et le bien-être des usagers d’un espace, que ce soit une boutique, une entreprise, ou un établissement de santé. On a développé une solution de Branding Olfactif sur mesure.

 

Qui es-tu et quel est ton parcours avant de fonder In-Spir ?

Je m’appelle Thibaut, j’ai 27 ans, et je suis le fondateur d’In-Spir. J’ai un profil assez « touche à tout » puisque je viens du monde de la musique par mes parents, j’ai un profil ingénieur en Sciences des Matériaux et Nanotechnologies, mais j’ai aussi un Master en Innovation et Entrepreneuriat. À côté de ça, j’ai toujours été passionné par les neurosciences et la parfumerie, j’ai ainsi eu des expériences dans ces deux domaines. Tout cela m’a amené à créer In-Spir, un mélange de toutes ces influences.

 

Quel a été le déclic pour te lancer dans l’entrepreneuriat et fonder In-Spir ? Pourquoi dans cette thématique du marketing olfactif ?

Cela s’est fait assez naturellement. En fait, encore une fois grâce à mon éducation et au métier de musicien de mes parents, j’ai toujours eu cette envie de liberté, de créer mon propre job et de faire les choses comme je l’entends. À vrai dire, j’avais beaucoup de mal à m’imaginer autrement qu’à mon compte.

La thématique marketing de mon entreprise n’a pas toujours été, elle a évolué. A l’origine, j’avais plutôt une vision tech du projet. Je voulais amener de la technologie dans un marché un peu vieillissant. Et puis au fur et à mesure, je me suis rendu compte qu’il y avait une grosse dimension marketing et je trouve ça passionnant. Aujourd’hui, mon profil est beaucoup plus marketing que tech !

 

Es-tu un entrepreneur de conviction ? Quel message souhaites-tu diffuser par ton activité de marketing olfactif ?

Oui, mais je pense que tous les entrepreneurs sont des entrepreneurs de conviction. C’est en effet difficile d’avancer sans conviction.
Il y a plusieurs messages que je souhaite diffuser par ce projet. Le premier concerne l’émotion. On ne se rend pas compte à quel point il est important de ressenti et, de faire attention à nos émotions. A titre d’exemple, on se souvient d’un moment uniquement par la manière dont on l’a ressenti. Ainsi, c’est quelque chose d’extrêmement puissant. De plus, dès le début, j’ai la ferme intention de montrer que l’on peut réussir à fabriquer du hardware en France et que l’on peut avoir un projet tech avec des valeurs éthiques. J’ai aussi voulu prouver que l’on pouvait réussir à monter une boite juste après ou pendant les études. Toutefois, j’ai conscience qu’il y a beaucoup d’autres exemples bien plus parlants que le mien.

Dans chaque projet, il y a un moteur. C’est souvent lié aux convictions du ou des fondateurs et cela va souvent bien au-delà du produit.
Maintenant, mes convictions ont évolué. J’ai envie d’aller encore plus loin dans la dimension éthique et monter d’autres projets avec un impact fort.

 

Quelle vision as-tu pour In-Spir à long terme ? Quelle est la prochaine étape du marketing olfactif ?

In-Spir doit continuer à se développer sur le marché Français. Il y a encore beaucoup de choses à accomplir et j’ai très envie d’aller plus loin sur la dimension santé. Quand je considère les conditions de travail et d’accueil dans les établissements de santé ainsi que l’impact que l’on peut avoir pour les équipes et les résidents, j’ai vraiment envie de continuer dans cette voie.
Par ailleurs, on fait beaucoup de recherches sur l’impact de l’olfactif sur l’anxiété des personnes qui présentent des troubles cognitifs (type Alzheimer, ou stress post traumatique…). C’est passionnant et on voit que l’on peut avoir un impact fort sur la vie de ces personnes. C’est l’axe que je veux développer sur les prochaines années.

 

As-tu le souvenir d’une étape difficile dans ton aventure entrepreneuriale que tu as su surmonter ?

Ça oui, il y en a eu un paquet ! Les plus dures sont celles qui concernent directement les personnes. Le reste est aussi difficile mais on trouve toujours des solutions. Bien souvent, on avance beaucoup mieux après.
Le plus difficile a été les moments à la fin du mois lorsque je ne pouvais pas payer les salariés. C’étaient des moments très difficiles à vivre car ils impactaient directement d’autres personnes. Là aussi, on trouve des solutions dans l’urgence, mais c’est un souvenir vraiment difficile, des moments de stress intense.

 

As-tu un bon souvenir dans cette aventure entrepreneuriale à nous partager ?

Là aussi, il y en a beaucoup de bons ! Le premier client, la première recrue… Allez, je dirais le premier client. C’était un énorme ouf de soulagement et un sentiment vraiment spécial. Je m’en souviens très bien.

 

Lire plus : L’interview exclusive du fondateur de la startup Meet in Class

 

As-tu un conseil à donner à un jeune qui souhaite entreprendre ?

Lance-toi ! C’est facile à dire, mais franchement l’expérience est une sacrée école. Je ne connais pas d’autre moyen de mieux apprendre à se connaître. Lance toi, mais sois franc avec toi-même. N’essaie pas de ressembler à quelqu’un. Tout le monde n’est pas fait pour monter une startup tech qui lève des millions et recrute cent personnes par mois ; il y a d’autres chemins. Entreprendre, ce n’est pas que ça.

Mon conseil est donc de se poser et définir ce que l’on est prêt à faire et ce que l’on n’est pas prêt à faire. Ensuite, il faut foncer, et, dans le pire des cas, on se trompe. Ce n’est pas grave.

 

Quelle est ton quotidien d’entrepreneur ? As-tu une routine efficace ?

Cela varie beaucoup. Initialement, je suis un peu un psychorigide de l’organisation. Tout est minuté dans mon agenda et j’essaie de toujours de tout optimiser.
J’essaie cependant d’ajuster au fur et à mesure. Au début, tout seul c’était facile de s’organiser. J’avais donc des routines de travail et j’utilisais des méthodes de productivité..

Aujourd’hui, c’est différent car avec mon équipe, j’essaie plutôt d’être « au service de ». Je garde néanmoins quelques routines :

  • consulter mes mails seulement pendant des plages horaires et pas en continue
  • me réserver des après-midis sans rendez-vous pour avancer sur des sujets de fond
  • désactiver absolument toutes les notifications de mon téléphone portable.

Je fonctionne par phase. Je connais des moments de rush intense comme l’année dernière et des moments où j’essaie de ralentir le rythme pour faire plus de sport par exemple.

 

Es-tu accompagné dans ton activité par des coachs, incubateurs, accélérateur, business angels…? En effet, le marketing olfactif est un domaine technique.

Oui, à fond. J’étais seul dès le démarrage alors c’était très important pour moi d’être accompagné. J’ai frappé à la porte d’à peu près toutes les structures possibles (incubateurs, accélérateurs), et j’ai surtout 2-3 personnes autour de moi en qui j’ai une confiance extrême et à qui je peux parler de tous les sujets sans filtre. C’est toujours dans l’échange que l’on trouve les meilleures solutions.

Un des meilleurs conseils que j’ai eus est d’aller toujours chercher l’information auprès de personnes meilleures que toi dans ce domaine. Je m’efforce donc de le faire, c’est clairement le meilleur raccourci pour progresser !

 

Lire plus : L’interview exclusive d’Anthony Bourbon, CEO de Feed et investisseur.

 

Merci beaucoup Thibaut Beguier de nous avoir faire découvrir In-Spir à travers cette interview ! Plus d’informations sont bien sûr disponibles sur ton site web.

 

Etudiant à Neoma (Rouen) après 2 ans de prépa au lycée Pierre de Fermat (Toulouse).