Interview de Guillaume Feuvre, directeur général de l’ESEO
Nous avons fait la rencontre de Guillaume Feuvre, directeur général de l’ESEO pour parler de son parcours et des ambitions de l’école.
Lire plus : BSB signe un accord de double-diplôme avec la Grande école d’ingénieurs ESEO
Pouvez-vous nous parler de votre parcours et de ce qui vous a motivé à rejoindre l’ESEO en tant que Directeur général ?
Je m’appelle Guillaume Feuvre. Fort de 25 ans d’expérience dans les industries automobile et aéronautique avec une orientation forte en électronique, j’ai dirigé plusieurs usines en France, aux Etats Unis et au Mexique. Ayant choisi de donner une nouvelle orientation à ma carrière avec une contribution forte sur l’enseignement et la formation, j’ai rejoint l’ESEO pour partager mon expertise avec les futurs ingénieurs.
Ma connaissance approfondie de l’industrie et des attentes des entreprises me permet de contribuer significativement à renforcer le lien entre l’ESEO et ses partenaires industriels. Je suis particulièrement attentif à former des étudiants compétents en électronique et informatique, des disciplines vitales pour le secteur.
Quelles sont les principales ambitions que vous avez pour l’ESEO (et comment envisagez-vous de les réaliser ?)
Comme évoqué précédemment, le lien avec les entreprises doit être extrêmement fort. La qualité des formations dédiées aux étudiants est un axe fort de l’ESEO. L’école est spécialisée dans l’informatique et l’électronique et ce sont des compétences qui sont clés dans n’importe quelle entreprise : que ce soit les banques, les assurances, les industries….
Nous avons aussi toute la partie énergie renouvelable : pour moi ce sont des métiers de l’avenir qui vont nous aider à bâtir un monde meilleur et beaucoup plus durable.
L’innovation est au cœur de votre mission à l’ESEO. Pouvez-vous nous donner des exemples concrets de ce que cela signifie pour l’école et ses étudiants ?
À l’ESEO, l’innovation se déploie sur plusieurs axes :
- Au niveau pédagogique, L’ESEO a été l’une des premières écoles à adopter la méthode active d’apprentissage par projet ou par problème. Les étudiants, en groupe, travaillent sur des projets concrets souvent en collaboration avec nos partenaires industriels, développant ainsi des compétences pratiques en appliquant des connaissances théoriques à des situations réelles.
- La recherche à l’ESEO se fait en étroite collaboration avec l’industrie et des laboratoires de pointe, à travers des chaires et des thèses CIFRE. Les enseignants-chercheurs participent à des projets de recherche, tant nationaux (ANR) qu’internationaux (Horizon Europe), et l’école s’apprête à lancer un projet Labcom avec une start-up.
- L’ESEO dispose également d’un incubateur qui soutient les étudiants et les jeunes diplômés dans la création de leurs propres entreprises. Cet incubateur offre des ressources, du mentorat et un réseau de contacts pour aider les jeunes entrepreneurs à transformer leurs idées en entreprises viables.
Lire plus : ESEO s’associe à EasyLean+ et lance la formation « Green Belt Lean 5.0 »
Comment envisagez-vous de renforcer les partenariats industriels ? Y a-t-il des secteurs spécifiques ou des entreprises avec lesquelles vous souhaitez collaborer en priorité ?
Nous avons déjà un grand nombre d’entreprises partenaires. Elles sont presque 350, parmi elles, nous avons un noyau dur d’une cinquantaine d’entreprises. Ma priorité est de rencontrer ces partenaires clés pour écouter attentivement leurs besoins et mieux comprendre comment nos formations peuvent y répondre. Le secteur industriel connaît actuellement une révolution, notamment avec l’intégration croissante de l’intelligence artificielle et des enjeux liés à la cybersécurité. Nos étudiants, qui allient compétences en électronique et en informatique, possèdent une compréhension approfondie de l’écosystème technologique, ce qui en fait des profils particulièrement adaptés aux besoins des entreprises.
Quel rôle les partenariats académiques internationaux joueront-ils dans le développement de l’ESEO ?
Comme vous avez pu le découvrir via mon parcours, l’international occupe une place centrale pour moi. J’aime les différences de cultures, cela m’a permis de comprendre toutes les richesses que cela pouvait apporter au sein d’une équipe. Tirer parti de divers profils et cultures favorise une ouverture sur le monde, valeurs essentielles pour moi et que nous nous engageons à renforcer auprès de nos étudiants.
Aussi, nous n’avons pas loin d’une centaine de partenariats à l’international, que nous allons intensifier et nous proposons également 50 doubles diplômes.
Vous avez mentionné le développement durable comme un axe stratégique. Quelles initiatives mettez-vous en place dans ce domaine ?
L’ESEO s’engage sur plusieurs axes pour relever les défis socio-écologiques. Chaque semestre, plus de 20 heures de cours sont dédiées à ces enjeux, offrant une analyse systémique et des compétences clés pour les ingénieurs. L’école réduit également son empreinte environnementale, notamment liée aux déplacements, comme le révèle son bilan carbone annuel. Parmi ses actions, la promotion des mobilités douces a valu la labellisation Employeur Pro-vélo niveau or en 2024. Un appel à projets annuel doté de 15 000 € soutient des initiatives étudiantes et salariées. Enfin, le schéma directeur DDRS 2025-2028, en cours d’élaboration, guidera ces efforts pour la labellisation DDRS.
À travers des projets comme ‘OnDijon’, visant à faire de Dijon une smart city modèle, nos étudiants et alumni développent des solutions innovantes pour réduire l’empreinte carbone et améliorer la qualité de vie grâce à des diagnostics en temps réel.
Nous proposons une spécialisation en énergie et environnement, ainsi que d’autres options telles que les systèmes embarqués, l’électronique et les objets connectés, qui contribuent significativement à l’amélioration environnementale. L’objectif de ces projets est de fournir des diagnostics précis et d’apporter des améliorations concrètes. Nos ingénieurs sont formés pour relever ces défis avec leurs compétences.
Quels sont les profils que vous appréciez le plus au sein d’ESEO ?
Pour réussir dans ce domaine, il est essentiel de présenter une forte appétence technique, notamment en électronique et en informatique. Je suis particulièrement sensible aux profils empreints de curiosité, animés par le désir de comprendre le fonctionnement des systèmes et surtout, par la volonté de les améliorer. Nous évoluons dans une société qui exige une grande flexibilité et adaptabilité. Ces qualités sont donc cruciales et représentent pour moi les piliers indispensables pour les ingénieurs de demain.
Comment voyez-vous votre école dans les années à venir ?
Les fondements de l’ESEO demeureront intacts, notamment notre relation étroite avec le monde de l’entreprise, qui est essentielle à mes yeux. Nos domaines d’expertise, l’électronique et l’informatique, sont au cœur d’un monde qui évolue à une vitesse fulgurante. Il est crucial que notre offre de formation s’adapte rapidement pour répondre efficacement à ces évolutions. Je perçois l’ESEO comme une institution qui se remet constamment en question pour rester pertinente. Par ailleurs, l’ouverture internationale reste un axe de développement primordial pour nous.
En conclusion, quel message souhaiteriez-vous transmettre aux futurs étudiants d’ESEO ?
Qu’il a fait un bon choix ! (rires)
Le message que je souhaite véhiculer est le suivant : certes, l’ESEO est reconnue pour son approche technique approfondie, mais notre école va bien au-delà de cela. Nous valorisons fortement l’engagement, la solidarité et le respect. Ces valeurs sont essentielles et nous nous efforçons de les cultiver chez nos futurs ingénieurs. Si un étudiant est désireux de combiner les domaines de l’informatique et de l’électronique tout en embrassant ces principes, alors choisir l’ESEO est définitivement le bon choix. Je suis convaincu qu’un étudiant de l’ESEO portera ces valeurs toute sa vie. Notre réseau d’alumni est particulièrement solide et la solidarité est une priorité chez nous !
Lire plus : ESEO complète son offre de formation continue
