Greenwashing : définition, conséquences, exemples et outil de l’ADEME

Greenwashing : définition, conséquences, exemples et outil de l’ADEME

Dans un paysage où la conscience environnementale prend de plus en plus d’ampleur, le greenwashingémerge comme une pratique malhonnête visant à capitaliser sur cette préoccupation croissante sans réellement s’engager dans des pratiques durables. Cette stratégie manipulatrice se déploie à travers différents supports de communication, trompant ainsi les consommateurs et parties prenantes et provoquant des conséquences dévastatrices pour les entreprises qui y succombent.


Définition du greenwashing

D’après la BPI, le « greenwashing se caractérise comme une méthode de marketing qui consiste, pour les entreprises, à utiliser l’argument écologique auprès du public afin de se donner une image éco-responsable, alors que la réalité est tout autre et leurs pratiques loin d’être à la hauteur des allégations ». Ainsi le greenwashing fonctionne en exploitant la sensibilité environnementale des consommateurs pour promouvoir une image de durabilité souvent exagérée ou mensongère. Les entreprises adoptent cette stratégie pour bénéficier d’une aura positive, attirer de nouveaux clients et conserver ceux qui sont déjà acquis. Cette tromperie se manifeste à travers divers supports de communication tels que les campagnes publicitaires, les étiquettes de produits ou les déclarations officielles.

Les conséquences du greenwashing

La pratique du greenwashing entraîne une cascade de conséquences, parmi lesquelles figurent une perte de confiance des consommateurs, des crises internes au sein des entreprises. Lorsque les employés découvrent que leur entreprise adopte des pratiques de communication trompeuses, cela peut engendrer un sentiment de trahison et de désillusion au sein des différentes équipes. Des démissions peuvent survenir, notamment parmi les collaborateurs les plus engagés sur les questions environnementales, impactant ainsi la cohésion et l’efficacité de l’organisation.

Les équipes en charge de la RSE, souvent engagées dans des actions concrètes en faveur de l’environnement, peuvent se sentir frustrées et méprisées lorsque leurs efforts sont contredits par une communication trompeuse élaborée par les services de marketing. Ces conflits internes affaiblissent la cohérence de l’entreprise dans sa démarche environnementale et compromettent sa capacité à agir de manière responsable à tous les niveaux.

Rétablir cette confiance perdue nécessite souvent un investissement supplémentaire, non seulement pour corriger les pratiques trompeuses, mais également pour reconstruire une image de marque crédible et authentique.

Des entreprises et organisations ayant succombées au greenwashing

Lufthansa, en 2022, a été accusée de greenwashing pour une formulation indiquant l’engagement de la compagnie dans une publicité audiovisuelle, alors qu’après enquête aucune initiative environnementalede la part de Lufthansa ne permettait de justifier une telle communication auprès des consommateurs qui étaient alors dupés.

En 2023, la FIFA a également été confrontée à des accusations de greenwashing, notamment pour son partenariat avec des sponsors et une organisation de la dernière coupe du monde au Qatar prônant la durabilité, tout en organisant des événements sportifs massivement polluants. Cette contradictionflagrante a affaibli son crédit moral, affectant sa capacité à mobiliser un soutien public et à promouvoir des initiatives réellement durables dans le sport.

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Un outil pour communiquer sans Greenwashing grâce à l’ADEME

L’Agence de la Transition Écologique (ADEME) est un organisme français qui œuvre pour accompagner, conseiller et financer des projets visant à promouvoir la transition vers un modèle de développement durable. Créée en 1991, l’ADEME agit en tant qu’acteur clé dans la promotion des politiques publiques en faveur de l’environnement et de l’efficacité énergétique.

Dans le contexte actuel où de nombreuses entreprises cherchent à communiquer sur leurs initiatives environnementales, l’ADEME a développé un outil précieux pour prévenir le greenwashing et encourager une communication sincère et transparente. Cet outil, appelé « l’outil anti-greenwashing« , fournit des lignes directrices et des bonnes pratiques pour aider les entreprises à élaborer des messages de manière crédible et authentique.

Le guide de l’ADEME offre des conseils pratiques sur différents aspects de la communication environnementale, tels que la vérification des allégations, la transparence des informations, la mesure de l’impact environnemental réel et la cohérence avec les pratiques internes de l’entreprise. En suivant ces recommandations, les entreprises peuvent éviter les pièges du greenwashing et construire une communication environnementale fondée sur des bases solides.

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