De GEM à RTE : Le parcours inspirant de Justine Blanchon
Rencontre avec Justine Blanchon, salariée chez RTE.
Peux-tu te présenter et revenir succinctement sur ton parcours scolaire et professionnel ?
Je m’appelle Justine Blanchon, j’ai 25 ans et je suis originaire de Lyon. J’ai obtenu un Bac S en sport-études danse. Par la suite, j’ai intégré une prépa ECS au lycée Ampère à Lyon. Après mes concours, j’ai rejoint Grenoble École de Management. Durant ma première année à GEM, j’ai suivi un double diplôme en licence d’histoire à la faculté de Grenoble, que j’ai poursuivi en master 1, puis pendant mon année de césure, durant laquelle j’ai finalisé mon master 2 d’histoire.
En master 2, j’ai effectué mon alternance chez RTE à Lyon, au sein du service affaires publiques et communication. À la fin de mon alternance, je souhaitais rester chez RTE, mais comme il n’y avait pas de poste disponible à Lyon, j’ai rejoint l’agence de Lille, où j’ai été embauchée dans le service concertation environnement tiers. Cela fait désormais plus d’un an et demi que j’y travaille.
En 2022, tu intègres RTE, dans quel contexte cela s’est-il fait et pourquoi ?
À la base, j’ai intégré GEM pour sa spécialisation en géopolitique. J’ai orienté mon parcours en conséquence (association, master) pour intégrer un double diplôme en dernière année, que je n’ai finalement pas obtenu. Le domaine de l’énergie m’intéressait également, j’ai donc orienté mon alternance de dernière année vers ce secteur.
Je ne connaissais pas RTE au départ, mais je recherchais des alternances dans le domaine des affaires publiques et de la géopolitique. Pour moi, les affaires publiques représentent de la géopolitique au niveau local. J’ai passé plusieurs entretiens chez RTE, puis j’ai décroché mon alternance.
Pour les non-initiés, quelles sont les activités et missions de RTE ?
Notre mission principale est de transporter l’électricité à haute et très haute tension, en assurant une alimentation continue de la France en électricité, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. RTE est organisée en trois grandes entités :
- L’exploitation : ce sont les équipes qui surveillent en temps réel l’acheminement de l’électricité et interviennent en cas de problème. Elles pilotent le réseau électrique 24h/24.
- La maintenance : cette entité s’occupe de la surveillance des lignes électriques, de leur entretien et de leur réparation en cas de besoin.
- Le développement et l’ingénierie : mon service appartient à cette entité. Ce sont les équipes chargées du développement de nouvelles lignes, de la conception du réseau électrique et de son adaptation aux besoins futurs en électricité.
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Quelles sont les missions d’un(e) chargé(e) de concertation environnement tiers chez RTE ?
Mon métier se divise en deux grandes missions :
- Concertation : il s’agit d’organiser des rencontres avec les différentes parties prenantes du territoire où un projet est prévu (élus, représentants du monde agricole, citoyens, etc.).
- Procédures administratives : cela consiste à préparer les dossiers de demande d’autorisation et à suivre l’instruction de ces demandes avec les différents services de l’État, qu’ils soient régionaux ou nationaux.
Comment collabores-tu avec d’autres secteurs au sein de ton groupe ?
Nous ne travaillons pas directement avec l’entité exploitation, car nous ne sommes pas impliqués dans les mêmes types de projets.
En revanche, nous sommes régulièrement en contact avec les équipes de maintenance. Elles peuvent nous renseigner sur l’historique des échanges avec certains élus ou parties prenantes dans une région donnée. Lorsqu’un nouveau projet démarre, elles nous fournissent des informations précieuses à ce sujet. De leur côté, les équipes de maintenance peuvent solliciter l’expertise du département ingénierie en cas de problème technique.
Peux-tu revenir sur l’une de tes principales réalisations chez RTE ?
Actuellement, je travaille sur un projet de création d’une ligne électrique de 400 000 volts, longue de 80 km, reliant Amiens à Petit-Caux. Il s’agit du niveau de tension le plus élevé existant aujourd’hui. Ce projet d’envergure est particulièrement important pour RTE, et je suis fière, en tant que jeune professionnelle, de contribuer à sa réalisation.
Quels conseils donnerais-tu à un étudiant ou un jeune diplômé souhaitant intégrer RTE ?
Premièrement, je leur conseillerais de bien se renseigner sur l’entreprise et sur le poste qu’ils visent. Il est essentiel de comprendre les missions en amont et d’avoir une bonne connaissance du secteur de l’énergie. Il faut aussi comprendre le rôle de service public de RTE.
RTE recrute-t-il des stagiaires ou alternants ? Quelle est votre politique de recrutement ?
Depuis 2 à 3 ans, RTE recrute beaucoup plus qu’auparavant. La transition énergétique, dont on parle beaucoup, nécessite des investissements humains importants. L’objectif de l’Union européenne est d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Pour y parvenir, nous allons avoir besoin de davantage d’électricité et, par conséquent, de plus de main-d’œuvre qualifiée.
En 2024, nous avons recruté plus de 700 personnes. Chaque année, nous accueillons également des stagiaires.
En ce qui me concerne, mon recrutement s’est fait via deux entretiens : un entretien avec le service des ressources humaines, suivi d’un entretien avec mon tuteur ou ma tutrice.
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Le mot de la fin
Ce qui me motive le plus dans mon métier, c’est de travailler pour l’intérêt général et, plus précisément, pour la transition énergétique. Contribuer à alimenter l’ensemble de la France en énergie est une mission inspirante, car je sais que je travaille pour une cause d’intérêt public et une meilleure qualité de vie pour tous.
Merci à Justine Blanchon pour son précieux témoignage !
