- ACTU BUSINESS ENTREPRENEURIAT PORTRAITS
- Romane Deshayes
- 24 juillet 2024
Frédéric Mazzella (BlaBlaCar) : parcours, entrepreneuriat, fortune
Frédéric Mazzella est l’un des 3 cofondateurs de BlaBlaCar, la première plateforme de covoiturage en France. Entrepreneur à succès, il ne cesse de vouloir innover et rêve toujours plus grand. Ce qu’il déteste ? Entendre « ça ne marchera pas »…
Frédéric Mazzella : un entrepreneur hors-pair
Frédéric Mazzella est né en 1976, à Nantes. Issu de l’École Normale Supérieure il est ensuite parti à Stanford pour effectuer un master en informatique. En 2006, il devient P-DG de covoiturage.fr qu’il renommera Blablacar en 2011. En 2016, il transmet la direction générale de BlaBlacar à Nicolas Brusson, l’un des 3 CO-fondateurs, afin de se focaliser davantage sur la sphère innovation de son entreprise. Ce dernier a toujours préféré innover et entreprendre que diriger.
En janvier 2020, il fait parti de l’émission « Qui veut être mon associé ? » sur M6 aux côtés de Delphine André (Groupe Charles André), Catherine Barba (experte du e-commerce et de la transformation numérique), Marc Vanhove (Bistro Régent) ou encore Eric Larchevêque (Ledger).
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Frédéric Mazzella est à l’origine de Blablacar
En 2003, pour les fêtes de fin d’année, Frédéric Mazzella souhaite rejoindre sa famille en Vendée. Mais en s’y prenant trop tard, il ne trouve malheureusement aucune place de train disponible. Il fait donc la route avec sa petite sœur de Rouen et sur le trajet se rend compte du nombre de place vide dans les voitures en direction de sa destination. Voilà comment l’idée de Blablacar est née !
Blablacar : un business de covoiturage
Son business de covoiturage, valorisé à plus d’un milliard d’euros, compte 100 millions de membres répartis dans 22 pays (dont 20 millions en France). L’entrepreneur expérimenté est, selon le classement de Challenges, la 430e fortune de France, avec un patrimoine professionnel de 160 millions d’euros. En 2015, BlaBlacar a levé 200 millions d’euros.
La plateforme s’est rapidement internationalisée avec la sortie en 2011 de la version anglaise du site. En 2012, les premiers bureaux à Londres et en Pologne ouvrent, puis en Allemagne l’année suivante. Aujourd’hui, l’entreprise est présente dans 22 pays dont la Serbie, l’Inde, le Mexique ou encore le Brésil.
Frédéric Mazzella continue d’innover et lance BlaBlaCar Daily pour les trajets quotidiens (comme par exemple pour se rendre sur son lieu de travail) ou BlaBlaBus. Cependant, sur BlaBlacar Daily les marges sont plus faibles et les contraintes des utilisateurs plus importantes.
En termes de concurrence, le lancement des trains low cost OUIGO de la SNCF a quelque peu affaibli BlaBlacar : le confort à bord est souvent préféré au partage de place en voiture.
Quel est le business Model de Blablacar ?
La plateforme BlaBlacar est un intermédiaire entre conducteurs et passagers. Les conducteurs postent leurs offres de trajet avec plusieurs indications (prix, places libres, préférences…). Les passagers consultent les annonces et paient leur place en ligne. La plateforme verse le paiement au conducteur et prend une commission d’environ 10% sur chaque trajet. Il existe un système de profils et de notes afin de renforcer la confiance entre utilisateurs.
Concernant la stratégie de marque, l’entreprise se positionne sur des valeurs fortes : « convivialité, économie, écologie ».
Blablacar est ce qu’on appelle une plateforme« biface », c’est-à-dire qu’elle réunit 2 catégories d’acteurs : l’une qui paye et l’autre qui est rémunérée. Ce type de plateforme repose sur les « effets de réseaux ». Plus il y a de personnes à adopter ce système, plus ce dernier est bénéfique, attrayant. Ici, BlaBlacar et les autres plateformes de covoiturage cherchent à atteindre le maximum d’utilisateurs car c’est ainsi qu’elles seront les plus utiles et rentables. C’est pourquoi, Frédéric Mazzella a choisi dans un premier temps de proposer sa plateforme gratuitement pour attirer et fidéliser les utilisateurs.
Frédéric Mazella : un état d’esprit d’entrepreneur
Pour l’un des plus grands start upeur de France, dans l’entrepreneuriat « il n’y a pas d’ascenseurs mais seulement des escaliers ». D’après lui, il est normal de gravir deux marches puis d’en descendre trois. L’important est d’adopter l’état d’esprit de construire marche par marche, de faire preuve de patience et de persévérance.
La passion est aussi essentielle, elle permet à la fois de garder la motivation dans les moments les plus compliqués et de communiquer la force de son projet afin de s’entourer des bonnes personnes.
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