Forum économique mondial 2025 : IA, géopolitique
Du 20 au 24 janvier s’est tenue à Davos la 55ᵉ édition du Forum Économique Mondial sur l’IA. Incontournable événement ayant réuni autour du thème « Collaboration à l’ère de l’intelligence« , près de 3 000 dirigeants d’entreprise de plus de 130 pays et 60 chefs d’État et de gouvernement.
Retour sur cette rencontre qui dessine les grandes questions économiques, politiques et technologiques.
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Le Forum économique mondial, une institution
Depuis sa création en 1971, le Forum Économique Mondial (FEM) crée des rapports et des événements. Afin de réunir des dirigeants économiques, politiques et des spécialistes. Pour discuter des défis mondiaux les plus importants en matière d’économie. Fondé par Klaus Schwab, ancien professeur d’économie à l’Université de Genève. Elle se veut être impartiale, indépendante et ne défendant aucun intérêt. Il a pour but de faciliter la coopération entre le secteur privé (les entreprises) et public (les gouvernements).
Les personnalités marquantes de l’édition 2025
Comme chaque année, le FEM a comme tête d’affiche les personnalités les plus influentes de la scène politique et économique. Parmi les invités de cette édition, nous avons notamment retrouvé :
- le président de l’Ukraine Volodymyr Zelenski,
- la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen,
- Le vice-premier ministre de la Chine Ding Xuexiang,
- Le chancelier allemand Olaf Scholz,
- Le président d’Israël Isaac Herzog,
- Le directeur général de Total Énergie Patrick Pouyanné.
Le président américain Donald Trump a quant à lui participé depuis les États-Unis via visioconférence.
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IA, les bouleversements dans l’économie mondiale
L’intelligence artificielle a été le sujet principal de l’édition 2025 du FEM. Sous le thème de la « collaboration à l’ère de l’intelligence« . Depuis l’avènement de l’IA générative, notamment grâce aux avancées d’OpenAI. Les dirigeants d’entreprise et les économistes ont dû réagir pour pouvoir assurer la stabilité des économies mondiales. C’est en raison des inquiétudes et des opportunités que l’IA suscite qu’elle suscite au Forum Économique Mondial de nombreux débats et annonces.
Cela a été introduit lors du discours d’ouverture de Klaus Schwab, fondateur et président du conseil d’administration du FEM, qui a déclaré :
« Cette transition de l’ère industrielle à l’ère de l’intelligence se déroule à un rythme exponentiel, comportant des risques sans précédent pour l’humanité. Alors que nous nous efforçons de nous préparer et de nous adapter à ses complexités. »
Les annonces politiques sur les nouvelles technologies
La course à l’intelligence artificielle ne fait que commencer. Le nouveau président des États-Unis a annoncé il y a quelques jours un plan de 500 milliards de dollars visant à lancer le projet Stargate. Qui a pour objectif de créer une superintelligence visant à ce que les États-Unis restent leaders dans le domaine des nouvelles technologies.
En réponse à cela, d’autres personnalités ont annoncé lors de ce forum l’intention de développer leur propre intelligence artificielle. Notamment Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a annoncé :
« Nous devons rechercher de nouvelles opportunités où qu’elles se présentent. C’est le moment de s’engager au-delà des blocs et des tabous. Et l’Europe est prête pour le changement. »
Mais aussi le premier ministre vietnamien qui a lui aussi annoncé vouloir faire du Vietnam un pays clé dans la recherche en IA, voulant « Positionner le Vietnam comme un pôle de fabrication et de développement de haute technologie dans la région. »
De son côté, le vice-premier ministre chinois Ding Xuexiang a adopté un ton plus mesuré. Vigilant de ne pas accentuer les tensions internationales, pour que le monde ne se fragmente ni en blocs ni n’ait recours à des politiques protectionnistes, il a déclaré que « la guerre commerciale n’a pas de vainqueur ». Il a exprimé l’intention de la Chine de collaborer dans les innovations scientifiques et technologiques. Telles que l’énergie et l’intelligence artificielle pour permettre une moins grande disparité entre les pays.
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La tension géopolitique plus présente que jamais
Cette édition du Forum Économique s’est aussi illustrée par la place des conflits géopolitiques très présents. Depuis quelques années, la coopération entre les pays a reculé à cause de la fragmentation du monde pour des intérêts divers. Selon la seconde édition du baromètre global de la coopération. L’entente entre les pays a décliné en termes de paix et de sécurité, avec 15 % de la population mondiale vivant dans une zone touchée par les conflits armés. Malgré cela, il semble se dessiner une coopération sur d’autres sujets comme le changement climatique et l’innovation technologique.
C’est dans ce contexte qu’Ursula von der Leyen a voulu rassembler au-delà de l’Europe pour une collaboration plus globale. Elle a déclaré que « ce n’est dans l’intérêt de personne de rompre les liens de l’économie mondiale ». Le vice-premier ministre chinois Ding Xuexiang est lui aussi pour la voie de coopération entre États.
Les déclarations géopolitiques majeures
Dans les annonces remarquées, le premier ministre intérimaire syrien Mohammed Bin Abdulrahman Al Thani a salué le changement de régime de la Syrie. Un mois et demi après la chute de Bachar al-Assad au profit d’un gouvernement intérimaire. Il a annoncé que cela représente un « nouveau chapitre »pour la Syrie. Avec la volonté de changer le système socialiste au profit du libéralisme en favorisant les investissements étrangers et la privatisation des entreprises publiques.
Le président ukrainien lui a affirmé sa volonté de coopération au sein de l’Europe tout entière en prenant comme exemple la défense européenne envoyée à l’Ukraine lors de l’invasion par la Russie. « L’Europe doit concourir pour la première place en matière de priorités, d’alliances et de développement technologique. »
De son côté, la visioconférence donnée par Donald Trump a été le point le plus scruté de ce forum, avec des annonces chocs. En affirmant vouloir faire des USA la capitale mondiale de l’IA et de la cryptomonnaie. En posant l’hypothèse de créer une réserve fédérale de cryptomonnaie pour les États-Unis. De plus il a réaffirmé son envie de débureaucratiser les USA, ainsi que de baisser les prix du pétrole et les taux d’intérêts.
Le président américain a aussi affirmé la place des États-Unis, mais surtout son rôle dans la paix mondiale, en particulier sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie, en déclarant :
« Trop de monde a été tué. […] Si j’avais été président à l’époque, cette guerre n’aurait jamais démarré ! »
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