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- Laurent Mary
- 24 août 2023
Un étudiant quitte CentraleSupelec pour des raisons écologiques
Déçu des engagements écologiques trop faibles de CentraleSupelec, James Amar vient d’annoncer qu’il quittait les rangs de l’école. Dans un communiqué publié sur LinkedIn, l’étudiant qui suivait le Cursus Ingénieur de l’école depuis 2021, vient d’annoncer sa démission.
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Le cursus de CentraleSupelec « anti-écologique et dépassé » ?
Dans sa publication, James Amar revient premièrement sur ses déceptions concernant le cursus de CentraleSupelec. Il décrit notamment son manque d’intérêt pour les cours, dans un parcours fait pour s’ouvrir des portes.
Or, les « portes ouvertes » par le cursus ne sont plus à l’ordre du jour selon lui. Il revient longuement sur les possibilités de carrière à CentraleSupelec et particulièrement sur leur incompatibilité avec la préservation de l’environnement. Pour lui, CentraleSupelec cherche à inscrire les étudiants « dans un monde de croissance infinie, aux idéaux mortifères ».
Pour illustrer ses propos, l’étudiant revient sur son expérience à l’école : cours où l’on apprend à maximiser à tout prix les profits, et à appliquer pour cela des mesures antisociales et antienvironnementales, mais aussi des soirées entreprises où les étudiants avaient l’occasion de rencontrer des entreprises qu’il juge destructrices : de grands groupes pétroliers ainsi que de grandes banques sont notamment cités.
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Un appel au désertage écologique dans les Grandes Ecoles
James Amar ne s’est pas contenté de quitter les rangs de son école en expliquant les raisons de son choix, il appelle également tous les étudiants – de CentraleSupelec mais aussi d’autres Grandes Ecoles – à faire des choix similaires. Dans sa lettre il « appelle à la désertion, à critiquer partout et tout le temps, à trouver d’autres voies, à refuser de défendre les intérêts d’une minorité qui fait passer le profit et l’accumulation des richesses avant le respect des vivants ».
Écologie : vers une généralisation de ce type d’initiatives ?
Il est possible que l’appel de James Amar pousse d’autres étudiants à prendre des décisions similaires, ou du moins pousse à faire largement changer la manière d’opérer des Grandes Ecoles. Les étudiants sont de plus en plus engagés pour la cause environnementale. A titre d’exemple, les étudiants de Polytechnique avaient réussi à empêcher Total de s’installer sur le campus en 2022. De la même manière, lors de la remise des diplômes 2022 à HEC Paris, Anne-Fleur Goll, néo-diplômée avait également tenu un discours poignant sur les enjeux écologiques.
Dès lors, on peut imaginer que ces initiatives vont se multiplier dans les années à venir. Les écoles seraient alors contraintes de repenser leur modèle : en renonçant à des partenariats avec certains groupes ? En intégrant encore plus la dimension environnementale à chacun des cours ? Plusieurs options sont possibles, à voir ce que les écoles choisiront.