- ACTU ÉCOLES ESCP
- Clara Deloziere
- 4 octobre 2021
Pré-Master à l’ESCP : la rentrée sur le campus de Turin
Je vous propose dans cet article de découvrir une spécificité de l’ESCP BS ; un parcours un peu différent que je suis actuellement, et que peu d’étudiants de prépa connaissent. Dirigeons-nous alors ensemble du côté de l’Italie, et plus précisément à Turin, où une petite partie des étudiants en Pré-master à l’ESCP effectuent leur année.
(Les déclarations présentes dans cet article relèvent de témoignages d’élèves en Pré-Master sur le campus de Turin et d’informations trouvées directement sur le site de l’ESCP Business School).
La dimension internationale à l’ESCP
L’ESCP Business School est une école de commerce qui a probablement comme première spécificité sa dimension internationale, puisqu’elle possède notamment 6 campus en Europe : Paris, Londres, Madrid, Berlin, Turin et Varsovie. Et chaque étudiant doit changer de campus plusieurs fois pendant son cycle Master. Ainsi, après avoir été admis dans l’école, le parcours « classique » des étudiants provenant d’une classe préparatoire est de suivre la première année sur le campus de Paris, puis de changer tous les semestres ou tous les deux semestres de pays selon les appétences et les spécialisations proposées sur chaque campus. Néanmoins, en parcourant le site internet de l’école, on voit clairement que l’année de Pré-master peut être réalisée aussi bien à Turin qu’à Paris.
Préparer sa rentrée sur le campus de Turin
Juillet : C’est lors de la procédure Sigem que deux choix s’offrent aux candidats admissibles à l’ESCP : « campus de Paris » ou « campus de Turin ». Et dès les résultats – le 23 juillet cette année –, ceux qui ont choisi Turin sont ajoutés directement à la liste des étudiants en Pré-master sur ce campus. Cette année, seuls trois préparationnaires français sont à Turin. Pendant les vacances, il y a alors plusieurs étapes à suivre pour préparer sa rentrée en Italie : il faut notamment être en possession du Green Pass – l’équivalent du pass sanitaire français, que l’on retrouve sur l’application TousAntiCovid- ou encore passer des tests de langues en ligne, qui sont organisés pour classer les élèves par niveau.
Août : Un speed-dating sur Zoom était organisé le 12 août pour que nous puissions faire connaissance avec nos futurs camarades de classe.
Septembre : Le 3 septembre, c’était le Welcome Day. Nous avons pu récupérer un polo Lacoste et une carte étudiant ; et écouter le speech de rentrée du directeur du campus, Francesco Rattalino.
Le séminaire de rentrée : le PSDM (Problem Solving and Decision Making)
Du 6 au 10 septembre, un séminaire de consulting était organisé. Les cours étaient plutôt intenses et se composaient de travaux de groupes, permettant d’améliorer nos compétences sur plusieurs plans. Nous avons appris – lors de différentes mises en situations – comment structurer la résolution d’un problème pour une entreprise, comment interviewer des professionnels, et comment communiquer nos résultats (PowerPoint et présentation à l’oral).
Les mots « stimulant », « fascinant », « utile », « difficile » et « épuisant » sont les mots qui sont le plus ressortis quant à l’impression générale des étudiants vis-à-vis de cette première semaine de cours. L’un des points forts du séminaire était la récurrence des retours (feedbacks) sur la performance de chacun. Cela permettait de concrètement s’améliorer.
Les différences entre Turin et Paris pour le Pré-master
| Turin | Paris |
Admission | – Soit via le PMAT (Pré-Master Admission Test)* – Soit via la classe préparatoire | Uniquement via la classe préparatoire |
Langue des cours | Anglais | Français |
Âge moyen des étudiants | 21-22 ans | 19-20 ans |
Fréquence des vacances scolaires | Uniquement à Noël | Toussaint, Noël, Février, Pâques |
Nationalité majoritaire | Italienne | Française |
Background des étudiants | Surtout en économie (avec plusieurs étudiants déjà diplômés) | Différentes classes préparatoires |
*Modalités d’admission des étudiants hors prépa sur le campus de Turin
Ce qu’il faut savoir c’est que le cycle Master à l’ESCP est, en soi, ouvert à tous, du moment que certains prérequis sont respectés et que, bien évidemment, vous avez passé avec brio les différentes étapes du processus d’admission. Les sessions pour déposer une candidature à l’ESCP commencent en octobre et se terminent en juin.
Si vous ne passez pas par la prépa, voici les étapes et prérequis pour intégrer le cycle Master de l’ESCP :
- avoir étudié deux ans dans un pays qui n’est pas la France (avec 120 crédits ECTS),
- avoir un niveau minimum B2 d’anglais (à justifier avec un diplôme reconnu),
- avoir fait preuve d’excellence académique,
- envoyer son CV,
- envoyer une lettre de motivation,
- réaliser un test de logique,
- passer un entretien de motivation.
Et ce qui est considéré comme un plus par les recruteurs :
- les expériences professionnelles,
- l’apprentissage et la maîtrise d’une autre langue que l’anglais,
- les expériences à l’international.
Au bilan, 100 places sont disponibles pour le Pré-master chaque année mais seuls 68 étudiants ont été sélectionnés pour l’année scolaire 2021-2022. Et, parmi les 68, il y a différentes nationalités : italienne, française, tunisienne, marocaine, kazakhe, allemande et colombienne.
Avis et conseils si vous visez une intégration à l’ESCP, et en particulier sur le campus de Turin
Pour ce qui est du campus de Turin, je dois tout de même mentionner qu’il y a quelques inconvénients :
- Vous êtes dans la même classe que des étudiants – ou du moins une majorité d’entre eux – qui connaissent déjà les cours de comptabilité, de droit des entreprises, etc. Et donc, ça demande un peu plus de travail pour rattraper leur niveau. Mais vous n’êtes pas tout seuls car tout le monde n’a pas fait de l’économie avant.
- Il y a des associations mais beaucoup moins qu’à Paris ; et pour intégrer une association, c’est une procédure vraiment sérieuse (CV, lettre de motivation que l’on envoie par mail sans rencontrer les membres de l’asso). De plus, l’équipe de recrutement exige très souvent des compétences dans certains domaines, ce qui peut être un vrai obstacle quand on vient de classe préparatoire.
Mais, il y a évidemment d’autres avantages. D’ailleurs, Alexandre – qui vient de la prépa ECS du lycée Joffre (Montpellier) – en témoigne.
Pourquoi as-tu choisi d’étudier à Turin dès le Pré-Master ?
Alexandre : « J’ai choisi d’effectuer mon année de Pré-Master sur le campus de Turin car j’avais envie de profiter de la dimension internationale de l’ESCP dès le début. Je suis un amoureux de l’Italie depuis toujours et je projette éventuellement une carrière là-bas. Un an à Turin c’est donc l’occasion de tester la vie italienne pour voir si ça pourrait me convenir. Et la richesse culturelle de la ville est particulièrement appréciable. En ce qui concerne l’intégration au sein de la classe, je suis content car ça n’a pas été difficile. L’ambiance est vraiment sympa ! Le Sports Open Day nous a d’ailleurs permis d’essayer différents sports et de connaître de nouvelles personnes. C’était une journée très ensoleillée et vraiment cool ! Et puis le fait que les cours soient en anglais, et que l’on puisse obtenir le double diplôme (Laurea Magistrale) avec la fac d’économie de Turin, c’est vraiment un atout pour moi. Ça ajoute d’autant plus de valeur à notre parcours un peu atypique ».
Marco et Giampiero ont également accepté de nous donner leurs impressions sur cette rentrée et sur l’ESCP en général :
Pourquoi as-tu voulu intégrer l’ESCP ?
Marco : «J’ai discuté avec plusieurs personnes qui m’ont conseillé de me renseigner sur l’école. Elles m’ont dit qu’elle offrait vraiment de nouvelles opportunités. Et maintenant que j’y suis, je dois dire que j’aime énormément le fait que l’école soit aussi multiculturelle et tournée vers l’international. Je crois que c’est presque unique ! Et puis à l’ESCP, l’approche est plus pragmatique. À l’université, c’était beaucoup plus théorique. »
Qu’as-tu pensé de la rentrée à l’ESCP ?
Giampiero : « La première semaine à l’ESCP a été à la fois l’une des expériences les plus stressantes de ma vie et l’une des plus agréables. Nous avons travaillé en groupe dans le but de trouver des solutions pour sauver une entreprise de la faillite, ce qui était super stimulant. J’ai préféré le jeu de rôle pendant lequel nous avons dû interviewer les différents managers pour en apprendre plus sur l’entreprise. Et à la fin de la semaine, nous avons présenté nos travaux à un intervenant censé représenter le PDG de l’entreprise. Au bilan, je dirais que la semaine était intense mais très enrichissante ! »