Entretien avec Vincenzo Esposito Vinzi, Directeur Général de l’ESSEC

Entretien avec Vincenzo Esposito Vinzi, Directeur Général de l’ESSEC

Rencontre avec Vincenzo Esposito Vinzi, Directeur Général de l’ESSEC depuis 2017. Zoom sur l’évolution de l’école, de sa stratégie et de ses ambitions futures.

 

Bonjour Monsieur, pouvez-vous vous présenter rapidement et nous parler de votre parcours ?  

Mon histoire avec l’ESSEC commence en 2007 en tant que professeur de statistiques. Avant cela, j’ai enseigné à l’Université Federico II de Naples, en Italie, où j’ai obtenu mon doctorat en statistiques après avoir été proche du secteur de l’hôtellerie sur mon île natale de Capri. Par la suite, je me suis tourné vers un parcours académique. En 2011, j’ai été élu Doyen des professeurs et j’ai effectué 2 mandats sur 6 années et c’est fin 2017 que j’ai été nommé Directeur général du Groupe ESSEC pour une durée de 5 ans. En 2023, les parties prenantes de l’École m’ont renouvelé leur confiance pour 5 années supplémentaires.

 

Sous votre gouverne, qu’est-ce que vous voulez précisément que l’ESSEC apporte à chaque étudiant, quelle qualité ou vision de vie souhaitez-vous que chaque étudiant développe ? Quelle serait votre signature en tant que Dean ?  

J’aime décrire l’ESSEC comme une école-monde aux racines françaises. En effet, je suis d’origine Italienne, désormais Franco-Italien, et je suis fier de la dimension internationale de l’ESSEC, qui dispose de 4 campus dans 3 pays différents (France, Maroc et Singapour). Nous entretenons des liens forts avec les territoires dans lesquels nous sommes implantés, ce qui nous permet de comprendre les spécificités économiques, sociales et culturelles de chaque région. 

La mission de l’ESSEC est de donner un sens au leadership de demain en préparant ses  étudiants à entreprendre, que ce soit en lançant leur propre entreprise ou en devenant  intrapreneurs au sein d’entreprises déjà existantes, de secteur, de pays et de taille variés. 

Aujourd’hui, il est également essentiel de répondre aux enjeux économiques, sociaux,  environnementaux et géopolitiques contemporains. Pour cela, il est important de former des leaders, bien plus que des managers, qui sont ouverts sur le monde et qui sont capables  d’initier des transformations, de convaincre les parties prenantes et de s’engager pour le bien commun. La formation multidisciplinaire et multiculturelle fournie par l’ESSEC est pensée afin de former les étudiants à devenir des acteurs du changement.  

À propos de ma signature en tant que Dean, j’ai travaillé avec toutes les parties prenantes pour mettre en place notre signature « Enlighten. Lead. Change. » . « Lead » symbolise notre capacité à éclairer, impulser et transformer. C’est exactement la signature dans laquelle l’ensemble de la communauté de l’ESSEC et moi-même nous nous reconnaissons. C’est aussi la manière par laquelle nous arrivons à créer de la valeur et à s’engager pour le bien commun dans les entreprises, les organisations et la société. 

 

Qu’est-ce qui distinguera l’ESSEC dans 10/15 ans des autres écoles  ?  

C’est un sujet très important, d’autant plus pour l’ESSEC avec son histoire. L’esprit pionnier de l’ESSEC est un esprit qui caractérise l’ensemble de sa communauté et qui est aussi un esprit qui a animé l’institution elle-même. L’ESSEC a été capable dans son histoire d’anticiper quelques tendances, par exemple l’apprentissage dans l’enseignement supérieur en management. C’est la première école à avoir lancé l’apprentissage, la première école à avoir lancé en 1985 des chairs d’entreprise et aujourd’hui nous en avons 26 (dont la première qui était la chaire grande consommation et qui existe encore d’ailleurs). Sans oublier que ce fut la première école de commerce dans les années 70 à ouvrir aux filles, etc. 

Ainsi, il y a tellement de sujets sur lesquels l’ESSEC a anticipé des tendances et c’est donc une école dans laquelle, assez naturellement, dans le quotidien, l’objectif est vraiment de conjuguer l’excellence à la singularité. Il ne faut ainsi pas tomber dans le travers que l’excellence nous amène à l’homogénéisation et à la standardisation, que ce soit au niveau international ou national.  

D’ici 10 ou 15 ans, je pense que la multidisciplinarité des écoles sera très importante car les sujets sociétaux demandent des connaissances en business et management mais aussi dans beaucoup d’autres disciplines comme l’ingénierie, le design, la philosophie ou encore le droit. Il est important que ceux qui se forment et se transforment à l’ESSEC puissent s’ouvrir à d’autres disciplines afin de devenir les leaders de demain. J’espère que l’ESSEC sera à la pointe de cette multidisciplinarité. 

D’un autre côté, l’ESSEC est une école de pensée, un centre d’intelligence avec des prises de positions claires, éclairées et affirmées sur un grand nombre de sujets sociétaux liés au monde du busines et plus largement aux économies et à la société.  

La dimension de l’entrepreneuriat est également extrêmement importante. L’ESSEC a une vraie tradition dans ce domaine et nous avons fait évoluer nos dispositifs car les besoins de l’entrepreneuriat d’hier ne sont plus les mêmes qu’aujourd’hui. Que ce soit pour l’entrepreneuriat ou l’intrapreneuriat, cela me semble très important de nos jours. 

Les questions de la sustainability qui sont liées à l’environnement ne sont pas des questions que l’on va résoudre sous quelques mois ou années mais ça doit être quelque chose qui doit être pleinement ancré également. Plus généralement, ce doit être une mission de long terme. J’aime bien dire à l’ESSEC que les leaders doivent être forward looking en s’inscrivant dans le long terme. 

Bien évidemment, avec les sujets de ces dernières semaines, il est important de vous parler du troisième pilier de Together qui est le Metalab, qui regroupe tous les sujets qui sont liés à l’intelligence artificielle et les technologies. Nous entendons parler de plus en plus de nouvelles pratiques et comment nous nous se positionnions en tant que leader qui sort de Business School par rapport à la technologie, les datas et l’intelligence artificielle ces dernières semaines. L’intelligence artificielle générative et la manière dont on intègre cela dans la réflexion d’une personne qui est dirigeante d’une entreprise, sont des sujets que l’on doit intégrer. Il me semble que l’ESSEC doit prendre une position claire et doit permettre à toutes les personnes qui passent par ses formations, de se former à ces sujets variés. Ce n’est pas simplement une question d’ingénieurs, de codages ou de boites technologiques puisque c’est quelque chose qui a un impact sur les organisations, sur les entreprises, sur le monde, sur l’humain. 

Ainsi, l’ESSEC avec sa vocation humaniste, doit aussi être capable d’être une école de pensée par rapport à tout cela. 

 

Selon vous, comment expliquer que l’ESSEC est l’éternel numéro 2 derrière HEC ?  

Certes, les classements sont très importants pour une école de premier rang comme l’ESSEC, mais ces derniers restent un indicateur et ne guident pas nos actions quotidiennes.  

Tous les sujets dont nous venons de parler sont des sujets qui montrent que nous avons une mission à accomplir. L’engagement continuel de l’équipe de direction et de la communauté ESSEC a pour but de former les leaders de demain qui sauront créer de l’impact et leur offrir le maximum de possibilités pour qu’ils puissent choisir le parcours professionnel qui leur correspond. 

Bien sûr, si la mission de l’ESSEC est reconnue par des rankings de très haut niveau, cela est très positif. Mais dans les rankings, il y a aussi des indicateurs très spécifiques et très techniques qui arrivent plus ou moins bien à refléter la réalité d’une école ainsi que les  besoins et les aspirations des étudiants. 

Ce qui est important selon moi, c’est d’être capable de promouvoir une mission, de lui donner un sens et de l’accomplir.  

  

L’ESSEC se positionne n°1 sur le classement Echos START et ChangeNOW des  écoles de commerce les plus engagées dans les enjeux sociétaux et environnementaux. Pourquoi l’ESSEC s’engage-t-elle autant en faveur de la RSE ?  

L’ESSEC a pour mission de rester pertinente en ce qui concerne la formation de la nouvelle  génération, mais aussi celle des cadres dirigeants dans le cadre de la formation continue.  L’ESSEC se positionne en effet sur des formations tout au long de la vie et souhaite offrir des formations impactantes, en lien avec ses valeurs.  

Nous vivons actuellement une période où les enjeux environnementaux et sociaux sont plus importants que jamais. Ainsi, notre stratégie « Rise », lancée officiellement en octobre 2020,  repose sur 3 piliers stratégiques, dont « Together » qui regroupe les sujets de transition écologique et sociale. Nous avons rassemblé ces deux sujets car nous sommes convaincus que les questions liées au respect de la planète, de l’écologie et de l’environnement vont de pair avec une dimension sociale forte afin d’avoir une transition qui soit juste.  

Nous traitons ces sujets lors de cours, de masters et d’expériences pédagogiques spécifiques, mais également par le biais d’une approche transversale unique et innovante. Cette approche consiste à irriguer nos cours transversaux sur ces sujets pour que la  dimension business de l’ESSEC soit liée à la dimension écologique et sociale. 

Il est nécessaire que nos étudiants puissent avoir une formation spécifique sur ces sujets avec une vue large et holistique car il faut une approche tant pluridisciplinaire que multiculturelle pour aborder ces problématiques. 

Notre engagement pour ces enjeux sociétaux découle de nos propres observations ainsi que des besoins de la société, des entreprises et des autorités dans différents pays. Nous sommes également conscients des aspirations de la nouvelle génération et de leur désir de donner du sens à leurs actions. En effet, les étudiants ont des aspirations, se questionnent et questionnent le monde qui les entoure.  

L’ESSEC a donc pour objectif de répondre aux aspirations de la nouvelle génération en lui apportant des savoirs faire et des savoirs être en lien avec les enjeux sociétaux.  

Donc l’école doit se positionner exactement entre ces deux choses : comment nous répondons aux aspirations de la nouvelle génération et de l’autre côté comment nous faisons en sorte que la nouvelle génération se forme et se transforme à l’ESSEC pour être bien équipé à la sortie. Notre mission est de donner du sens au leadership de demain et par rapport à cette mission nous sommes convaincus que toute personne qui passe par une formation à l’ESSEC nécessite d’être bien équipée en savoirs-faire et savoirs-être par rapport aux enjeux sociétaux.  

Je conclurai en disant que l’ESSEC a aussi une légitimité dans son histoire et dans ses valeurs. C’est tout ce que l’ESSEC a fait préalablement à octobre 2020 qui a donné une crédibilité à cette stratégie que nous avons développée. 

 

lire plus : Entrepreneuriat, Impact et nouveaux partenariats : l’ESSEC s’engage au service de la société

 

Il y a de nombreuses associations à l’ESSEC qui sont très professionnelles. (Junior ESSEC, ESSEC Solutions Entreprises pour ne citer qu’elles) Comment expliquez vous cette réussite et cette confiance des entreprises en votre institution ?  

La première Junior-Entreprise de France a vu le jour à l’ESSEC en 1967. Cela montre que c’est une vraie tradition à l’ESSEC et aujourd’hui nous avons plusieurs associations professionnelles comme ESSEC Solutions Entreprises

L’esprit d’entreprendre est ancré dans l’ADN et les valeurs de l’ESSEC. Cela se voit également à travers les alumnis, les étudiants et toute l’équipe de direction et professorale qui cultivent et enrichissent cette volonté d’entreprendre. Ainsi, la première raison par rapport au nombre d’associations que nous avons, se trouve dans l’esprit entrepreneurial qui est cultivé par l’école et dont les étudiants bénéficient. 

Nous accordons une grande importance à la vie associative de l’ESSEC et mettons en avant l’importance de l’apprentissage par l’action, « le learning by doing ». Au sein de leurs associations, les étudiants exercent des responsabilités et s’initient à la vie professionnelle dès leur entrée à l’ESSEC. 

In fine, ce qui est très riche à l’ESSEC, c’est la possibilité de vivre des expériences multiples et variées. 

  

L’ESSEC s’apprête à inaugurer dans les prochains mois son nouveau campus,  pourquoi avoir voulu l’agrandir et qu’est-ce que cela va permettre de développer ou de créer à l’ESSEC ?  

Nous fêtons cette année les 50 ans du campus de l’ESSEC à Cergy et allons inaugurer notre nouveau campus.  

Il y a 50 ans, le campus était un lieu pédagogique, aujourd’hui il est un lieu de vie. Ainsi, les espaces devaient s’adapter aux nouvelles attentes de la communauté ESSEC (étudiants,  professeurs, salariés, alumnis, partenaires académiques et entreprises, acteurs du territoire). 

Ces travaux ont également pour vocation d’améliorer encore plus la pédagogie en salle de cours, qui reste le cœur de nos activités. Cela permettra de bénéficier d’espaces plus grands, flexibles, modulables, technologiques et propices à l’entrepreneuriat mais aussi respectueux de l’environnement. Le corps professoral sera au cœur du campus et proche de ses étudiants.  

L’ESSEC a déjà pu accroître sa superficie en termes de mètres carrés au début des années 2000. Aujourd’hui, il y avait un besoin d’innovation, mais aussi un besoin d’un nouveau design et d’une nouvelle conception du campus. C’est pour cela qu’en 2017, avec l’appui de l’ensemble des parties prenantes de l’ESSEC, nous avons décidé cette refonte totale du campus pour créer un campus qui réponde aux plus hauts standards internationaux et aux attentes et besoins de l’ensemble de nos parties prenantes, dont les étudiants.  

Un campus pour une école est un moyen d’accomplir sa mission et de déployer sa stratégie. En effet, notre nouveau campus s’inscrit dans la démarche « Together » grâce à sa dimension environnementale et sociale. Nous allons par exemple ajouter un parking souterrain équipé de bornes électriques, promouvoir la biodiversité verte et lier davantage notre campus au territoire de Cergy.  

En effet, la question de l’ouverture et du lien avec le territoire se posait également. Aujourd’hui, nous avons un campus qui est très orienté aux 200m qui vont d’ici à la gare de Cergy. J’ose dire qu’on tourne le dos au parc François Mitterrand et il est important que le campus soit pleinement inscrit dans le territoire et qu’il puisse faire en sorte que la communauté de l’ESSEC puisse aussi profiter de ce qu’il y a dans le territoire. 

Nous allons bientôt inaugurer une première partie de notre campus, le « Sports & Recreation Center », avec la présence de Madame la Ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra. Ce complexe sportif accueillera des terrains de basket et de tennis, un mur d’escalade, une salle de musculation, des gradins pour recevoir du public, etc. C’est donc un Sport Center qui s’inscrit de manière très respectueuse par rapport à l’environnement et qui répond aussi aux nouveaux besoins de la pratique sportive de nos étudiants. 

  

Nous avons vu l’année dernière que plusieurs Grandes Ecoles de commerce, dont  l’ESSEC, ont rajouté des dispositifs pour les étudiants boursiers lors des épreuves de la BCE. Quels sont les dispositifs (Bourses, Aides…) que l’ESSEC souhaiterait mettre en place pour venir en aide aux différents étudiants ?    

L’ESSEC est socialement engagée et se positionne en faveur de l’ouverture sociale avec notamment le Centre d’Égalité Diversité et Inclusion (CEDI) qui fête ses 20 ans cette année. Ce centre fait en sorte d’augmenter le nombre d’étudiants issus de milieux défavorisés dans notre école en études supérieures. Pour cela, nous formons les professeurs dans les écoles afin qu’ils sensibilisent leurs élèves au système de l’enseignement supérieur et ses voies d’accès. Cela permet d’en faire un véhicule de démystification de l’enseignement supérieur pour ces étudiants qui sont dans des conditions défavorisées et leur donner les codes d’accès à ce système et éviter que quelqu’un puisse continuer à se dire que « ça, ce n’est pas pour moi ». 

De plus, nous fêtons également cette année les 30 ans de l’apprentissage à l’ESSEC.  L’apprentissage est un élément extrêmement important de notre pédagogie qui permet la  professionnalisation de nos étudiants et qui est également un levier d’ouverture socialeAujourd’hui, l’ESSEC est l’école qui a plus de 1000 apprentis toutes formations confondues, ce qui représente une forme de soutien financier également. 

Mais en plus de cela, nous voulons encore évoluer car les efforts ne nous suffisent jamais dans ce contexte. 

Concernant les bourses, nous avons pour objectif d’accroître le taux de boursier. Tout d’abord, je souhaiterais ne pas limiter la définition d’ouverture sociale uniquement au nombre de boursiers. Néanmoins, le taux de boursier est un indicateur clair et facile à calculer. Cette dimension est extrêmement importante, mais j’aimerais bien aussi attirer l’attention sur le fait que pour l’ouverture sociale, il existe d’autres dimensions comme la diversité territoriale, la provenance des étudiants à l’école, la question d’historique familial dans l’enseignement supérieur (car dans les familles dans lesquelles il n’y a pas eu de parents ou de grands-parents dans l’enseignement supérieur, il y a beaucoup moins de chance que l’élève puisse s’inscrire dans une démarche d’enseignement supérieur).  

Ensuite, tout en continuant, même en accélérant si j’ose dire, il faut industrialiser cette approche pour faire un scale-up à l’échelle nationale et faire évoluer nos pratiques. C’est ce que nous avons fait avec le double appel à l’oral, où nous faisons en sorte de faire évoluer nos dispositifs de sélection à l’entrée de l’école, pour faire en sorte d’épurer ces dispositifs de quelques biais sociaux. Il faut savoir faire cela en évitant des problèmes éventuels comme la stigmatisation par rapport à d’autres étudiants ou un éventuel syndrome de l’imposteur quelque temps après, pour ces étudiants qui entrent à l’ESSEC. 

Donc il faut vraiment faire en sorte que chaque étudiant qui entre à l’ESSEC soit un étudiant pleinement.  

Le double appel à l’oral, qui a marché de manière remarquable, consistait à faire en sorte pour les épreuves écrites d’aller chercher des boursiers qui étaient à 0.2 point de la barre  d’admissibilité. Vous voyez, cela nous permet de leur donner une chance, de les appeler à l’oral sans changer leur note (donc sans point de bonification). Et si éventuellement à l’oral ils avaient une performance supérieure aux autres étudiants, ils auraient eu le classement final qui les aurait intégrés à l’ESSEC. 

Cette année, nous avons eu 35 étudiants dans cette catégorie, dont 24 qui ont intégré l’ESSEC. Je le dis avec émotion car cela montre que parfois, en faisant attention à certaines choses, nous sommes capables d’avoir de bons résultats. 

Ainsi l’année dernière nous avions 22% de boursiers au sein du PGE, nous sommes montés à 24% cette année et l’objectif est d’arriver à 27%.

Sur ce sujet, je tiens à ajouter quelque chose au sujet de la partie financière. Il ne faut surtout pas qu’une personne imagine qu’elle ne pourrait pas faire l’ESSEC à cause de questions financières. Nous avons beaucoup de dispositifs d’aides grâce aux bourses, grâce à l’apprentissage qui permet aux étudiants de supporter le coût de leurs études, et grâce aux alumnis qui nous fournissent un soutien de plus en plus important via la fondation. Pour moi, aucun étudiant qui mérite d’accéder à l’ESSEC doit être bloqué par des questions financières. Aujourd’hui, il n’y en a pas un seul. Je souhaite aussi à travers cette interview, remercier tous les alumnis qui nous soutiennent à travers la fondation, pour les bourses sociales et pour tous les efforts que l’ESSEC fait, que ce soit via des soutiens financiers ou via des dispositifs avec des banques. C’est très important de se focaliser sur le contenu et le mérite, pour faire en sorte que toutes celles et ceux qui méritent d’accéder à l’ESSEC ne soient pas bloqués par une barrière financière, j’en fais un point d’honneur. 

 

Quelles stratégies l’ESSEC compte mettre en place pour se développer davantage à l’international ?  

Nous sommes présents en Europe et notamment en région parisienne, en Afrique au Maroc et en Asie à Singapour.  

Quand je dis présent, je parle en termes d’implantation physique avec les campus. Mais nous sommes également présents ailleurs dans d’autres entreprises avec des partenaires qui dépassent les échanges d’études des étudiants, qui sont très importants pour l’expérience internationale de nos étudiants et qui permettent d’avoir des partenariats forts avec des  institutions académiques.  

Le dernier en date est le double diplôme que nous avons signé avec Columbia et c’est tant avec la Business School que l’école d’ingénieur de Columbia que nous avons fait un partenariat, à l’image de notre programme en France avec CentraleSupélec. Aux Etats-Unis, nous avons aussi un programme en formation continue avec Parsons School of Design, l’école de design numéro un au monde, au sein de la New School à New York. Nous avons de nombreux autres échanges avec des institutions aux Etats-Unis, pour nourrir cette relation en Amérique du Nord via des partenariats forts avec des institutions académiques de rang mondial. Nous avons la même chose en Europe avec notamment le double diplôme avec Bocconi en Italie, avec un parcours qui se fait en Italie à Milan, en France à Paris, à Mumbai en Inde et à Singapour. Et bien-sûr, nous avons également des échanges avec le Moyen-Orient, etc. 

Il y a donc de nombreuses façons, dont nous ouvrons nos relations avec d’autres pays dans le monde, via des institutions académiques ou via nos partenaires corporate, sur place mais aussi avec nos équipes qui peuvent s’implanter sur ces pays au-delà de la construction d’un campus. 

 

lire plus : L’ESSEC, CentraleSupélec et Columbia proposent un nouveau double-diplôme !

 

Quels conseils donneriez-vous aux étudiants encore en classe préparatoire pour rejoindre l’ESSEC ? Quels profils peuvent intégrer l’ESSEC ?  

Il y a une grande possibilité de profils possibles. Je crois intimement que pour l’ESSEC, il est très important lors de vos oraux de ne pas hésiter une seule seconde à mettre en avant et souligner vos singularités. En effet, la mission à l’ESSEC se fonde sur l’excellence académique mais aussi sur la singularité des étudiants.  

La singularité signifie mettre en avant chaque individu pour ce qu’il ou elle est et cela me semble extrêmement important. Nous vivons dans un moment dans la société où il est nécessaire que chacun et chacune puisse contribuer avec ce que chacun et chacune a en soi, car il y a là une partie de la solution. 

C’est pourquoi, lors des oraux d’admission, il ne faut pas hésiter à dévoiler votre personnalité. Montrez qui vous êtes vraiment !

Etudiant en première année à l'ESSEC après 3 ans de classe prépa à Saint-Michel de Picpus. Consultant junior chez ESSEC Solutions Entreprises.