Derrière l’écran : les dessous toxiques de l’univers des réseaux sociaux
Les réseaux sociaux occupent une place importante dans notre quotidien. En effet, ils facilitent le partage, la communication ou encore le débat. Toutefois, cette connectivité omniprésente n’est pas sans risques et peut parfois enfermer les utilisateurs dans une sphère négative, voire toxique. Ainsi, malgré les avantages que ces derniers offrent, il faut prêter attention à leurs failles. Dans cet article, nous nous appuierons sur une enquête menée par Cyberghost, traitant de la toxicité des réseaux sociaux en France.
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En quoi les réseaux sociaux peuvent être toxiques pour leurs utilisateurs ?
Les réseaux sociaux, étant ouverts à tous, peuvent être utilisés par des utilisateurs ayant des comportements malveillants. Cela peut ainsi engendrer des impacts négatifs sur les autres individus.
Ainsi, l’enquête menée par Cyberghost montre les différents fléaux qui touchent les utilisateurs de ces plateformes connectées. Elle révèle que 49 % des Français sont fréquemment confrontés à des fake news, tandis que 27 % ont rencontré des escroqueries. Le cyberharcèlement est aussi un facteur de toxicité notable, affectant 14 % des sondés.
Cette négativité en ligne est également alimentée par les standards de beauté et de vie irréalistes diffusés. Ces derniers peuvent provoquer des problèmes de santé mentale tels que l’anxiété et les troubles alimentaires chez certaines personnes s’identifiant aux personnes partageant ce type de contenu.
Enfin, les réseaux sociaux, devenus les espaces de prédilection des individus en quête d’attention, accentuent l’addiction à la gratification instantanée, créant un cercle vicieux de comparaisons malsaines et de dévalorisation de soi.
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Quelles sont les applications les plus toxiques pour les français ?
TikTok est perçu comme le réseau social le plus toxique en France, avec 44 % des sondés identifiant des comportements malveillants comme la désinformation, le trolling, et le cyberharcèlement, d’après l’enquête menée par Cyberghost.
X (anciennement Twitter) arrive à la deuxième place dans le classement des plateformes perçues comme les plus toxiques. En effet, 19 % des personnes sondées voient X comme tel.
Instagram et YouTube, quant à elles, suscitent des inquiétudes moindres. En effet, 4% des français considèrent Instagram comme toxique et seulement 2,4% des sondés pensent que YouTube l’est également.
Les femmes et les hommes ne sont pas affectés de la même manière sur les réseaux sociaux. En effet, comme nous avons déjà pu le voir, ces plateformes, en particulier Tik Tok et Instagram, partagent des idéaux de vie et de beauté, pouvant s’avérer nocifs. Cependant, l’enquête souligne que les femmes subissent 10% plus que les hommes les pressions liées aux standards physiques donnés sur les réseaux sociaux. En revanche, les hommes sont plus exposés de 25% à des contenus à risque que les femmes.
De plus, il est important de souligner que les jeunes générations rencontrent généralement plus de problèmes liés à l’utilisation des réseaux sociaux, que les générations plus âgées. Par exemple, 36% des baby-boomers perçoivent Facebook comme toxique, tandis que 51% des milléniaux considèrent cette plateforme comme telle.
Sommes-nous prêts à nous détacher des réseaux sociaux ?
88% des répondants de l’enquête de Cyberghost sont conscients des problèmes auxquels nous pouvons être confrontés sur les réseaux sociaux. Cependant, seulement 2% des sondés sont près à renoncer à ces derniers. 14%, étant conscient des fléaux qu’ils comprennent, affirment avoir changé leur manière de les utiliser.
En revanche 40% des utilisateurs interrogés sont parfaitement conscients des risques présents sur ces plateformes connectées mais continuent à les utiliser comme auparavant et 32% considèrent que ces risques ne sont finalement pas si grave que ça.
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Si nous continuons à les utiliser, comment limiter les risques rencontrés sur les réseaux sociaux ?
Afin de limiter les risques sur les réseaux sociaux, plusieurs mesures sont recommandées :
- Filtrer son fil d’actualité : votre fil d’actualité doit concentrer du contenu qui vous ressemble et qui vous fait réellement plaisir. Ainsi, si vous tombez sur des publications qui ne vous conviennent pas ou que vous n’avez pas envie de voir, il est conseillé de ne plus suivre, mettre en sourdine ou encore signaler (si cela est nécessaire) les comptes partageant ces dernières.
- Faire des pauses des réseaux sociaux : il est important de faire des pauses des réseaux sociaux afin de prendre du recul sur tout le contenu que vous y trouvez. C’est également l’occasion de vous ouvrir à d’autres activités et de profiter de la vie « non virtuelle ». Ainsi, 43% des sondés affirment ne pas faire de pauses, ce qui représente une part considérable de l’échantillon.
- Favoriser les interactions réfléchies : avant d’amener son grain de sel dans un débat lancé sur les réseaux sociaux, réfléchissez avant d’y participer, puisque nombre d’entre eux ne mènent pas à des échanges très fructueux. Dans le cas où vous y participez, favorisez les informations objectives plutôt qu’une réaction sous le coup de l’émotion. En effet, cela mènera à une discussion bien plus constructive.
- Se fixer des limites de temps sur les réseaux sociaux : le temps passé sur les réseaux sociaux varie beaucoup en fonction de l’âge des utilisateurs. En effet les jeunes sondés par Cyberghost passent généralement entre 1 et 4 heures par jour sur les réseaux sociaux, tandis que les plus âgés n’y passent pas plus d’une heure, pour la plupart. Cependant, il est primordial pour tous de se fixer des limites de temps afin de ne pas se faire envahir au quotidien, mais également de préserver sa santé mentale.
- Consulter les politiques des plateformes : certains réseaux sociaux mettent en place des politiques et fonctionnalités afin de réduire le cyberharcèlement, les discours haineux ou encore les fake news, dans le but de créer des espaces en ligne plus sains. Cependant, tout de même 20% des utilisateurs considèrent encore que les différentes plateformes n’en font pas assez pour protéger les utilisateurs. Ainsi, en consultant les politiques et mesures de chaque plateforme, vous pouvez avoir un aperçu de ce à quoi vous pouvez vous attendre.
- Favoriser son bien-être personnel : même si vous avez l’impression de vous détendre en scrollant les réseaux sociaux, ce n’est généralement pas la meilleure des méthodes. En effet, privilégiez une sortie, une séance de sport ou encore une activité avec vos proches pour vous vider la tête. Il est primordial de prioriser son bien être mental.
- Demander de l’aide en cas de besoin : parfois les réseaux sociaux peuvent agir de manière très négative sur la santé mentale des utilisateurs. En effet, certains souffrent de troubles anxieux, sont déprimés ou bien ressentent un mal-être permanent en raison du contenu auquel ils sont confrontés au quotidien. Dans ce cas là, il peut être intéressant de consulter un professionnel spécialisé, afin de sortir d’une spirale négative.
Pour conclure, les réseaux sociaux sont des plateformes qui offrent de nombreux avantages mais peuvent également présenter des risques pour leurs utilisateurs. Il faut ainsi avoir un usage réfléchi de ces derniers. En effet, certaines plateformes peuvent avoir des comportements toxiques pour les autres. Il y a alors aujourd’hui un défi de taille, concernant les politiques de réglementation des différentes plateformes, auquel il faut se confronter afin d’offrir des espaces en ligne plus sains pour tous.
