Enquête d’insertion de la CGE l’insertion des diplômés se maintient à un excellent niveau !
Comme chaque année, la Conférence des grandes écoles (CGE) a réalisé une enquête sur l’insertion des nouveaux diplômés de la promotion 2023 de grandes écoles grâce à une enquête menée entre décembre 2023 et mars 2024 auprès de 199 écoles (26 écoles d’autres spécialités, 136 écoles d’ingénieurs et 37 écoles d’ingénieurs). Découvrez dans cet article, les principaux résultats, tendances et conclusions de l’enquête.
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Quelle est la situation professionnelle des diplômés 2023 ?
De manière générale, sur l’ensemble des diplômés interrogés, 70,9% en activité professionnelle, 12,2% en recherche d’emploi, (en hausse de 3,9 points du au rattrapage COVID de l’année dernière), 7,3% en formation, 3,7% en thèse, 3,1% en volontariat et 2,7% en autre situation.
Dans le détail, nous pouvons analyser une différence nette dans le pourcentage des diplômés en recherche d’emploi entre les écoles d’ingénieurs et les écoles de commerce. En effet, 8,8% des diplômés en école d’ingénieur sont en recherche d’emploi, alors que c’est presque le double (17,2%) en école de commerce.
Par ailleurs, 0,1% des diplômés en école de commerce poursuivent en thèse contre 6,9% pour ceux d’une école d’ingénieurs, cet écart est abyssal et des actions de sensibilisation à la poursuite d’études en doctorat doivent être menées dans les écoles de commerce.
A noter : le pourcentage de diplômés en activité professionnelle est nettement inférieur dans les écoles d’autres spécialités que dans les Grandes Ecoles d’ingénieurs et de management. Cet écart est supérieur de 10 points.
Un taux net d’emploi en baisse par rapport à 2023 !
Tout d’abord, rappelons que le taux net d’emploi est égal à : en activité professionnelle + en volontariat / en activité professionnelle + en volontariat + en recherche d’emploi. Celui-ci baisse partout, bien qu’il se maintienne à un niveau très élevé. Dans les écoles d’ingénieurs, il est de 89,6% (93,1% l’année dernière). Pour les écoles de commerce, il est de 81,2% (87,7% en 2023). Enfin, celui-ci est de 81,5% pour les écoles avec d’autres spécialités.
Dans l’ensemble, le taux net d’emploi est de 85,8%, en recul de presque 5 points par rapport à la dernière enquête (90,5%).
Les chiffres de l’insertion professionnelle sont excellents en témoigne ces chiffres :
- 66,9% des personnes ont un contrat signé avant la sortie d’école.
- 84,6% ont eu un contrat moins de deux mois avant la sortie de l’école.
- 94,9% ont eu un contrat dans les 4 mois après la sortie de l’école.
Des différences femmes-hommes encore présentes !
Premièrement, nous pouvons observer 68,3% des femmes sont en activité professionnelle, alors que le chiffre est supérieur pour les hommes : 72,8%. Autre chiffre marquant : 14,3% des diplômées sont en recherche d’emploi contre 10,7% pour les diplômés. Le pourcentage de femmes en thèse est aussi plus faible (3,2%) que celui des femmes)
Ensuite, nous pouvons remarquer que le taux net d’emploi est systématique inférieur à celui des hommes quel que soit le type d’école. Par exemple, il est de 88,1% dans les écoles d’ingénieurs, alors qu’il est de 90,3% pour les hommes dans ces écoles. L’écart est d’environ 3 points. Tout confondu, le taux net d’emploi est de 87,6% pour les hommes et de 83,3% pour les femmes, soit un écart de 4,3 points. Des progrès sont encore à mener.
Pour les écoles de managers, le salaire des hommes est systématiquement supérieur à celui des femmes dans les mêmes secteurs d’activité (banque assurance : 44 000 pour les hommes et 47 000 pour les femmes à même niveau d’études pour le même niveau d’écoles, 42 500 euros pour les femmes et 44 000 pour les hommes en conseil)
L’augmentation des salaires est supérieure à l’inflation
En général, le salaire brut annuel moyen hors primes des diplômés était de 38 184 euros en 2023 et 39 010 euros en 2024, soit une hausse de presque 1 000 euros brut. La hausse est de 2,2% Dans le détail, le salaire des diplômés d’école d’ingénieurs a augmenté de 2,4% par rapport à 2023 (38 520 euros en 2024 et 37 601 euros en 2023), celui des diplômés ayant fait une école de commerce franchit la barre des 40 000 euros bruts annuel moyen (40 241 en 2024 et 39 332 en 2023).
Par contre, les salaires pour ceux des autres spécialités a subi une baisse de 0,6% par rapport à 2023, le tout dans un contexte d’inflation à 3,1% en ce début d’année : 38 029 euros en 2024, contre 38 249 euros en 2023.
Enfin, l’augmentation des salaires suit celle des prix. En 2022, le salaire a augmenté de 5,2% et l’inflation était à 3,1%. En 2023, le salaire a augmenté de 4,5% et 4,9% pour l’inflation. En 2024, le salaire a augmenté de 2,2% et l’inflation est à 1,3% de janvier à mars 2024.
1 jeune sur 9 travaille à l’étranger !
1 jeune sur 9 travaille à l’étranger. 9% des ingénieurs sont à l’étranger, alors que c’est 14,8% pour les managers et les autres spécialités aussi à 14%. 11% de ces jeunes sont en Asie, 13,3% en Amérique du Nord, 3,9% en Afrique et 2,3% en Amérique du Sud. 15,4% sont des diplômés sont en Suisse, 9,4% en Allemagne, 9,2% en Luxembourg, 8,3% au Royaume-Uni et 7,8% au Canada. Ces chiffres montrent clairement que les diplômés qui s’expatrient, partent travailler dans les pays frontaliers à la France.
Les deux chiffres en plus : 84,2% des diplômés en CDI cette année et 85,5% l’étaient l’année dernière. 86,4% sont cadres cette année et 85,4% l’année dernière
Quels sont les chiffres de l’apprentissage ?
27,9% des interrogés ont fait un apprentissage et si nous regardons dans le détail, 16,7% des diplômés d’une école d’ingénieurs ont fait de l’apprentissage, alors qu’il y en 55,6% des gradués en école de commerce qui l’ont fait : cela s’explique par la hausse des frais de scolarité. Le salaire brut annuel hors primes en France est de 38 419 euros pour les apprentis et de 38 812 euros pour les non-apprentis.
A retenir : la RSE est présente dans 41,8% des postes, 88,7% de ces postes ont un enjeu lié à l’environnement Pour 68,6% des postes liés à l’environnement, les diplômés déclarent avoir acquis les compétences en matière de transformations environnementales, utiles pour occuper l’emploi.
Pour conclure, le taux net d’emploi reste élevé à 85,8%, avec de très bonnes conditions d’embauche (CDI, salaire élevé) et des diplômés satisfaits de leur emploi (84,8%)
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