Droit et école de commerce : le combo gagnant pour devenir avocat d’affaires

La licence de droit est aujourd’hui l’une des formations les plus prisées sur Parcoursup, avec plus de 300 000 vœux enregistrés en 2023. Face à cette forte sélectivité, les doubles diplômes, les expériences internationales et les formations en école de commerce permettent aux étudiants de se démarquer. De nombreux cabinets d’avocats privilégient désormais une double formation (école de commerce, Institut d’Études Politiques, Master de droit à l’étranger), comme en témoigne une offre récente de stage en contentieux des affaires au sein du cabinet français Jeantet.

L’école de commerce : un atout stratégique pour un avocat d’affaires

Les écoles de commerce ne se limitent plus au marketing, à la finance ou à la gestion : elles deviennent aussi un tremplin pour les carrières juridiques. Un passage par une business school peut constituer un véritable avantage sur le CV d’un aspirant avocat d’affaires.

Compétences transversales et spécialisation

Certaines spécialités juridiques nécessitent des compétences transversales en finance, en économie ou en comptabilité. C’est le cas du M&A (fusion-acquisition), où les avocats doivent comprendre le secteur d’activité de leurs clients. Le restructuring (gestion des redressements et liquidations judiciaires) exige de solides notions en comptabilité. Enfin, les juristes financiers doivent avoir une parfaite maîtrise des produits financiers et de la finance de marché, des compétences enseignées dans les business schools.

Un réseau professionnel stratégique

Intégrer une école de commerce permet également de développer un réseau essentiel pour la future carrière d’un avocat. Un bon avocat d’affaires doit savoir capter des clients et interagir avec des financiers, des cadres d’industrie ou des dirigeants de la grande distribution. Un profil issu d’une école de commerce représente un investissement pour un cabinet d’avocats, offrant un accès à un réseau influent et à de potentielles opportunités d’affaires.

Face à ces enjeux, les business schools ont intégré des formations juridiques en nouant des partenariats avec les universités.

Le top 5 des écoles de commerce : l’intégration des parcours juridiques

Les meilleures écoles de commerce (HEC, ESSEC, ESCP, emlyon et EDHEC) ont mis en place des doubles diplômes avec des universités pour permettre aux étudiants de répondre aux exigences des écoles d’avocats. L’accès à la profession d’avocat d’affaires est conditionné à la réussite de l’examen du barreau (CRFPA), qui nécessite un Master 1 ou Master 2 en droit, diplôme que seules les universités peuvent délivrer.

Pour pallier cette contrainte, plusieurs écoles ont noué des accords stratégiques :

• HEC propose un double diplôme en Master 1 avec l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, alternant entre les deux établissements.
• ESSEC et ESCP offrent des doubles cursus dès la troisième année de licence avec, respectivement, l’Université de Cergy (CY) et Paris 1 Panthéon-Sorbonne, accessibles aux étudiants issus de classe préparatoire.
• emlyon et EDHEC ont conclu des partenariats régionaux avec Lyon II, Lyon III et Aix-Marseille pour l’une, et l’Université Catholique de Lille pour l’autre, avec des parcours en quatre ans.

Bien que ces formations soient attractives, elles ne conviennent pas à tous. D’autres alternatives existent pour les étudiants souhaitant une plus grande flexibilité.

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Une alternative : les formations numériques en droit

Certaines universités ont développé des formations de droit 100 % en ligne, adaptées aux étudiants en double cursus ou en reconversion. C’est notamment le cas des Universités Paris 8 Vincennes – Saint-Denis, Paris Panthéon-Assas et Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ces programmes permettent d’obtenir une licence ou un master de droit, avec un diplôme équivalent à celui délivré en présentiel, pour un coût modéré (entre 500 et 1 000 € par an).

Cette solution offre plus de souplesse aux étudiants souhaitant associer une formation juridique à une autre spécialisation en école de commerce, sans être contraints par des doubles diplômes imposés.

Conclusion

Suivre un parcours en école de commerce pour devenir avocat d’affaires est une stratégie gagnante. En plus d’apporter des compétences transversales précieuses et de renforcer le réseau professionnel, ces formations permettent d’accéder aux meilleures opportunités au sein des cabinets d’avocats les plus prestigieux. Cependant, d’autres voies existent, comme les formations numériques, qui offrent plus de flexibilité pour construire un parcours sur mesure.

Quelle que soit la route empruntée, la pluridisciplinarité et l’adaptabilité restent les maîtres-mots pour réussir dans ce domaine exigeant.