Cours à distance : Quelles conclusions après trois confinements ?

Cours à distance : Quelles conclusions après trois confinements ?

Depuis deux ans, le monde vit avec une  pandémie mondiale qui a obligé le gouvernement à fermer les écoles entre la mi-mars et la mi-mai 2021 avant d’établir au gré des vagues, des jauges et des modes d’enseignements hybrides dans l’enseignement supérieur.

Évidemment, passer d’un apprentissage physique à un apprentissage numérique fut brutal pour bon nombre d’étudiants.

Cependant, il faut aussi constater que les cours à distance ont été à l’origine de belles initiatives et de changements durables dans la façon de transmettre les savoirs et les compétences dans le futur.

 

Les confinements, révélateurs d’inégalités et de dysfonctionnements

Les cours à distance nécessitent un équipement minimum :

  • Un ordinateur,
  • Un endroit calme pour travailler et idéalement, un bureau
  • Une bonne connexion Wi-Fi.

Malheureusement, tout le monde n’habite pas forcément dans un lieu où la connexion internet est de bonne qualité. Il existe une réelle fracture numérique entre les familles urbaines bénéficiant de la fibre et les familles rurales ayant des difficultés d’accès au réseau Internet. Aussi, tout le monde n’a pas non plus chez soi un endroit calme et propice au travail. Ces différences créent de véritables inégalités entre les étudiants.

En parallèle de cela, les espaces numériques de travail étaient saturés et une forme de décrochage scolaire s’est installée chez beaucoup d’étudiants à cause du manque cruel d’interactions humaines. En effet, il est très compliqué de se concentrer et d’être attentif pendant 8 à 9 heures derrière un écran.

Enfin, comment ne pas parler du droit à la déconnexion pour les professeurs et les étudiants. Presque aucune limite entre la vie professionnelle et la vie privée n’était présente, ce qui est regrettable

 

Cependant, des propositions émergent…

Béatrice Piron, député LREM propose également que les parents, au même titre que les enseignants, soient impliqués dans la définition des plans de continuité pédagogique​. Mais il faut effectuer au préalable, un inventaire des moyens et des outils des établissements, notamment des capacités de charge et de connexion à Internet​.

Beaucoup de grandes écoles et d’universités ont investi et réfléchi dans l’hybridation des cours avec des investissements dans des moyens techniques de qualité et une refonte de leur maquette pédagogique.

 

La mobilité internationale est aussi source d’innovations

En pleine crise sanitaire, les échanges internationaux se sont largement ralentis, voire totalement arrêtés. Il a donc fallu réfléchir à des alternatives pour les maintenir sous une autre forme. Un nouveau type de mobilité internationale a ainsi vu le jour : la mobilité hybride. Il s’agit d’un mélange entre mobilité physique et mobilité virtuelle. Ce nouveau type de mobilité possède de nombreux avantages pour les établissements ainsi que pour les étudiants..

 

En quoi consiste ce nouveau type de mobilité ?

Les étudiants suivent dans un premier temps des cours à distance dans des établissements situés à l’étranger. Ils peuvent ensuite se rendre sur les campus l’étranger, si les conditions sanitaires et sociales le permettent.

Le programme Erasmus+ propose aussi depuis septembre 2020 la mobilité hybride dans un cadre précis : la mobilité hybride doit contenir obligatoirement une mobilité virtuelle et physique. Il faut savoir que la durée et les périodes de mobilité sont plus flexibles et que les bourses continuent d’être versées pendant la mobilité physique.

L’hybridation de la mobilité permet également de lever certains freins psychologiques et financiers au départ à l’étranger. Commencer une mobilité en virtuel sensibilise l’étudiant et lui ouvre de nouvelles perspectives auxquelles il ne pensait peut-être pas en premier lieu.

Cependant, comme le processus n’est qu’à son commencement, les universités et les grandes écoles doivent encore revoir et améliorer l’organisation des programmes d’échanges avec leurs établissements partenaires.

Il est cependant important de préciser que même si mobilités physique et virtuelle sont complémentaires, la mobilité virtuelle ne pourra jamais entièrement remplacer la mobilité physique.

 

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Les cours à distance furent l’objet de nombreux bouleversements à la fois pour les étudiants, les enseignants et les universités/grandes écoles. Tous, ont essayé de gérer au mieux cette période particulière, en jonglant entre innovation et adaptation.

De cette situation, beaucoup de propositions et d’innovations ont découlé comme :

  • Les mobilités internationales hybrides,
  • De nouvelles manières de travailler
  • L’hybridation des cours, liée à une refonte des maquettes pédagogiques par les universités et les grandes écoles.

 

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