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Dorian ZERROUDI
- 1 octobre 2021
Classement The Economist 2021 : Découvrez les meilleurs MiM au monde !
The Economist vient de dévoiler son classement 2022 des Meilleurs Masters in Management au monde ! La France cartonne autant qu’au classement QS 2022 et qu’au Financial Times 2021 en plaçant pas moins de 6 écoles dans le TOP 10 et 13 dans le TOP 40, mais le chamboulement de la hiérarchie classique rend ce classement plus critique.
Quels sont les meilleurs PGE au monde selon The Economist 2022 ?
HEC Paris demeure indétronable peu importe les critères et les classements internationaux en finissant en première position. Avec une percée de 9 places, l’EDHEC pénètre le TOP 3 mondial tout juste derrière St Gallen. L’ESSEC 4ème et SKEMA 5ème complètent le TOP 5 mondial. Rétrogradée de 3 places, l’ESCP prend la 7ème position, de son côté emlyon grimpe de 4 places et se classe 9ème.
Grande surprise de ce classement 2022, Excelia fait son entrée pour la première fois dans le classement The Economist en prenant la 11ème place mondiale et la 7ème place nationale, le CEMS est quant à lui juste derrière. NEOMA prend 4 places pour clôturer le TOP 15 monde. Avec une hausse de 9 places, Audencia se classe 19ème au monde et 10ème en France. De son côté alors que l’IESEG chute de 6 places, GEM en prend 6 pour être 31ème mondiale. L’ISC Paris fait son entrée dans ce classement et prend la 13ème place nationale.
Evolution 21-22 | Rang Mondial 2022 | Ecole |
---|---|---|
1 | 1 | HEC Paris |
2 | 3 | EDHEC Business School |
3 | 4 | ESSEC Business School |
4 | 5 | SKEMA Business School |
5 | 7 | ESCP Business School |
6 | 9 | emlyon business scbool |
7 | 11 | Excelia Business School |
8 | 12 | CEMS |
9 | 15 | NEOMA Business School |
10 | 20 | Audencia Business School |
11 | 26 | IÉSEG School of Management |
12 | 31 | Grenoble Ecole de Management |
13 | 34 | ISC Paris |
Le TOP 40 au monde au classement The Economist 2022
Ce classement The Economist 2022 est une nouvelle fois un classement international dominé par la France. Hors France les meilleurs établissements sont : St Gallen (2ème), University of Virginia (6ème), WHU (8ème) et University of Mannheim (10ème).
Au niveau des progressions, la France est une nouvelle fois à l’honneur puisque l’EDHEC et Audencia progressent de 9 places tout comme Nova School of Business and Economics (Portugal). Duke University enregistre la deuxième plus grosse progression avec une hausse de 8 places. GEM et EADA Business School Barcelona évoluent de 6 places.
Pour ce classement The Economist 2022, de nouvelles arrivées sont à souligner du côté de la France : le retour de l’ESSEC, l’entrée d’Excelia et de l’ISC Paris.
Rang Mondial 2022 | Evolution 21-22 | Ecole | Pays |
---|---|---|---|
1 | = | HEC Paris | France |
2 | = | University of St Gallen | Switzerland |
3 | +9 | EDHEC Business School | France |
4 | ESSEC Business School | France, Singapore | |
5 | -2 | SKEMA Business School | France |
6 | = | University of Virginia – McIntire School of Commerce | United States |
7 | -3 | ESCP Business School | France, Germany, United Kingdom, Spain, Italy, Poland |
8 | -1 | WHU – Otto Beisheim School of Management | Germany |
9 | +4 | emlyon business scbool | France |
10 | +1 | University of Mannheim | Germany |
11 | Excelia Business School | France | |
12 | -4 | CEMS | Multi-school Consortium |
13 | +4 | Hult International Business School | United States |
14 | +4 | European School of Management and Technology | Germany |
15 | +4 | NEOMA Business School | France |
16 | +8 | Duke University | United States |
17 | -2 | ESADE Business School | Spain |
18 | -9 | Warwick Business School | United Kingdom |
19 | +6 | EADA Business School Barcelona | Spain |
20 | +9 | Audencia Business School | France |
21 | Thunderbird School of Global Management | United States | |
22 | +5 | TIAS School for Business and Society | Netherlands |
23 | Prague University of Economics and Business | Czech Republic | |
24 | -2 | Wake Forest University School of Business | United States |
25 | +9 | Nova School of Business and Economics | Portugal |
26 | -6 | IÉSEG School of Management | France |
27 | +1 | University of Bath | United Kingdom |
28 | +4 | Durham University Business School | United Kingdom |
29 | +4 | University of Notre Dame – Mendoza College of Business | United States |
30 | Babson College – Franklin W Olin Graduate School of Business | United States | |
31 | +6 | Grenoble Ecole de Management | France |
32 | -6 | BI Norwegian Business School | Norway |
33 | Frankfurt School of Finance & Management | Germany | |
34 | ISC Paris | France | |
35 | University of Glasgow – Adam Smith Business School | United Kingdom | |
36 | -6 | Cranfield School of Management | United Kingdom |
37 | -1 | Leeds University Business School | United Kingdom |
38 | +4 | Henley Business School | United Kingdom |
39 | -1 | St Petersburg University – Graduate School of Management | Russia |
40 | Macquarie Business School | Australia |
Les Grandes Ecoles françaises sont réputées pour le networking
Selon le classement The Economist 2022, 7 des 9 premières écoles favorisant le networking sont françaises, nous retrouvons dans l’ordre : HEC, EDHEC, ESCP, NEOMA, ESSEC, Audencia et emlyon. SKEMA arrive 13ème de ce critère et chute de 7 places. ISC Paris est réputée pour cela en arrivant 16ème au monde, notamment grâce à ses « Hall of Fame ».
Les MiM offrant les meilleurs salaires au monde ?
La France se fait chasser du haut du tableau sur ce critère. St Gallen maintient sa première place avec un salaire Post-MiM (déclaratif des alumni) de plus de 87 000$. C’est près de 14 000$ de plus que l’ESSEC qui arrive deuxième sur ce critère. WHU et Virginia University font partie des écoles au dessus de 70 000$. L’ESCP chute de deux places et se classe 7ème avec 63 003$, HEC juste derrière perd une place sur ce critère avec 60 048$. L’EDHEC bondit de 13 places et signe un salaire Post-MiM de 60 710$ pour intégrer le TOP 10 mondial. SKEMA grimpe de son côté de 9 places et s’empare de la 12ème place, emlyon est juste derrière à la 13ème place. À la 22ème place nous retrouvons l’ISC Paris avec un salaire Post-MiM de 48 865$. De la 25ème à la 28ème place nous retrouvons 4 françaises : pour GEM cela s’élève à 47 855$, Audencia 45 764$, Excelia 45 856$ et NEOMA 44 768$.
Le classement The Economist 2022 : un classement critiquable ?
Plusieurs éléments peuvent nous amener à critiquer ce classement : énormément de critères sont basés sur des données déclaratives et il est étonnant de voir que sur des critères similaires, de nombreuses différences demeurent sur une même école et d’un classement à l’autre.
De même, la hiérarchie française de ces dernières années sur les différents classements internationaux des meilleurs MiM ne semble plus respectée : les barrières entre le TOP 3, le TOP 5 et le TOP 7 français paraissent plus perméables dans ces classements que dans les faits.
Le classement de The Economist est le seul au monde (sur les MiM / PGE) à détruire la hierarchie ancrée depuis bien des années du TOP 5 : HEC – ESSEC/ESCP – EDHEC/EM. Alors qu’au même moment la majorité des recruteurs estime que les barrières entre le TOP 3 / le TOP 5 et les autres business schools sont très fermées. Paradoxe de fiabilité et/ou de crédibilité de ce dernier classement ?
Puis, les programmes présentés ne sont pas toujours les mêmes en termes d’équivalence d’une école à l’autre : PGE, Msc, MiM, MS… Ce qui peut être trompeur pour les étudiants. Alors que certaines écoles déclarent leur PGE, d’autres déclarent des programmes totalement différents avec une population étudiante non comparable. C’est pourquoi il faudrait une entente commune des Business Schools sur les programmes présentés pour ne pas qu’il y ait d’inégalités qui peuvent ensuite induire les futurs étudiants en erreur.
Lire plus : Quelle est la réelle perception des recruteurs au sujet des classements ?
Ainsi, les limites de ce classement nous amènent donc à nous poser la question suivante : Les classements internationaux subissent-t-ils un réel bouleversement et changement de paradigme ou alors, les écoles arrivent-elles à optimiser davantage les données déclaratives pour grimper dans les classements ? Quoi qu’il en soit, la multiplicité des classements nationaux et internationaux par ci et là doit nous alerter sur leur pertinence et le sérieux de leurs critères, largement critiquables à bien des égards. À prendre avec beaucoup de recul donc.