- ACTU BUSINESS
- Oumair Zulfiqar
- 1 novembre 2022
Chine : une femme robot devient PDG d’une entreprise
Elle se nomme Tang Yu, et est devenue il y a quelques semaines PDG de l’entreprise Fujian NetDragron Websoft. C’est la première fois qu’un robot humanoide contrôlé par une intelligence artificielle accède à ce type de poste.
Tang Yu : PDG d’une entreprise leader du jeu vidéo
L’Asie a toujours eu un temps d’avance sur l’arrivée des robots et de l’intelligence artificielle dans le quotidien de ses populations. Néanmoins, l’entreprise NetDragon Websoft vient de franchir un cap inédit. En effet, ce leader chinois du jeu vidéo a nommé récemment à la tête de sa filiale une femme robot pilotée par une intelligence artificielle. Le robot est capable de calculer les risques et de prendre les décisions les plus objectives et rationnelles possibles.
Il est important de préciser qu’il ne s’agit pas d’un coup de communication pour faire connaître l’entreprise mais bien d’une décision longuement mûrie. En effet, dès 2017, grâce à l’intelligence artificielle, NetDragon Websoft avait décidé de créer un personnage virtuel afin de lui donner des responsabilités. Le but était à ce moment de montrer à ses clients son savoir-faire dans le domaine de l’IA.
Finalement, nous pouvons dire que c’est un projet réussi. Le personnage numérique est rapidement devenu une femme robot, qui après avoir été le numéro 2 de l’entreprise, et désormais le PDG de l’entreprise. Poste très important, puisque l’entreprise emploie plusieurs milliers de collaborateurs et pèse des milliards de dollars.
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Une gouvernance symbolique
Nommer un robot PDG d’une entreprise qui engrange des milliards de dollars peut paraitre surprenant ou encore effrayant. Néanmoins, la fonction de Tang Yu est avant tout symbolique. Le robot est évidemment programmé par des humains et l’objectif premier de NetDagon Websoft est de continuer de prouver l’efficacité de l’intelligence artificielle dans le milieu de l’entreprise. De plus, le statut en lui-même ne confère pas réellement le poste de PDG à Tang Yu, puisque le communiqué de l’entreprise parle de « PDG tournant ». Même si le terme n’est pas clairement défini, il n’est permis dans aucun pays, y compris la Chine, de confier un mandat social à une machine ou un logiciel.
Une PDG qui travaille sans relâche
Les pouvoir du PDG-robot ne sont donc pas illimités. Néanmoins, une fois le programme lancé, elle travaille de façon presque « normale ». Elle est en mesure d’approuver, signer des documents, comme tout PDG, mais aussi de gérer des projets, évaluer les performances du personnel, et décider éventuellement de sanctions. « Tang Yu rationalisera les process, améliorera la qualité des tâches de travail et la vitesse d’exécution », se réjouit NetDragon. L’entreprise met en avant sa rationalité et sa logique, car contrairement aux humains, elle n’a pas de sentiments. Le PDG-robot présente l’avantage de travailler 24 heures sur 24, et tout ça, sans être payée.
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