En 2022, le nombre de particuliers fortunés a baissé dans le monde

Selon le rapport World Wealth Report 2023 du cabinet de conseil et de transformation numérique Capgemini, le nombre de particuliers fortunés dans le monde ainsi que la valeur de leur patrimoine ont baissé en 2022. Cela marque la plus forte chute en dix ans.

Le World Wealth Report de Capgemini, une référence internationale

Le World Wealth Report de Capgemini est une étude annuelle qui offre une perspective approfondie sur la richesse mondiale et les tendances des personnes fortunées. Basée sur des recherches et des analyses approfondies, cette publication fournit des informations essentielles sur les habitudes d’investissement, les préférences de gestion de patrimoine et les comportements des individus à valeur nette élevée.

Le World Wealth Report 2023 est la 27ème publication du leader mondial Capgemini. Créée en 1967 à Grenoble, cette entreprise de service numérique emploie désormais 360 000 personnes dans 50 pays différents. Le groupe est reconnu pour sa grande expertise sur de nombreux secteurs d’activité et il a réalisé un chiffre d’affaires de 22 milliards d’euros en 2022. Grâce à la dimension internationale très présente au sein de la société, le rapport couvre 71 marchés, représentant plus de 98 % du revenu national brut mondial et 99 % de la capitalisation boursière mondiale.

Lire plus : Capgemini : salaire, processus de recrutement, carrière

Le Worth Wealth Report dévoile que le nombre de particuliers fortunés a baissé dans le monde

Le World Wealth Report révèle que le nombre de particuliers fortunés dans le monde a baissé de 3,3 % à 21,7 millions en 2022, et la valeur de leur patrimoine de 3,6 %, à 83 000 milliards de dollars. Alors qu’en 2021, les marchés financiers avaient fait gonfler les fortunes des particuliers, l’année 2022 marque la plus forte chute en dix ans (depuis 2013), provoquée par les incertitudes géopolitiques et macroéconomiques.

« Aux Etats-Unis, les marchés financiers ont été particulièrement chahutés, tandis que l’Europe baissait également mais dans une moindre mesure », explique aux Echos Elias Ghanem, directeur de la recherche financière de Capgemini. « Les actions avaient pris une place prédominante dans le portefeuille des particuliers fortunés, ce qui a eu un fort impact. Les valeurs technologiques, très prisées des riches Américains, ont subi de sérieux revers en Bourse, ce qui a touché les portefeuilles ».

Les plus fortes baisses en termes de patrimoine concernent l’Amérique du Nord (-7,4 %), suivie de l’Europe (-3,2 %) et l’Asie-Pacifique (-2,7 %).

À l’inverse, l’Afrique, l’Amérique latine et le Moyen-Orient ont fait preuve de résilience et vu leur richesse croître en 2022, du fait de la forte performance du secteur des énergies fossiles.

Lire plus : Classement Forbes 2023 : l’homme le plus riche du monde est français

Le rapport confirme que les investissements ESG restent une priorité

Malgré l’incertitude économique, les particuliers fortunés continent d’exprimer un intérêt pour les produits ESG (Environnementaux, Sociaux et de bonne Gouvernance). En effet, 41 % des répondants considèrent les investissements ESG comme une priorité absolue et 63% déclarent avoir demandé les scores ESG de leurs actifs. 

Enfin, de manière générale en 2022, face à des conditions plus difficiles, les clients fortunés ont complètement changé de stratégie, afin de préserver leur patrimoine et pouvoir le transmettre. Alors que leurs portefeuilles étaient investis à près de 30 % en actions, cette proportion était tombée à 23 % à la fin de l’année, délaissant les valeurs de croissance. « Dans le même temps, la proportion de cash n’a jamais été aussi élevée », commente Elias Ghanem. « Elle est passée de 24 % à 34 % des portefeuilles de ces clients, une proportion que nous n’avions jamais vue même lors des crises de 2002 et de 2008. »

Lire plus : Féris Barket : l’étoile montant de la lutte pour le climat

Pour conclure, le World Wealth Report de Capgemini met en évidence les défis rencontrés par les particuliers fortunés en 2022, avec une baisse significative du nombre de personnes riches et une chute marquée de la valeur de leurs actifs.