Le salaire des cadres continue d’augmenter en 2023 !
Chaque année, l’Association pour l’emploi des cadres publie son baromètre de la rémunération des cadres. L’édition 2023 se conclue par des augmentations de salaires beaucoup plus fréquentes mais sans effet sur la réduction des inégalités salariales femmes-hommes.
La part de cadres ayant bénéficié d’une augmentation dans l’année a atteint un niveau record en 2022
L’observatoire de l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) réalise des études pour mieux comprendre le marché de l’emploi des cadres et anticiper les tendances à venir, en matière de modalités de recrutement et de fidélisation, de processus de mobilité, d’évolution des métiers et des compétences.
Après une année 2021 de rattrapage, les volumes de recrutements de cadres ont à nouveau nettement progressé en 2022 (+15 %). Ils atteignent ainsi un niveau record dépassant ceux d’avant la crise sanitaire : 308 300 cadres ont été recrutés en 2022 contre 281 300 en 2019. Dans ce contexte marqué par le dynamisme du marché de l’emploi cadre, conjugué à une forte inflation qui s’est traduite par des augmentations compensatoires, la rémunération brute des cadres a augmenté en 2022.
D’après l’enquête annuelle menée en février 2023 auprès de 13 000 cadres du secteur privé, clients de l’Association pour l’emploi des cadres, la proportion de cadres ayant bénéficié d’une augmentation a fortement progressé (57 %, +11 pts vs 2021, +19 pts vs 2020) dépassant largement son niveau d’avant crise sanitaire (48 % en 2019, 51 % en 2018). Ainsi, la rémunération annuelle brute médiane (fixe + variable) des cadres s’établit au 31 décembre à 52 000 €, contre 51 000 € un an auparavant, soit une hausse de 2 % sur un an. La part de cadres augmentés progresse quel que soit l’âge, le genre, le secteur d’activité, la taille d’entreprise ou la fonction exercée.
La mobilité professionnelle continue d’être une stratégie payante pour les cadres, qu’il s’agisse de mobilité interne ou de mobilité externe. En effet, 72 % de ceux qui ont connu une promotion interne et 74 % de ceux ayant changé d’entreprise (sans période de chômage) ont été augmentés en 2022, tandis que seuls 55 % des cadres n’ayant pas évolué en interne l’ont été.
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Les femmes cadres ne sont pas logées à la même enseigne
Derrière ce tableau général, l’Apec souligne toutefois que les inégalités salariales entre les femmes et les hommes cadres persistent. Selon l’association, la part de cadres augmentés a nettement progressé en 2022, pour les hommes cadres (+11 pts) comme pour les femmes cadres (+10 pts). Les hommes sont cependant plus nombreux à avoir été augmentés (59 % vs 54 %).
Résultat, à « profil et poste équivalents », l’Apec affirme que les hommes gagnaient 7,1 % de plus que leurs collègues féminines. Cet écart salarial est relativement stable : il oscille entre 7 et 8 % depuis le début des mesures de l’association, en 2014. Il est par ailleurs plus important chez les cadres en fin de carrière, les hommes de plus de 55 ans gagnant 10 % de plus en moyenne que leurs homologues féminines.
Cité dans un communiqué, le directeur général de l’Apec, Gilles Gateau, regrette un constat « affligeant ». « En parler, faire des lois, se donner des objectifs et des index c’est bien mais… cela ne suffit manifestement pas, il faut agir plus fort et plus vite ! » constate-t-il.
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Pour conclure, le baromètre 2023 de la rémunération des cadres produit par l’Association pour l’emploi des cadres note des augmentations de salaires à un niveau record en 2022. L’industrie reste le secteur où les cadres sont le mieux payés, avec une rémunération médiane de 58.000 euros.
