Angela Merkel : parcours, carrière, retraite et salaire

Angela Merkel : parcours, carrière, retraite et salaire

Après seize ans à la tête de l’Allemagne, Angela Merkel ne s’était pas représentée aux dernières élections fédérales. Retour sur le parcours exceptionnel de l’ex-chancelière allemande, devenue l’une des femmes les plus puissantes au monde durant la dernière décennie.

 

Angela Merkel : origines et études

Angela Merkel est née le 17 juillet 1954 à Hambourg. En 1973, elle obtient son baccalauréat. Elle est décrite par ses professeurs comme une élève réservée mais bien intégrée. Elle obtient d’excellents résultats scolaires notamment en mathématiques et en langues étrangères.

Angela Merkel souhaite au départ devenir professeur en langue russe ou en physique, mais cela lui est impossible en RDA en raison de son appartenance religieuse. Elle finit par choisir de suivre des études de physique à l’université Karl-Marx de Leipzig qu’elle poursuivra jusqu’en 1978.

Après ses études, Angela Merkel devient collaboratrice à l’Institut central de chimie-physique de l’Académie des sciences de Berlin-Est (RDA). Elle prépare par la suite sa thèse de doctorat en chimie quantique, qu’elle soutient en 1986. Elle obtient la mention « très bien ».

 

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Angela Merkel : une entrée tardive en politique

Angela Merkel est arrivée assez tard en politique et plutôt par hasard. Alors que l’ex-chancelière n’a que 35 ans, elle fait ses premières armes en politique en tant que porte-parole adjointe de Lothar de Maizière, dernier ministre-président de la RDA. En parallèle, elle a rejoint l’Union chrétienne-démocrate (CDU) et a très rapidement fait preuve d’assiduité et d’ambition.

Sous le chancelier Helmut Kohl, Angela Merkel devient ministre de l’environnement, un poste rêvé pour la physicienne de formation. A l’époque, la question des centrales et des déchets nucléaires était déjà très controversée. En revanche, pour Angela Merkel le nucléaire est l’énergie de l’avenir : maîtrisable et sans meilleure alternative. Il faudra attendre la catastrophe de Fukushima en 2011 pour qu’elle change d’avis.

Lorsque Helmut Kohl perd les élections législatives de 1998, l’ensemble de la CDU est sous le choc. Néanmoins, elle voit en cette défaite une chance de s’assurer un avenir politique. A l’issue de cette défaite, Angela Merkel devient secrétaire générale du parti.

2 ans plus tard, en avril 2000, Angela Merkel prend la tête de la présidence de la CDU. En 2005, le parti la présente comme « Spitzenkandidat », candidat de tête aux législatives. Les résultants sont suffisants pour former un gouvernement avec les adversaires sociaux-démocrates. Mais pour Angela Merkel, la victoire est bien là : elle devient chancelière.

Au final, Angela Merkel effectue quatre mandats durant lesquels elle donne l’image d’une femme déterminée, sachant tenir tête aux dirigeants mondiaux, comme en témoignent ses relations parfois tendues avec Donald Trump, ancien président des Etats-Unis.

Elle se démarque aussi avec ses prises de position en faveur de l’accueil des réfugiés, en pleine crise migratoire en 2015. Pour l’accueil d’un million de réfugiés syriens et irakiens, Angela Merkel avait déclaré que l’Allemagne « y arrivera« , alors qu’une partie de classe politique allemande s’y était opposée. Cette prise de position a notamment contribué à l’entrée au parlement, deux ans plus tard, d’une formation d’extrême-droite. Impensable jusque-là, dans l’Allemagne de l’après-guerre.

 

Angela Merkel face à la crise sanitaire du Covid

La crise sanitaire du Covid-19 donne à Angela Merkel l’occasion de regagner en popularité. Grâce à son passé de scientifique, elle prend le temps d’expliquer aux Allemands. Ses décisions permettront à l’Allemagne de traverser cette crise sanitaire mieux que ses voisins européens.

Après son départ de la vie politique, Angela Merkel laisse une trace indélébile dans la vie politique allemande. En effet, l’ex-chancelière allemande a un CV très étoffé : ministre fédérale des Femmes et de la Jeunesse de 1991 à 1994, ministre fédéral de l’Environnement, de la Protection de la Nature et de la Sécurité nucléaire jusqu’en 1998, première femme présidente du CDU. L’apogée de sa carrière arrivera donc le 22 novembre 2005, où elle deviendra chancelière et surtout l’une des femmes les plus puissantes du monde.

 

Quel était le salaire d’Angela Merkel, la chancelière allemande ?

En 2016, un article des Echos rapporte que le salaire de la chancelière allemande était plus élevé que celui de François Hollande. Le média affirme que le président Hollande percevait un salaire annuel de 179 000€ bruts chaque année. Quant à son homologue allemande, Angela Merkel percevrait environ 216 000€ bruts par an (soit 17 992€ par mois).

Le média précise également que suite à une décision du conseil des ministres allemands, le chancelier allemand bénéficiera d’une augmentation de salaire de 2,2% en 2016 et de 2,35% en 2017. Ainsi le salaire de la chancelière en 2018 devait être de 18 820€ par mois (indemnités comprises).

 

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Angela Merkel : Quel avenir pour l’ancienne femme la plus puissante du monde ?

D’après un sondage réalisé par l’institut YouGov, 61% des Allemands estiment que la situation en Allemagne s’est dégradée depuis le départ d’Angela Merkel, il y a un peu plus de deux ans.

Ce sondage, mené auprès de 2 300 personnes représentatives de la population allemande, révèle que 28% des répondants attribuent cette détérioration à la mauvaise gestion de la coalition entre les sociaux-démocrates, les Verts et les libéraux, qui a pris la relève en décembre 2021 de la grande coalition CDU/CSU et SPD dirigée par Angela Merkel.

Mais Angela Merkel a clairement indiqué qu’elle n’assumerait aucun rôle politique après son mandat de chancelier. Selon Politico, de nombreux Européens, dont Emmanuel Macron, soutiendraient qu’elle « prenne un rôle de premier plan » dans l’UE après sa retraite de la politique allemande.

En effet, selon un sondage publié par le Conseil européen des relations internationales, dans une course hypothétique entre Mme Merkel et le leader français Emmanuel Macron pour la présidence de l’UE, 41% ont déclaré qu’ils soutiendraient Mme Merkel plutôt qu’Emmanuel Macron.

Mais pour le moment, il semble clair que Merkel souhaite profiter de sa retraite, qui est pour elle l’occasion « d’ouvrir un nouveau chapitre ».

 

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