Alternance : Essentielle pour 50% des étudiants en écoles de management, vecteur d’égalité et d’emploi
La Conférence des Directeurs des Écoles Françaises de Management (CDEFM) a publié les résultats d’une enquête menée auprès de plus de 7 400 alternants issus de 27 écoles de management.
Cette étude, la plus large jamais réalisée sur le sujet, met en avant le rôle fondamental de l’apprentissage dans l’accessibilité financière des études supérieures, la construction des parcours professionnels et l’insertion sur le marché de l’emploi.
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L’alternance, un sésame social pour de très nombreux étudiants
L’enquête révèle que l’apprentissage constitue un levier majeur pour l’inclusion sociale. En effet, 64% des étudiants n’auraient pas choisi leur formation sans l’alternance et 76 % de ces derniers n’auraient pas pu financer leurs études sans ce dispositif, soit 48% de la totalité des étudiants interrogés.
Par ailleurs 52 % des étudiants alternants soulignent la nécessité de percevoir un salaire pour poursuivre leur parcours. En outre, avant d’entrer en alternance, 27 % des répondants étaient boursiers et 73% avaient recours à des emplois rémunérés pour financer leurs études ou leurs frais de vie.
Le financement reste de loin le critère le plus important pour les étudiants dans leur choix de l’alternance. 36% des étudiants ont placé ce facteur en tête de leurs raisons de choisir cette voie, et 73 % parmi les trois principaux critères. Sans l’apprentissage, la possibilité de suivre des études dans les écoles de management serait réduite pour une grande partie de la population étudiante.
L’alternance : Une réponse adaptée aux attentes des étudiants et du marché du travail
Au-delà de son impact financier, l’alternance répond aux attentes des étudiants en termes de professionnalisation et d’insertion professionnelle. La totalité des étudiants en alternance estiment que leur expérience facilitera leur entrée sur le marché du travail et près de 98 % déclarent que cette expérience leur a permis d’affiner leur projet professionnel.
Autre fait marquant, plus d’un étudiant sur trois en milieu ou fin de parcours d’alternance a déjà reçu une proposition d’embauche de son employeur. Cela souligne ainsi la pertinence de ce dispositif face aux défis de l’emploi des jeunes, signe que l’apprentissage est bien plus qu’une solution économique, c’est un tremplin vers le monde professionnel.
Les étudiants ont témoigné massivement en ce sens, partageant les nombreux avantages de ce dispositif et corroborant les positions de la CDEFM sur ce modèle gagnant-gagnant pour tous les acteurs : « Supprimer les aides serait la pire chose à faire pour un étudiant qui n’a pas les moyens de se payer une école. L’alternance permet de travailler dans le monde de l’entreprise mais aussi de financer l’apprentissage en école. » Ou encore : «L’alternance facilite notre insertion professionnelle, dans un monde où les entreprises attendent souvent des expériences professionnelles, y compris pour les personnes tout juste sorties de l’école. »
L’alternance, tremplin pour l’égalité et l’emploi
À travers cette enquête, la CDEFM réaffirme son engagement en faveur de l’apprentissage, qu’elle considère comme un levier incontournable pour bâtir une société plus inclusive et plus compétitive. En permettant à des milliers d’étudiants de surmonter les barrières financières et sociales pour accéder à des formations d’excellence, l’apprentissage s’impose comme un modèle d’égalité des chances, mais aussi comme une réponse concrète aux défis économiques actuels.
« Les résultats de l’enquête sont sans appel : ce dispositif est un maillon essentiel de l’ascenseur social, ouvrant les portes des formations d’excellence à des jeunes qui, sans cela, seraient contraints de renoncer à leurs ambitions. Il offre également une réponse immédiate et durable à la pénurie de talents que connaissent de nombreuses entreprises, particulièrement les PME et TPE », souligne Alexandre de Navailles, responsable de la commission Apprentissage de la CDEFM et Directeur Général de KEDGE Business School.
Face aux tensions sur le marché du travail, aux défis de la jeunesse et à l’urgence de renforcer les passerelles entre les formations et l’emploi, l’apprentissage apparaît comme une solution structurante. Il ne s’agit pas seulement d’un outil éducatif ou économique, mais d’un véritable investissement dans l’avenir.
« La CDEFM salue la poursuite du soutien à l’apprentissage par les pouvoirs publics, un modèle vertueux qui conjugue égalité des chances, professionnalisation et compétitivité. Mais nous regrettons la baisse de son montant qui risque de porter un coup à la dynamique de l’apprentissage. Soyons intraitables avec les établissements qui n’offrent pas les garanties de qualité pédagogiques et d’encadrement attendues, et conservons un soutien ferme à l’alternance pour les écoles dont la qualité des formations est reconnue car notre priorité à tous doit être les étudiants ! À l’heure où les défis liés à l’emploi des jeunes et à la transformation économique se font plus pressants que jamais, l’apprentissage s’impose comme un pilier fondamental. Ensemble, faisons de l’alternance le moteur d’une société plus juste et plus dynamique », interpelle Vincenzo Vinzi, président de la CDEFM et Directeur Général de l’ESSEC.
Pour consulter l’intégralité des résultats ou organiser une interview avec un représentant de la CDEFM, veuillez contacter Françoise Grot.
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