Michel Barnier : parcours politique, salaire et réactions
Michel Barnier, une figure politique de la droite française, a été nommé Premier ministre le 5 septembre 2024 par le président Emmanuel Macron. Cette nomination intervient après une période d’incertitude politique suite aux élections législatives de juin et juillet 2024 et la dissolution de l’Assemblée Nationale. À 73 ans, Barnier devient le plus vieux Premier ministre de la Ve République, succédant à Gabriel Attal, qui avait été le plus jeune occupant de ce poste avant sa démission en juillet. La passation de pouvoirs se fera ce jeudi 5 septembre à 18h à Matignon.
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Parcours politique de Michel Barnier
- Michel Barnier a entamé sa carrière politique en 1973 en tant que conseiller général de la Savoie. Il accède pour la première fois à l’Assemblée Nationale en 1978, élu député de la Savoie sous l’étiquette du Rassemblement pour la République (RPR). En 1993, il a ensuite occupé le poste de ministre de l’Environnement sous le gouvernement Balladur. Il est ensuite devenu ministre des Affaires européennes en 1995, puis ministre des Affaires étrangères en 2004.
- Au niveau européen, Barnier a occupé la place de commissaire européen à deux reprises, d’abord chargé de la Politique régionale (1999-2004), puis du Marché intérieur et des Services financiers (2010-2014).
- Son rôle le plus notable au niveau européen reste celui de négociateur en chef pour l’Union européenne, lors des pourparlers du Brexit entre 2016 et 2021.
- En 2021, il tente de se présenter à l’élection présidentielle française en participant à la primaire des Républicains, mais ne parvient pas à dépasser le premier tour.
- Aujourd’hui, il est nommé Premier Ministre par Emmanuel Macron, après une longue période de doutes et d’incertitude.
Salaire de Michel Barnier
En tant que Premier ministre, Michel Barnier devrait percevoir un salaire mensuel brut de 15.900 euros bruts, soit 12.387 euros nets.
À cela s’ajoutent divers avantages, tels que la résidence officielle à l’Hôtel de Matignon et l’accès au château de Souzy-la-Briche dans l’Essonne, pour se relaxer lors de ses temps de repos.
Il aura également une voiture de fonction blindée avec chauffeur privé et d’un accès gratuit à la SNCF.
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Réactions face à la nomination de Michel Barnier
La nomination de Barnier a suscité des réactions mitigées. Certains saluent l’expérience de cet ancien négociateur du Brexit, espérant qu’il saura gérer une Assemblée nationale divisée.
D’autres, en revanche, critiquent le choix d’un membre historique de la droite gaulliste, soulignant que cette décision pourrait attiser les tensions au sein des partis de gauche et du Nouveau Front Populaire, qui réclamaient une approche plus progressiste pour le gouvernement.
Ainsi, du côté de La France insoumise (LFI), la cheffe des députés Mathilde Panot a critiqué ce choix, accusant Emmanuel Macron de refuser de respecter « la souveraineté populaire et le choix issu des urnes ». Elle appelle à une mobilisation dans les rues le 7 septembre pour protester cette décision. Manuel Bompard, autre figure des Insoumis, a confirmé l’intention de soumettre le futur gouvernement à une motion de censure.
Du côté du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen a reconnu que Barnier semblait respecter les différentes forces politiques, ce qui est primordial pour éviter une censure. Cela laisse penser que le RN pourrait ne pas soutenir une motion de censure contre le nouveau gouvernement.
À droite, les réactions sont bien plus positives. Michel Barnier, étant lui-même issu des rangs des Républicains, a reçu le soutien de figures comme Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, qui lui a souhaité ses vœux de succès au service de la France et des français.
Ainsi, la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre marque un retour sur le devant de la scène pour cet homme politique. Cependant, son mandat s’annonce délicat dans un contexte politique complexe. Ses capacités à rassembler et à apaiser les tensions détermineront son succès.
