Inoxtag, de YouTube à l’Everest : polémiques, parcours, préparation, Kaizen…
Inoxtag, le jeune prodige de YouTube, connu pour ses vidéos pleines d’énergie et ses défis extrêmes, a récemment ajouté un exploit monumental à son palmarès : l’ascension de l’Everest. Cette aventure audacieuse ne marque pas seulement un sommet physique, mais aussi un pic dans sa carrière de créateur de contenu. Retour sur ce périple et sur la montée fulgurante d’Inoxtag.
« L’équipe Himalaya Vision Treks a réussi à 100 % à escalader le plus haut sommet mondial de l’Everest (south side) ce matin 21 mai 2024 » pouvait-on lire sur le Facebook de l’agence chargée de son ascension Himalaya Trek Vision and Expédition. (Depuis, la publication a été retirée, laissant planer le doute.)
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Inoxtag : un nouveau défi
Inoxtag, de son vrai nom Inès Benazzouz, a commencé sa carrière sur YouTube en 2015, avec des vidéos de jeux vidéo et des vlogs. Rapidement, son humour a conquis ses abonnées, surnommés les « Inoxers ».
Début avril, le prodige d’internet est parti en expédition avec Louis Jammes, réalisateur, et Mathis Dumas, guide de haute montagne. Depuis, seulement quelques photos ont été postées à mi-parcours, sans plus d’informations.
L’ascension de l’Everest n’est pas un défi à prendre à la légère. Inoxtag a consacré des mois à se préparer physiquement et mentalement pour cette aventure. Accompagné d’une équipe de guides, il a suivi un entraînement intensif incluant des sessions d’escalade, de randonnée en haute altitude et de conditionnement physique général. Une préparation cruciale pour surmonter les conditions extrêmes de l’Everest, notamment le manque d’oxygène et les températures glaciales.
Les polémiques autour de son ascension
« C’est désolant. Surtout quand on sait que certains alpinistes peinent à trouver des sponsors pour se financer », constatait le photographe Pascal Tournaire, ayant lui-même gravi l’Everest en 1988, sur BFMTV. Si ce projet d’envergure enthousiasme ses abonnées et ses proches, les critiques, elles aussi, ont fusé sur les médias et réseaux sociaux. Marc Batard, alpiniste, déclarait au micro de BFMTV que cette ascension était « l’illustration de la marchandisation de l’Everest. » Pascal Tournaire a également ajouté que : « La plupart des gens qui vont là-bas ne s’intéresse pas à la montagne et veulent faire le sommet, rien que pour l’ego »
Sommet de l’Everest : un défi de taille pour Inoxtag
« Je ne reviendrai qu’après avoir atteint mon objectif « déclarait Inoxtag dans un post Instagram.
Mathis Dumas son guide et préparateur s’est confié au Dauphiné Libéré : « Inès est l’un des meilleurs clients que j’ai pu avoir. Je n’ai pas besoin de lui montrer 36 fois comment faire un nœud pour qu’il sache ensuite le faire à son tour. Il pige vite et il est surtout très motivé ». Une motivation sans faille de la part du YouTubeur !
L’exploit d’Inoxtag est bien plus qu’une prouesse physique; en partageant son expérience, il inspire des milliers de jeunes à « poursuivre leurs rêves, quels qu’ils soient. »
Un documentaire sur son ascension sortira au mois de septembre.
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« Kaizen : 1 an pour gravir l’Everest ! » : son documentaire est disponible sur Youtube
Inoxtag a sorti son documentaire « Kaizen », retraçant son ascension de l’Everest. Diffusé le 13 septembre dernier au cinéma, il est désormais disponible sur son compte YouTube.
Le documentaire du jeune influenceur sur l’Everest a été visionné 11 millions de fois en 24 heures, un chiffre « exceptionnel », selon YouTube. Il s’agit « assurément » d' »un des meilleurs lancements de l’histoire » de la plateforme Youtube en France.
Son documentaire montre non seulement son ascension et ses mois de préparation, mais aussi les conséquences et dégâts du surtourisme et de la pollution. Il évoque également les risques sanitaires (hypoxie, perte de membres…) liés à cette expédition.
De nombreuses polémiques ont vu le jour suite à la sortie du projet d’Inoxtag. L’alpiniste et photographe Pascal Tournaire s’est notamment exprimé dans une interview accordée à l’Équipe : « Benjamin Vedrines (alpiniste français) le dit : »Aujourd’hui, gravir l’Everest avec de l’oxygène, c’est comme faire le Tour de France avec un vélo électrique. » » Selon lui, « cela n’a rien d’un exploit. » et ce documentaire est « égocentré ».
