TBS accélère sa démarche RSE

TBS accélère sa démarche RSE

Depuis maintenant quelques années, Toulouse Business School s’investit de plus en plus dans le domaine de la RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises). Nous sommes allés à la rencontre de Patricia Aublet, Directrice de la transition sociétale de TBS pour en savoir plus. 

 

D’où vient ce fort engagement de TBS en matière de RSE ? 

Depuis 2008, TBS est signataire du Global Compact, initiative de l’ONU qui incite les entreprises à agir de manière plus responsable. Il y a 3 ans, la démarche se renforce et entre dans une phase d’accélération. L’école qui se veut “inspirante en toute humilité” s’engage à tout mettre en œuvre pour que les managers de demain reçoivent une formation adaptée aux enjeux d’aujourd’hui. Il faut asseoir leur soft skills pour les aider à surmonter les défis environnementaux, sociaux et économiques de demain. 

TBS a une responsabilité. En effet, en tant qu’organisation, elle a sa part à réaliser. Dans le but de développer cette démarche RSE, l’école crée donc la Direction de la Transition Sociétale ce qui a pour but d’institutionnaliser la démarche. 

 

A ce jour, quel bilan pouvez-vous tirer de la démarche qui a été mise en place au sein de l’école ? 

La démarche RSE de l’école se divise en 5 axes. 

Tout d’abord, l’enseignement. L’’école met en place des cours spécifiques qui intègrent les enjeux du DDRS (Développement Durable et Responsabilité Sociale). Ainsi, elle crée en 2020 le Climate Action Program (CAP) qui est une certification d’excellence en matière de RSE. Cela se recoupe aussi avec la mise en place des ANEDD (Assises Nationales Etudiantes du Développement Durable), évènement organisé par et pour des étudiants qui mettent en avant des projets innovants. Cet engagement étudiant peut d’ailleurs être valorisé par un bonus de point sur la moyenne

L’école met ensuite l’accent sur la gouvernance. Le but est que l’ensemble de l’école soit engagé dans ce processus de responsabilisation. Il faut donc faire face au phénomène de silotage des organisations. Ainsi, chaque acteur de l’école est intégré dans cette transition. L’administration, les professeurs ou encore les étudiants qui sont intégrés dans tous les comités.

TBS s’ancre dans son territoire et crée des partenariats avec des organisations toulousaines. Elle travaille notamment avec des lycées de quartiers défavorisés ou avec des entreprises du bassin toulousain. 

L’école souhaite aussi orienter sa recherche vers des innovations à impact. Enfin le dernier volet est celui de la gestion du campus avec notamment une végétalisation des terrasses et la création d’ateliers pour l’ensemble des personnes participant à la vie du campus. 

 

Quels sont les résultats obtenus et comment avez-vous surmonté les difficultés ? 

Le préjugé que chacun a d’une business school a été la difficulté la plus importante à surmonter. En effet, dans l’imaginaire collectif on associe rarement le commerce et les sciences de gestion à une activité conforme aux objectifs sociaux et économiques actuels. Cependant, il ne faut pas opposer RSE et rentabilité qui sont, en réalité, complémentaires. C’est pourquoi TBS décide d’encourager ses étudiants à s’engager dans des projets à impact. Ainsi, 70 % des projets de TBSeed (incubateur de l’école) sont des projets sociaux et/ou environnementaux.  

 

En quoi cette démarche RSE différencie-t-elle TBS des autres écoles de commerce ? 

Cela fait maintenant plusieurs années que TBS réfléchie à son impact sur son environnement et l’école a acquis une certaine maturité sur les 5 piliers dont je vous ai parlé précédemment. Ce sont l’ensemble des parties prenantes de l’école qui sont sensibilisées et interrogées pour améliorer l’impact de l’école. 

Ainsi, nous accordons une grande place à la partie recherche. En effet, il s’agit d’abord d’identifier avec précision les enjeux du DDRS afin de pouvoir adapter au mieux les méthodes pédagogiques de nos enseignants. 

Aussi, nous avons conscience qu’en tant qu’école internationale les déplacements sont l’une de nos principales sources d’émission de carbone. Il s’agit alors de créer des puits carbone et c’est dans cet objectif là que TBS travaille en collaboration avec l’entreprise Pure Projet qui a pour but de reboiser la planète. 

 

Le nouveau campus en construction à Toulouse répond-il aux exigences que l’école se fixe ? 

Le nouveau campus en construction s’inscrit totalement dans la dynamique RSE de l’école. Nous avons fait plusieurs réunions avec les étudiants, les enseignants, le personnel administratif mais aussi les riverains et les acteurs locaux. Le but n’est pas seulement de construire un nouveau campus mais aussi de l’intégrer dans son nouvel environnement. Ainsi, il est fort probable que l’école se développe en collaboration avec des entreprises du quartier, aide les seniors présents dans la zone ou qu’elle aide les étudiants, souvent en mobilité, à meubler leur appartement. (Patricia Aublet n’a pas pu nous en dire plus au moment de l’interview). 

 

Comment composez-vous avec les acteurs locaux ? 

Nous travaillons actuellement avec ISAE-SUPAERO qui se joint à notre programme EqualID. Ce programme promeut l’égalité des sexes au sein des entreprises et souhaite participer à la fin des discriminations sexistes en entreprise.  

Nous travaillons aussi avec de nombreux lycée de quartiers populaires de la ville afin de les aider dans leur orientation mais aussi de leur faire découvrir la vie en entreprise et la vie en Grande Ecole. 

 

Auriez-vous un message à faire passer à nos lecteurs ? 

Aujourd’hui, nous sommes tous d’accord sur le constat de l’urgence à agir pour le climat. Nous sommes les dernières générations à pouvoir encore changer réellement l’issue. une bonne nouvelle sauve ce constat alarmant : nous pouvons tous agir. Le champ des possibles, principalement en grande école de commerce, est extraordinaires. Il s’agit donc de co-créer et de réfléchir collectivement aux solutions de demain.

Etudiant en pré-master à TBS après une hypokhâgne et une khâgne B/L, il m'importe d'informer et transmettre.