Zoom sur le SIMA : Salon des Industries Musicales d’Afrique

Découvrez dans cet article un zoom sur le SIMA, l’évènement incontournable du Salon des Industries Musicales d’Afrique francophone organisé dans la capitale économique ivoirienne, Abidjan.

Ayant pour objectif de créer une plateforme de rencontre entre les acteurs de l’écosystème de l’industrie musicale car la zone francophone en disposait de peu. L’idée des fondateurs du SIMA est de se positionner comme un levier permettant d’engager des discussions, de créer des synergies et de mettre en évidence des pistes de solutions en réponse aux nombreuses problématiques qui entravent encore le bon développement de cette industrie. A titre d’exemples, des problématiques de droits d’auteur, d’édition, de renforcement des compétences et de gestion de carrière des acteurs du milieu.

La fondation

Fondé par Pit Baccardi, Directeur du Label du Publishing chez Universal Music Africa et Mamby Laye Diomandé, également Directeur Commerciale et Directeur Live & Brand Afrique Francophone chez Universal Music Africa. Le SIMA est selon Me Adama Kamara, ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, représentant le gouvernement de Côte d’Ivoire « une invitation à promouvoir une Afrique solidaire et consciente de son immense potentiel, et des défis à relever en matière d’entrepreneuriat, de ses richesses et du rôle désormais clé du digital ».

L’industrie musicale est un excellent moyen de valoriser et de développer le continent autant sur le plan économique qu’en termes de développement durable. Le SIMA vient donc à point nommé pour établir la base des discussions qui iront dans le sens d’une véritable industrialisation de la musique made in Africa et d’un renforcement des capacités de ses acteurs.

Mamby Diomandé et Pit Baccardi se sont rendu compte qu’en termes d’industrie musicale africaine francophone, il y avait une demande mais que parfois le demandeur ne savait pas à qui demander. En cela, ils ont décidé de créer une plateforme pour permettre aux acteurs africains francophones et internationaux de se réunir et de se dire que l’on se connaît, de savoir qui est qui et qui fait quoi. Cela permet de mieux comprendre chaque acteur qui les entourent afin de mettre en place des projets. Ce salon sert à éduquer parce qu’il y a un problème d’éducation. En effet, beaucoup de gens de l’environnement de l’industrie musicale ne connaissent pas le mode de fonctionnement de ce métier.

Au-delà de cela, il y a aussi l’implication politique. Par exemple, dans beaucoup de territoires mondiaux, il y a une implication à 200% du politique. En Afrique, l’industrie musicale africaine francophone a besoin de l’aide des politiques pour réguler et protéger les acteurs (artistes, producteurs) de l’industrie musicale africaine francophone par des textes de lois. En Afrique, il n’y a pas de statuts “d’artiste”. En France, il y a le statut d’intermittent du spectacle. C’est en cela que le SIMA sert à rendre les choses formelles et structurées.

L’idée

L’idée du lancement de cet événement, est d’approfondir les réflexions autour du développement industriel de la musique made in Africa et surtout de faciliter les actions en sa faveur. Il vient à point nommé, parce que l’industrie musicale du continent a des problèmes, la piraterie notamment. Mobile money, nouveaux modèles de streaming, régulation, nouveaux modes de consommation média, production de concert, gestion de l’image des artistes : les contenus et formats du SIMA ont été minutieusement pensés pour répondre aux enjeux de cette industrie fortement impactée par le digital.

Cet événement est fait pour intéresser l’ensemble du monde musical ivoirien afin qu’il s’approprie l’événement en y participant massivement. Ce type d’événement est destiné en prime aux artistes ivoiriens et à tous ceux qui, en Côte d’Ivoire, ont un intérêt lié à la musique.

Le Salon des Industries Musicales d’Afrique Francophone (SIMA) a été conçu et initié par des experts de l’écosystème musical, a pour objectif de réunir les acteurs des industries musicales africaines francophones et internationales, d’inciter au partage de connaissances et bonnes pratiques et de créer des opportunités d’affaires, tout en promouvant l’industrie musicale africaine au niveau mondial. En effet, au cours des quatre dernières décennies, l’industrie de la musique a été confrontée, à travers le monde, à de nombreux bouleversements dont une profonde transformation due au développement numérique et technologique. Ce fait, loin d’être un facteur négatif, procure de la vitalité au secteur musical. L’Afrique n’est pas en marge de cette réussite. Se déroulant à Abidjan en Côte d’Ivoire, le SIMA aborde l’impact et les enjeux du digital pour l’industrie musicale notamment sur le continent.

Lire plus : Une nouvelle école s’implante à Bamako, en Afrique !

Les chiffres clés

En 2022 et plus précisément les 17 et 18 novembre, plus de 2 019 personnes se sont rassemblées, ont échangé leur vision sur la digitalisation et le numérique et leur indéniable impact sur le monde de la musique. Au programme, 24 intervenants, 05 Keynotes, 07 Panels, 04 Master-class et de 234m2 de stands ont meublé le SIMA. Durant ce premier volet, les interventions ont abordé des sujets variés parmi lesquels les éditions, la production et le management, le brand et la gestion de l’image des artistes, le live, le digital et le banking ainsi que les médias. Durant ces deux journées, des ressortissants de 3 continents et 10 pays se sont retrouvés afin de partager leurs expériences. Experts africains et internationaux se sont donné rendez-vous pour accorder leur vision sur l’ensemble de l’écosystème africain et l’industrie musicale. Le salon a bénéficié d’une visibilité panafricaine et internationale dans la presse généraliste, économique et sur les médias spécialisés.

Des invités de qualité

En 2022, le SIMA a tenu toutes ses promesses. En témoignent la qualité des participants et des sujets abordés.

De plus, de nombreux professionnels de renom de l’industrie musicale, culturelle et créative et de l’écosystème des TIC tels que Universal Music Group, Sony Music, l’Alliance Nationale de l’industrie Musicale Canadienne (ANIM), Boomplay, Believe Music, Trace, Digital Virgo ou encore VBA sont le genre de sociétés invités au Salon des Industries Musicales d’Afrique Francophone. Selon Clotilde Heibing, directrice de l’Alliance Nationale de l’industrie Musicale Canadienne (ANIM), partenaire institutionnel du salon : « le SIMA est une excellente opportunité d’apprendre à connaître l’industrie musicale des pays de l’Ouest Africain, de s’inspirer des meilleures pratiques et créer des opportunités d’affaires entre nos régions. Au final, nous pourrons ensemble participer à créer une industrie musicale francophone plus forte, grâce aux liens tissés entre nos entreprises et nos associations. » (Extrait d’une interview par Matin Libre, 7 juillet 2022)

Panels, tables rondes et masterclass, le SIMA est animé par des personnalités, experts et professionnels connus de l’écosystème musical africain et international tels que : Traoré Salif (A’salfo, PDG Gaou Production), Edgar Yonkeu (Directeur Direct Prod), Antonio Dahouindji (Directeur Dream Maker), Franck Kacou (Directeur général Universal Music Africa), Olivier Laouchez (PDG Trace), Clotilde Heibing (Directrice générale ANIM), Benjamin Ifrah (Responsable Distribution Musiques urbaines Believe), Olivier Nusse (PDG Universal Music France), Michel Duval (CEO Because Editions), Elvis Adidiema (Directeur Sony Music Africa), Alexandre Kirchoff (Directeur Capitol France).